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Gernot Rohr : «Le projet du Bénin est ambitieux»

Le technicien franco-allemand Gernot Rohr (69 ans) est le nouveau sélectionneur du Bénin. L’ancien coach du Nigeria, qui s’est mis rapidement au travail en vue des deux matches face au Rwanda en qualifications à la CAN 2024, est déjà totalement investi dans sa nouvelle mission.

De notre correspondant en France,

Gernot Rohr a de l'ambition avec le Bénin

Le sujet était devenu récurrent, sans que l’on sache si l’épilogue serait un jour connu. Depuis la fin du contrat du français Michel Dussuyer fin 2021, l’intérim était assuré par Moussa Latoundji, son ancien adjoint. Après de bons résultats lors des trois premiers matches amicaux de l’année, en Turquie en mars 2022 (victoires face au Liberia 4-0 et la Zambie 2-1, nul 1-1 contre le Togo), la suite n’a pas été aussi prometteuse. Les Guépards ont perdu leur deux premières rencontres qualifications à la CAN 2024. Face au Sénégal d’abord (1-3, le 4 juin), ensuite à Cotonou contre le Mozambique (0-1, le 8 juin). Puis face à la Mauritanie en septembre en amical (0-1) à Mohammedia (Maroc).

Premiers contacts en 2022

Les deux échecs concédés lors des qualifications de la CAN ont sans doute scellé le sort de Latoundji. «Il serait peut-être resté en poste si les derniers résultats avaient été meilleurs. Mais, je crois que la défaite contre le Mozambique a été fatale à Moussa», suppose un proche de la sélection. Au Bénin, comme dans plusieurs pays africains, la nomination du sélectionneur n’est pas uniquement l’affaire de la fédération.

Le ministère des Sports qui prend en charge le salaire du coach et de son staff technique, est évidemment consulté. Et il se trouve qu’Oswald Homeky, qui détient le portefeuille, est un grand amateur de football. Le choix s’est donc porté sur Gernot Rohr (69 ans). Alors que les noms de Philippe Troussier et surtout de Patrice Beaumelle, avaient circulé du côté de Cotonou. «Il y avait eu un premier contact il y a environ un an, mais j’avais refusé. Car après plus de cinq ans au Nigeria, j’avais besoin de passer du temps avec ma famille. J’avais également du temps à consacrer aux Girondins de Bordeaux, mon club de toujours. Et je voulais suivre la Coupe du monde au Qatar. Puis j’ai été de nouveau contacté, et les choses se sont faites», explique Rohr.

Le profil de l’expérimenté technicien franco-allemand a achevé de convaincre les décideurs du Bénin. «Il est compétent, et connaît très bien l’Afrique et a dirigé plusieurs sélections (Niger, Gabon, Burkina Faso, Nigeria). Il a un profil qui ressemble un peu à celui de Michel Dussuyer, qui a laissé de très bons souvenirs ici», intervient Mathurin de Chacus, le président de la Fédération Béninoise de Football. Dussuyer, qui entretient de bonnes relations avec Rohr, a échangé à plusieurs reprises avec lui. «Je lui ai donné des informations sur le pays, sur l’environnement de la sélection, sur le football. Je l’ai senti très intéressé par le projet», confirme le Cannois, qui avait conduit son équipe jusqu’en quart de finale de la CAN 2019 en Egypte face au Sénégal (0-1).

Entre la signature de son contrat et sa présentation officielle, suivie de l’annonce de la liste pour affronter le Rwanda les 22 et 27 mars à Cotonou et Butare, Rohr a appris à mieux connaître son effectif. «Je me suis évidemment appuyé sur les conseils de Moussa Latoundji. Il fera d’ailleurs partie de mon staff, car je ne connais pas encore tout le monde», confirme l’ancien défenseur du Bayern Munich et de Bordeaux.

Le Rwanda d’abord

Avant d’accepter la mission proposée par le Bénin, Rohr a bien évidemment scruté le classement du Groupe L des qualifications pour la CAN ivoirienne. Les Guépards lambinent à la dernière place, sans le moindre point à leur actif. Et s’ils veulent espérer accompagner probablement, le Sénégal du côté d’Abidjan ou de Bouaké, il leur faudra prendre au moins neuf points lors des quatre derniers matches. «Pour l’instant, seuls les deux matches face au Rwanda focalisent mon attention. Je sais que c’est une bonne équipe. On va essayer de prendre un maximum de points contre les Rwandais pour se relancer», insiste Rohr. «On a encore les cartes en mains pour se qualifier pour la CAN, c’est le premier objectif.»

Le second, au moins aussi ambitieux, est de qualifier le Bénin pour la Coupe du monde 2026 qui aura lieu aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique. «Le passage de 32 à 48 équipes en phase finale va augmenter le nombre de sélections africaines, qui va passer de 5 à 9 ou 10. Le Bénin est un pays qui a de l’ambition et un projet de développement. Il a donc raison de viser une Coupe du monde», confirme Rohr.

Mais les supporters du Bénin, dans un premier temps, se contenteront volontiers de bons résultats face à ces rwandais que l’on dit coriaces…

Alexis BILLEBAULT

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