Les Comores ont pris un départ fulgurant lors des deux premières journées des qualifications pour la Coupe du Monde 2026 (Groupe I), en battant à Moroni la Centrafrique (4-2, le 17 novembre) et le Ghana (1-0, le 20 novembre). Deux succès prometteurs pour l’Italien Stefano Cusin, le nouveau sélectionneur des Cœlacanthes, qui a répondu aux questions de Sport News Africa, avant d’être reçu par Azali Assoumani, le chef de l’Etat comorien.
Voir les Comores occuper la première place du classement du Groupe I avec 6 points après deux matches, devant le Mali et le Ghana, c’est une véritable sensation…
C’est un très bon départ. Les Comores ont pris autant de points en deux matches que l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte ou la Côte d’Ivoire. Nous sommes en excellente compagnie (rires) ! Nous sommes très heureux d’avoir pris ces six points. Nous n’avions pas vraiment d’objectif chiffré avant ces deux rendez-vous. On prend les échéances les unes après les autres. On savait que ce serait deux matches difficiles, face à des adversaires différents.
Cela a commencé par un festival offensif face aux Fauves centrafricains…
J’ai beaucoup aimé la prestation de l’équipe. Il y avait un vrai esprit offensif, les spectateurs ont apprécié ce match. On marque quatre buts, je pense que nous aurions pu en inscrire d’autres face à une bonne équipe. C’est dommage d’avoir encaissé deux buts, en marquant deux fois contre notre camp.
Lire sur le sujet : Crise aux Comores : la Fédération entre apaisement et fermeté
Pourquoi avez-vous procédé à plusieurs changements pour le match face au Ghana ?
Il y avait un blessé, et je ne voulais pas prendre de risque. Et puis, on ne joue pas de la même façon face au Ghana que contre la Centrafrique. Il fallait s’attendre à une rencontre plus tactique, et ce fût le cas. Les joueurs ont livré un match très sérieux, avec beaucoup de rigueur, de professionnalisme. C’est une victoire importante pour une équipe comme les Comores, face à une équipe ghanéenne qui fait partie des meilleures sélections africaines et va participer à la CAN en Côte d’Ivoire.
« Bien trop tôt pour parler de Coupe du monde »
On peut supposer qu’aux Comores, des supporters enthousiasmés par ces résultats perlent déjà de Coupe du monde…
(Rires) Oui, bien sûr. C’est normal, les gens sont heureux et certains supporters ont effectivement parlé de Coupe du monde. Evidemment, ce n’est pas après deux matches que l’on peut parler de cela quand on est sélectionneur. C’est bien trop tôt pour le faire. Nous avons six points, c’est très bien, et si nous sommes toujours bien placés après six ou sept matches disputés, alors oui on pourra en parler plus sérieusement. N’oublions pas que nous allons affronter le Mali, une très bonne sélection, Madagascar, le Tchad.
Vous avez été nommé à la fin du mois de septembre. Êtes-vous surpris des performances de votre équipe, vous qui avez débuté votre mandat dans des conditions particulières ?
En effet, pour mon premier match face au Cap-Vert en France en octobre en amical (2-1), la quasi-totalité des joueurs sélectionnés avaient décidé de ne pas venir en raison d’un conflit avec la fédération. Nous avions convoqué en urgence des jeunes joueurs, et j’avais apprécié la performance de l’équipe, des nouveaux joueurs. Aujourd’hui, les Comores sont dans une période de transition. Il y a des cadres dont nous avons besoin, des jeunes qui arrivent, car il faut aussi penser à l’avenir.