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Gambie-Saintfiet : « Faire un match sérieux contre le Congo »

La 5e journée des qualifications pour la CAN en Côte d’Ivoire a permis à la Gambie de se rapprocher d’une seconde phase finale consécutive. Son succès face au Soudan du Sud (3-2), combiné à la défaite du Congo contre le Mali (0-2) la place en ballotage favorable avant d’affronter les Diables Rouges, en septembre. Tom Saintfiet, le sélectionneur belge des Scorpions, s’attend à un match compliqué.

Tom Saintfiet, Gambie
Tom Saintfiet sélectionneur de la Gambie

Les résultats de la 5e journée ont été très favorables à la Gambie, qui n’aura donc besoin que d’un match nul face au Congo pour se qualifier…

Nous avons battu le Soudan du Sud, un adversaire de valeur et qui ne cesse de progresser, mais difficilement (3-2). Et le Mali, une des meilleures équipes africaines, a gagné au Congo (2-0). Grâce à ces résultats, nous occupons la deuxième place. Nous aurons donc besoin d’un match nul face au Congo pour nous qualifier. On est donc un peu plus relax, mais rien n’est encore fait. Il faudra faire un match très sérieux au mois de septembre.

Savez-vous où aura lieu ce match décisif ?

Non, pas encore. Beaucoup espèrent que nous pourrons enfin jouer à domicile, à Banjul, devant nos supporters. Mais il faut pour cela que le stade soit inspecté par la CAF et homologué. Il faut donc se préparer aussi à jouer au Maroc ou ailleurs. C’est toujours mieux d’évoluer devant son public, mais nous sommes habitués à recevoir à l’étranger.

Contre le Soudan du Sud, votre équipe s’est imposée lors du temps additionnel. Comment expliquez-vous que la Gambie marque autant de buts dans les dernières minutes ?

J’ai fait le calcul : depuis ma nomination, en 38 matches, l’équipe a marqué 40 buts. Dont 10 entre la 68 e minute et la 90 e , et 8 lors du temps additionnel. On termine bien nos matches parce qu’il y a un travail de préparation physique qui est fait lors des rassemblements, parce qu’il y a une volonté de ne rien lâcher.

En général, on ne commence pas nos rencontres avec l’obligation de marquer très vite. Tant mieux si cela arrive, mais on sait rester patient.

« On espère jouer à Banjul »

Le Congo vient de subir une défaite à domicile, et aura plus à perdre que la Gambie, puisqu’il n’a pas participé à une phase finale depuis 2015…

C’est une bonne équipe. Elle avait gagné le match aller (1-0), et cela signifie qu’on prendra en compte le goal-average particulier, qui lui est favorable, et non pas le goal-average général, qui est de notre côté. Les Congolais auront l’obligation de gagner, alors qu’un match nul nous suffira. Mais il est toujours difficile d’entrer sur le terrain et de dire qu’on va jouer le nul. Ce n’est pas un bon calcul. Un match, on le joue toujours pour le gagner.

Pour affronter le Soudan du Sud, mais aussi le Mali en mars, vous n’avez retenu aucun joueur évoluant en Gambie. Vous en fait-on le reproche ?

Il y a évidemment des gens qui s’étonnent de ne voir aucun local dans la sélection. J’ai une partie de mon staff qui est gambien et voit donc des matches du championnat local. Et moi, je dois prendre les meilleurs joueurs pour la sélection. Or, les meilleurs gambiens jouent à l’étranger, notamment en Europe. En Gambie, le championnat n’est pas vraiment professionnel, les joueurs gagnent 30 ou 40 euros par mois, donc quand ils peuvent partir ailleurs, ils le font.

Essuyez-vous malgré tout quelques refus ?

Oui. Cela arrive. Il y a des joueurs qui évoluent en Europe, qui veulent porter le maillot de la Gambie, mais parfois, ce sont leurs agents qui décident et font en sorte que le joueur ne vienne pas en sélection. C’est dommage, mais je ne peux rien y faire…

Alexis Billebault

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