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Depuis plusieurs mois, Véron Mosengo-Omba, secrétaire général de la Confédération africaine de football, est au cœur de controverses qui jettent une ombre sur la gouvernance de l’instance. Des enquêtes internes et externes, ainsi qu’un dernier épisode troublant de destruction de documents, alimentent les soupçons de malversations et de tentative de dissimulation.
Le feuilleton autour de Véron Mosengo-Omba, secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), prend des allures de polar. Entre enquêtes pour fraude, réunions explosives et, surtout, une étrange histoire de documents brûlés en pleine nature, le patron administratif du foot africain est dans l’œil du cyclone. Et les zones d’ombre s’épaississent.
Une série d’enquêtes troublantes
En février 2024, une enquête suisse est ouverte à l’encontre de Véron Mosengo-Omba pour des soupçons de gestion déloyale, fraude et falsification de documents. Ces allégations, relayées par plusieurs médias, pointent des paiements suspects effectués via des comptes bancaires suisses. Parallèlement, la commission d’audit et de conformité de la CAF demande sa suspension, invoquant de graves accusations de mauvaise gestion et de conduite inappropriée. Une réunion houleuse du comité exécutif de la CAF en 2023 révèle également des tensions internes, avec une plainte déposée contre Mosengo-Omba, accentuant les doutes sur sa gestion.
Lire aussi : Enquête suisse sur Véron Mosengo-Omba : un non-lieu qui soulage la CAF
Cependant, en janvier 2025, la justice suisse prononce un non-lieu, estimant qu’il n’existe « aucun fait ni base légale » pour poursuivre les investigations. Ce dénouement, salué par la CAF comme une victoire pour son secrétaire général, n’a pas suffi à apaiser les suspicions, notamment en raison d’un autre scandale : la destruction de documents sensibles.
Des documents brûlés en secret : une démarche suspecte
Sur des vidéos et photos consultées par Sport News Africa, des cartons contenant des documents estampillés CAF, incluant des dossiers confidentiels relatifs notamment à la réunion du comité exécutif du 27 septembre 2023 sur l’attribution de la CAN 2027 (accordée au Kenya, à l’Ouganda et à la Tanzanie), ont été transportés hors du siège de l’instance au Caire pour être brûlés dans une colline en banlieue. Cette opération, orchestrée selon le journaliste Richard Naha par Véron Mosengo-Omba lui-même, soulève de sérieuses interrogations. « Il a envoyé des gens aller brûler des documents », affirme Naha, ajoutant que « l’administration couvre le secrétaire général ».
Dès lors, une question se pose : pourquoi recourir à une telle méthode, aussi clandestine qu’inhabituelle, alors que la CAF dispose des moyens de détruire des documents en interne de manière sécurisée ? Interrogation qui agite désormais l'instance au sein de laquelle des membres ont pris connaissance des faits. Cette démarche, qui s’apparente à une tentative de dissimulation, contraste avec les pratiques attendues d’une organisation prônant la transparence. Les documents détruits, notamment ceux liés à l’attribution de la CAN 2027, pourraient contenir des informations sensibles sur les processus décisionnels ou financiers, alimentant les soupçons de couverture d’irrégularités. Pas de quoi arranger l'image d'une organisation accusées de nombreux maux.
Un climat de défiance persistante
Malgré le non-lieu prononcé par la justice suisse, cet épisode des documents brûlés ravive les doutes sur la gouvernance de la CAF sous la direction de Mosengo-Omba. Les enquêtes internes, bien que closes officiellement, ont révélé des failles dans la transparence et la gestion de l’instance. Ce nouvel épisode intervient dans un contexte où la CAF doit gérer des événements majeurs, comme la CAN 2025 au Maroc et la CAN 2027 co-organisée par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. La crédibilité de l’organisation, déjà fragilisée par des accusations récurrentes de mauvaise gouvernance, risque d’être encore plus ébranlée si ces zones d’ombre ne sont pas rapidement éclaircies.