Sylvain Gbohouo l’a mauvaise. Le gardien international ivoirien, suspendu pour dopage, s’est exprimé sur cette affaire. Il tacle la Fédération ivoirienne de football, ainsi que le médecin de la sélection.
A quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, Sylvain Gbohouo a reçu une mauvaise nouvelle. Le portier des Eléphants a en effet été suspendu après un contrôle positif au Trimétazidine. Cette substance est considérée comme dopante depuis 2014.
Depuis, Sylvain Gbohouo avait rongé son frein. Mais visiblement, ce silence était tout sauf calme pour l’ancien portier du TP Mazembe. Dans un message posté sur son compte Instagram puis relayé par Sportmania.ci, il a tout simplement déversé toute sa colère. « Je suis un cabri mort... Pour un simple comprimé que le médecin de ma sélection m'a prescrit, je suis seul et abandonné aujourd'hui... Cela fait trois mois que je n'ai pas de salaire de mon club (la formation éthiopienne de Wolkite Ketema, ndlr)... Je suis tout seul et j'essaie de rentrer par-ci et par-là pour trouver une solution à ce problème dans lequel m'a mis le médecin de la sélection », a pesté le joueur.
Dans sa colère, Sylvain Gbohouo n’oublie pas la Fédération ivoirienne de football (FIF). Il attend en effet que la FIF lui règle ses primes de qualification pour la CAN. « Ma prime n'a pas été payée. Le mail de la FIFA est arrivé à Abidjan le 22 décembre. J'ai été informé de la suspension le 28. Cela fait neuf ans que je suis en équipe nationale et on n'a jamais entendu quelque chose de grave me concernant. Ma prime (de qualification, ndlr) n'a pas été payée. On me garde dans un hôtel et on me demande de revenir en tant qu'invité. Ma fédé m'a enlevé de cette liste. »
Si l'instance n'a pas été épargnée par Sylvain Gbohouo, le plus gros de sa colère va vers un homme en particulier : le médecin. Le gardien de 33 ans l’accuse d’avoir risqué sa vie. « Ma fillette a remarqué que mes doigts tremblent seuls. Cela ne m'était jamais arrivé avant de prendre ce médicament du nom de Saftarel. Cherchez Saftarel sur Google. Le médecin de la Fédération qui m'a prescrit le médicament et m'a mis dans les problèmes aujourd'hui ne reconnaît pas qu'il m'a accompagné. J'ai demandé à la FIF de le renvoyer car il a mis ma vie et ma carrière en danger», conclut Gbohouo.
Oumar NDONGO
