Mardi à Korhogo, le Burkina Faso et le Mali vont s’affronter lors d’un 8e de finale aux allures de derby, et surtout très ouvert. Hubert Velud, le sélectionneur français des Etalons, estime que ce match se jouera sans doute à peu de choses.
Quel bilan faites-vous du premier tour de votre équipe ?
Il est positif, puisque l’objectif d’atteindre les 8e de finale a été rempli. Nous avons fait un match sérieux contre la Mauritanie (1-0). J’ai apprécié également la performance de mon équipe contre l’Algérie (2-2), même si je reste convaincu que nous aurions pu gagner ce match, avec un peu plus de concentration sur les coups de pied arrêtés. En revanche, j’ai moins aimé la performance contre l’Angola (0-2). Nous aurions pu mieux faire. J’estime que nous pourrions avoir plus de points à l’issue du premier tour.
Les coups de pieds arrêtés défensifs, c’est un peu le point faible de votre équipe ?
En tout cas, lors du premier tour, nous avons concédé trop de buts sur les phases arrêtées. C’est problématique, et cela a coûté des points. Or, nous connaissons la qualité du Mali dans ce secteur. Il faudra donc faire preuve de beaucoup plus d’attention et de concentration.
Quelle impression vous a fait le Mali au premier tour ?
C’est une équipe de qualité. Elle joue bien, et elle est très forte athlétiquement. Elle possède des joueurs de très bon niveau. C’est homogène, solide, c’est une sélection qui a des ambitions et n’a pas beaucoup de failles. Ce sera à nous d’en trouver. Je pense que nous avons des qualités techniques qui peuvent la gêner. Athlétiquement également, le Burkina Faso a des arguments. Nous avons également des joueurs vifs, rapides, et qui peuvent poser des problèmes à la défense malienne.
L’attaque malienne également assez peu (3 buts au premier tour)…
Nous avons nous aussi marqué 3 buts… Eux comme nous auraient pu en inscrire un peu plus. C’est pour cela que je m’attends à un match serré, mais ouvert. A mon avis, il y aura des buts lors de ce match. Je crois qu’il est difficile de dégager un favori. Les matches entre les deux sélections sont toujours serré et disputés. Je vais utiliser une formule bateau, mais ce sera du 50-50. Sauf qu’il y aura un vainqueur à la fin…
Votre équipe aura bénéficié d’une semaine entre son match face à l’Angola et son 8e de finale. Comment avez-vous mis tout ce temps à profit ?
Nous avons misé sur la récupération, car les joueurs font beaucoup d’efforts. Il fait très chaud, le taux d’humidité est élevé, ce n’est pas facile pour les organismes. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur les choses qui n’ont pas bien fonctionné, comme les coups de pied arrêtés. Cette semaine sans match a été très bénéfique. Et nous n’avons aucun blessé à déplorer.
Le Mali et le Burkina Faso sont frontaliers, et ils vont s’affronter dans un pays, la Côte d’Ivoire, qui a des frontières communes avec les deux pays, et où vivent de nombreux maliens et burkinabés. Quelle sera selon vous la sélection la plus soutenue ?
Je pense que le stade sera plein. Il y aura une très belle ambiance, car la rivalité est saine. Je ne sais pas s’il y aura plus de supporters des Etalons ou des Aigles, ce sera sans doute là-aussi du 50-50 !
Alexis Billebault
