La liste des adversaires de Samuel Eto’o s’allonge. La nouvelle menace vient de l’intérieur de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Après le Comité exécutif, c’est au tour de certains membres de l’Assemblée générale de contester la légitimité du président de l’instance.
Les manœuvres anti-Samuel Eto’o se poursuivent. Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a à peine eu le temps de savourer sa récente victoire au Tribunal arbitral du sport (TAS), qu’il doit déjà faire face à une nouvelle adversité. Et cette fois, le « danger » vient de l’intérieur de la maison du football camerounais. Alors que la première Assemblée générale de la mandature se tient ce samedi 27 août dans la métropole économique de Douala, certaines voix s’élèvent pour contester la légitimité du patron de la Fécafoot.
Guibaï Gatama, l’un des membres du Comité exécutif est le premier à contester publiquement l’autorité du président de l’instance faîtière du football camerounais. « Samuel Eto’o n’est plus président de la Fécafoot depuis sa condamnation le 20 juin 2022 à 22 mois de prison ferme pour fraude fiscale en Espagne », dit-il. Pour soutenir sa thèse, le journaliste de profession convoque les dispositions combinées des articles 36 et 47 des statuts de la Fécafoot. Lesquels textes disposent en substance que tout candidat au poste de membre du Comité exécutif de la Fécafoot ne doit pas avoir « été condamné à une peine définitive privative de liberté assortie de sursis simple ou avec probation supérieure à six (06) mois ».
Le membre du Comité exécutif a été rejoint dans sa lutte par quelques membres de l’Assemblée générale. Ces derniers viennent de saisir le secrétaire général par intérim de la Fécafoot par le concours de leur conseil, Me Jean-Paul Mbiaba, avocat au Barreau du Cameroun. Dans la correspondance déposée au siège de l’instance par voie d’huissier, ceux-ci soutiennent que Samuel Eto’o n’a plus la qualité pour agir en tant que président de la Fécafoot. Eux aussi s’appuient sur la condamnation de l’ancien attaquant du FC Barcelone par la justice espagnole. Ils estiment par conséquent que l’ex capitaine des Lions indomptables « a perdu [la] qualité à convoquer une session de son Assemblée générale ».
Les noms et le nombre des membres de l’AG qui contestent la légitimité de Samuel Eto’o ne sont cependant pas communiqués dans cette correspondance. Mais leur conseil annonce qu’ils ne prendront pas part aux assises de ce samedi, car « convoquées par une personne n’ayant plus qualité ». « En conséquence, disent-ils, toutes les résolutions qui seraient issues de l’Assemblée générale du 27 août 2022 portent d’ores et déjà le sceau de l’illégalité ». En d’autres termes, ces résolutions pourraient être remises en cause devant les juridictions compétentes.
Kigoum WANDJI