La série noire se poursuit pour l’athlétisme kényan. Ce mardi 20 décembre, deux athlètes ont été suspendues pour dopage. Il s’agit des marathoniennes Diana Kipyokei et Purity Cherotich Rionoripo. La première perd d’ailleurs son titre acquis à Boston.
Le dopage risque de ternir l'image de l'athlétisme kényan. Au moins soixante athlètes ont été épinglés ces derniers mois. Testée positive à l'acétonide de triamcinolone, Diana Kipyokei a perdu son titre acquis au marathon de Boston. L'athlète de 28 ans s'est faite prélever un échantillon après sa victoire en octobre dernier. Elle va purger une suspension de six ans à compter du 27 juin 2022.
La marathonienne est par ailleurs accusée d'entrave à l'enquête de l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU). « Avec l'aide d'enquête de l'Agence antidopage du Kenya, l'AIU a découvert que Kipyokei avait fourni des informations fausses/trompeuses en essayant d'expliquer son AAF, y compris de faux documents qui, selon elle, provenaient d'un hôpital », lit-on dans le communiqué de l'AIU.
Diana Chemtai Kipyokei for 6 years, starting 27 June 2022, for the presence of a Prohibited Substance (Triamcinolone Acetonide) and for Tampering with any part of Doping Control by an Athlete.
DQ results since 11 October 2021.Details here: https://t.co/z0SbyhJxAk
— Athletics Integrity Unit (@aiu_athletics) December 20, 2022
L'UIA a également annoncé la suspension de cinq ans d'une autre athlète kenyane, Purity Cherotich Rionoripo. L'interdiction de Rionoripo fait suite à la présence du diurétique furosémide dans un contrôle hors compétition, effectué au Kenya en mai. Comme Kipyokei, la coureuse de 29 ans est également reconnue coupable d'avoir tenté de falsifier les preuves à son encontre. « Dans son explication, elle prétendait s'être fait prescrire des médicaments par un médecin d'un hôpital pour soigner une blessure à la cheville et présentait des documents justificatifs. Les enquêtes ont révélé que, bien que Rionoripo ait été traitée à l'hôpital, elle avait modifié son formulaire de prescription », rapporte l'AIU.
Face à la flambée des cas de dopage, la fédération kényane d'athlétisme risque une suspension. Ababu Namwamba, secrétaire de cabinet du ministère de la Jeunesse, des Sports et des Arts, a d'ailleurs écrit au président de World Athletics, pour lui assurer que le gouvernement kenyan prenait des mesures fermes pour maintenir l'intégrité de l'athlétisme. Le gouvernement kényan a en effet promis de verser 4,5 millions d'euros par an, ce qui aurait permis d'éviter une sanction de l'instance dirigeante World Athletics. « Il s'agit d'une première étape cruciale qui pourrait changer la donne, car elle permettra à l'Agence antidopage du Kenya et à la fédération kényane d'athlétisme de disposer de ressources proportionnées pour jouer leur rôle dans la lutte contre le dopage », soutient le directeur de l'AIU Brett Clothier.
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