Une nouvelle aventure pour Jonas Kokou Komla. Après la sélection U17 du Mali, celle des U20 du Togo, les Eperviers locaux et l'ASCK, le technicien togolais ouvre un nouveau chapitre dans sa carrière. Depuis lundi, il est officiellement devenu le sélectionneur de l'équipe nationale féminine de Djibouti. L'entraîneur de 49 ans a accordé une interview à Sport News Africa quelques jours après sa nomination. Il est revenu sur les raisons du choix de Djibouti, les objectifs qui lui ont été assignés. Il a également évoqué son premier match qui sera face au Togo au premier tour des éliminatoires de la CAN Féminine 2026 en février prochain.
Jonas Kokou Komla : Djibouti, c'est un pays que je connais. J'ai déjà passé deux saisons ici avec la sélection U20 masculine. Entre temps, il y avait un match international amical que Djibouti devait jouer face à la Mauritanie chez les Dames seniors et il s'est trouvé que le coach était en mission. J'ai assuré l'intérim, j'ai amené l'équipe à Nouakchott et on a gagné 3 buts à 1. Je peux dire c'est ce qui a milité en ma faveur et surtout la confiance des responsables du football djiboutien. Quand on vient dans un pays une première fois et qu'on revient une deuxième fois, ça veut dire qu'on a laissé une bonne image.
Jonas Kokou Komla : L'objectif, c'est de développer le football féminin à la base, le football djiboutien en général que ça soit l'équipe senior A et les autres catégories les U20 et les U17. J'aurais un regard sur toutes les sélections. L'objectif, c'est de mettre ce football féminin au même niveau que les autres pays africains. Le chantier est vaste et on va travailler. La tâche n'est pas facile. C'est un peu complexe avec les Dames que chez les Hommes mais on va travailler, on va se donner les moyens pour y arriver.
Jonas Kokou Komla : Le football djiboutien comme tous les autres pays africains, il y a de bons talents. Les filles savent jouer au football, c'est déjà bon. Maintenant, il faut développer beaucoup d'aptitudes que ce soit sur le plan physique, tactique, psychologique, mental. On est là pour ça. S'il s'agit de la qualité individuelle, il y en a. Elle savent jouer au football. Je les connaissais avant. C'est à peu près les mêmes joueuses que j'avais quand j'étais là. On va travailler sur les aspects technicotactiques pour qu'elles soient, dans les années à venir, au même niveau que les autres pays.
Jonas Kokou Komla : Mon premier match, c'est contre le Togo, c'est contre moi-même. Je suis un professionnel, je suis loin de chez moi, je travaille pour un autre pays. Donc, je vais rester professionnel, je vais faire mon boulot comme il se doit. On sait que le Togo est devant, ayant déjà participé à la CAN Féminine et a des joueuses qui évoluent à l'extérieur, ce n'est pas le même niveau. On va se préparer en conséquence. Ça va être une bonne chose pour nos filles de se frotter à d'autres réalités. C'est en jouant des matchs comme ça qu'elles vont s'aguerrir. On va bien préparer ce match international pour qu'on puisse bien jouer et faire de bonnes choses et qu'à la fin de ce match, continuer notre progression.
Pour moi particulièrement, c'est un match comme tous les autres. Je travaille aujourd'hui pour une autre Fédération. Je dois être professionnel. Je dois travailler, je dois me donner les moyens pour faire un bon résultat.
