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Délocalisation de l'AGO : « C'est un manque à gagner pour le Bénin »

Initialement désigné pour abriter la 45e Assemblée générale ordinaire de la CAF, le Bénin a renoncé à l'organisation de l'évènement. Alors que l'instance africaine se tourne vers Abidjan pour sauver les meubles, le public sportif béninois n'a pas encore digéré ce désistement.

De notre correspondant au Bénin,

L'Assemblée générale ordinaire de la CAF finalement à Abidjan après le désistement du Bénin
Abidjan va accueillir l'AGO de la CAF après la renonciation du Bénin

Cotonou ne sera pas le théâtre de la 45e assemblée générale ordinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF). La Fédération béninoise de football a renoncé depuis une semaine à organiser l'événement au triple programme ( tirage au sort des groupes des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 le 12 juillet, l'élection de certains membres du comex de la CAF le 13 juillet et la tenue des ateliers et la clôture de l'AGO le 14 juillet ). Ce désistement serait motivé par le retard dans la livraison du Sofitel Hôtel de Cotonou devant abriter ce rendez-vous des dirigeants du football africain.

Au Bénin, cette renonciation sans précédent est diversement appréciée. « Les autorités chargées de la gestion de notre football auraient pu mieux analyser et dire non. Je suis dérangé que le Bénin désiste au dernier moment », se désole Ali Adjao. Mahutin Vilard abonde dans le même sens et fustige le motif de renonciation. « Nous sommes passés à côté d'une belle opportunité qui pouvait nous donner plus de visibilité. Tous les yeux seraient rivés sur le Bénin lors de la 45ème Assemblée Générale Ordinaire de la CAF. Même si les raisons évoquées par le président de la FBF me paraissent convaincantes, on devrait avoir un plan B. Pour une nation qui aspire à l'organisation de la CAN, on ne doit en aucun cas rater ces aubaines. L'avortement de ce grand rendez-vous est un manque à gagner pour le pays », affirme-t-il.

« Il vaut mieux renoncer à courir le risque d'une organisation catastrophique »

« La décision de renoncer à l'organisation d'un événement d'une telle envergure est dans un premier temps venue un peu tardivement, ce qui laisse une impression peu reluisante des observateurs et amoureux du cuir rond vis-à-vis de notre pays », remarque d'une part Hubert Dossou-Yovo. « Sur le plan touristique et financier, cette décision induit un manque à gagner pour le pays. Nous sommes candidat à la co-organisation de la CAN 2025 avec le Nigeria. Une telle décision ne me paraît pas avantageuse au regard de l'ambition continentale que nourrit le pays ». Grand observateur du football, Hubert poursuit et dédouane les autorités sportives locales car pour lui, « il vaut mieux renoncer à courir le risque d'une organisation catastrophique que de se lancer dedans pour devenir l'objet des critiques acerbes de tout un continent pour raison d'une mauvaise organisation de l'AGO de la faîtière ».

La presse sportive locale déçue

Si le Bénin a abrité la première fois de son histoire la finale de la Coupe de la Confédération CAF le 11 juillet 2021, le pays rate la chance d'accueillir une première Assemblée générale ordinaire de la CAF. La déception est constatée dans le rang des professionnels des médias béninois. Journalistes et reporters sportifs locaux voient une opportunité leur échapper. « Beaucoup ont fait la demande d'accréditation pour couvrir l'événement. Cette assemblée générale aurait permis à une majorité de journalistes locaux d'assister à ce genre d'événement mais également de remplir leur carnet d'adresses. Les confrères des autres pays seront là et c'est un moyen pour les locaux de nouer de nouvelles relations. C'est une grande déception », regrette le confrère Firmin Kassaga.

Une décision stratégique ou un réel manque d'infrastructure ?

Si le retard dans la livraison du Sofitel Hôtel est vérifié, il apparaît toutefois difficile de penser que le Bénin ne dispose plus d'autres places pour accueillir les congressistes. Tino Hougni se montre plus réaliste et croit à une décision stratégique plutôt qu'un défaut d'infrastructures hôtelières. « Pourquoi c'est l'hôtel Sofitel qui devait accueillir les travaux ? N'avons-nous pas des hôtels mieux structurés pour servir de cadre à cette assemblée générale ? Comment le Bénin pourrait être considéré alors qu'il déçoit quand on a besoin de lui ? », s'interroge-t-il.

Rachidi DOSSA

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