L'année 2022 a été marquée par deux grands rendez-vous foot pour les nations africaines : la CAN au Cameroun et le Mondial au Qatar. Et si certaines sélections se sont particulièrement illustrées dans ces tournois, mais aussi durant les 12 derniers mois, d'autres ont déchanté en compétition et ont été loin des attentes suscitées. C'est notamment le cas de l'Algérie et du Nigeria, deux grands absents du Mondial 2022, mais aussi de la RD Congo qui enchaîne les déroutes.
Nigeria, des promesses à la douche froide
Sur le papier, le Nigeria avait tous les arguments pour briller durant cette année 2022. D'abord à la CAN, puis potentiellement en Coupe du monde en cas de qualification en barrages. Mais dans les faits, les Super Eagles ont déchanté et leurs supporters avec. Avec un effectif qui semblait arriver à maturité et des joueurs en pleine forme dans leur clubs respectifs, les Nigérians ont débarqué confiants au Cameroun pour prendre part à la CAN 2022. Leurs premières sorties laissaient présager d'un parcours prometteur, notamment après avoir mis à mal l'Egypte en phase de groupes. Les coéquipiers de Moses Simon étaient donnés comme les favoris au sacre à l'issue du premier tour, compte tenu de leur jeu. Mais la machine va se gripper dès les 8èmes de finale.
Le Nigeria se heurte à un os, la Tunisie. Malgré un effectif décimé par le Covid, les Aigles de Carthage parviennent à déjouer les pronostics et faire tomber les hommes d'Augustine Eguavoen (1-0). Le coup est rude pour l'équipe et toute une nation. Un moins plus tard, l'heure est déjà au rachat avec le barrage au Mondial 2022 face au Ghana, autre grosse déception de la CAN après son élimination dès la phase de groupes. Favoris sur le papier, le Super Eagles vont se heurter à des Black Stars accrocheurs et au réalisme létal. 0-0 à l'aller et 0-1 au retour, les Nigérians voient leurs rêves de Coupe du monde s'envoler devant leur public. Deux échecs coup sur coup qui conduisent au limogeage d'Eguavoen et à la nomination du Portugais José Peseiro dont la mission est de relancer la machine pour 2023 en vue de la CAN 2024 en Côte d'Ivoire.
Algérie, les traumatismes de Japoma et Blida
Sacrés champions d'Afrique en 2019 en Egypte, en passe d'atteindre le record d'invincibilité de l'Italie et avec certains joueurs tout juste vainqueur de la Coupe Arabe sous les ordres de Madjid Bougherra, c'est peu dire que les Algériens débarquaient au Cameroun avec l'envie de conserver leur couronne. Favoris logiques à leur propre succession, les Verts vont pourtant balbutier leur football et perdre le fil match après match. Dans un Stade de Japoma loin de convenir à leur style de jeu, les coéquipiers de Riyad Mahrez vont concéder deux nuls face à la Sierra Leone et à la Guinée Equatoriale, avant de chuter lourdement devant la Côte d'Ivoire dans un match couperet. Revers synonyme d'élimination au premier tour. Une sortie de route prématurée qui fait forcément désordre et va faire grand bruit.
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D'autant plus, qu'ironie du sort, les hommes de Djamel Belmadi vont revenir sur le sol camerounais quelques semaines plus tard en mars pour disputer les barrages au Mondial. Avec à la clé une victoire lors de la manche aller (1-0), histoire de vaincre le signe indien... avant de voir leurs rêves de Mondial s'écrouler lors de la manche retour. Dans son antre de Blida, l'Algérie pensait tenir sa qualification pour le Qatar avec un match nul face aux Lions Indomptables. Mais un but assassin de Karl Toko Ekambi dans les 10 dernières secondes de la partie va ruiner les espoirs de toute une nation. La suite de l'histoire est connue et a fait les choux gras de la presse pendant des mois. Signe que cette année 2022 ratée a laissé des traces dans les esprits, malgré les succès sur l’Ouganda et la Tanzanie dans les éliminatoires à la CAN 2023.
RDC, dégringolade et règlements de comptes chez les Léopards
Absente de la CAN 2022, une anomalie pour un pays avec un tel vivier de joueurs, qui plus est pour une édition à 24, c'est peu dire que la RD Congo a connu une année éprouvante pour sa sélection nationale et ses nombreux fans. Et si l'absence de participation à la CAN avait déjà fait grand bruit, les Léopards espéraient se rattraper auprès de leur supporters en se qualifiant pour le Mondial 2022. Pour cela, après avoir passer l'obstacle béninois non sans avoir tremblé après un recours de leurs adversaires qui aurait pu aboutir, il leur fallait se défaire du Maroc en barrages. Mission réalisable sur le papier, d'autant plus que l'espoir était de mise après le match nul à domicile à l'aller (1-1). Mais l'équipe va voler en éclats lors de la manche retour et s'incliner lourdement (4-1). Une déroute qui va délier les langues, de nombreux joueurs, Cédric Bakambu en tête, dénonçant le manque d'organisation et de professionnalisme de la Fédération, mais aussi du sélectionneur, Hector Cùper. Ce dernier va même écarter certains joueurs, signe de la tension en interne.
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Le technicien argentin va faire les frais de cette élimination et être remercié dans la foulée. Trop peu pour calmer les supporters qui s'en prennent également aux joueurs et leur manque de sérieux en sélection, à l'image des repas pris par certains d'entre eux les jours de matchs. Le début d'un certain désamour entamé en mars et qui va s'accentuer au mois de juin avec le début des éliminatoires à la CAN 2023. La RDC affronte le Gabon et le Soudan pour ses deux premières sorties. A la clé, deux défaites (0-1 et 1-2) qui compromettent déjà les chances de qualification pour la CAN 2023, malgré l'arrivée de Sébastien Desabre comme sélectionneur. Dos au mur, les Léopards vont devoir rectifier le tir au mois de mars, s'ils ne veulent pas revivre une nouvelle année noire.
