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La FIFA a engagé une action en justice contre Google devant les tribunaux suisses. Cette plainte, déposée pour diffamation, vise un site web obscur indexé par Google qui, selon la FIFA, contiendrait des informations fausses et diffamatoires à son égard, ainsi qu'à l'égard de son président, Gianni Infantino.
C'est l'histoire d'une affaire qui met en lumière les tensions croissantes entre les grandes entreprises technologiques et les institutions internationales. Tout commence avec un site web peu connu qui aurait publié des accusations grave contre la FIFA et son président, Gianni Infantino. Bien que ce site soit difficilement trouvable, n’apparaissant même pas dans les dix premières pages de résultats lors d'une recherche Google, l'instance dirigeante du football mondial estime que sa simple présence nuit à sa réputation. Elle a donc décidé de poursuivre le géant du net en justice, demandant la suppression de ce site des résultats de recherche.
Cette action judiciaire a été déposée en Suisse, un choix stratégique pour la FIFA, car le pays a des lois sur la diffamation plus strictes que d'autres juridictions. En Suisse, la responsabilité pour diffamation peut s'étendre aux plateformes qui facilitent la diffusion de contenus diffamatoires, ce qui est précisément l'argument avancé par la FIFA contre Google.
De son côté, Google rejette les accusations, arguant qu'il n'a aucun contrôle sur les contenus des sites web qu'il indexe et qu'il n'est pas responsable de la véracité des informations publiées par des tiers. De plus, Google souligne que le site incriminé n'est pas facilement accessible via une recherche standard, ce qui, selon l'entreprise, minimise l'impact potentiel sur la réputation de la FIFA.
Un procès qui pourrait créer un dangereux précédent ?
L'issue de ce procès pourrait avoir des répercussions significatives, non seulement pour Google, mais aussi pour la manière dont les moteurs de recherche et les plateformes numériques en général gèrent les demandes de suppression de contenus. Si la FIFA obtient gain de cause, cela pourrait établir un précédent permettant à d'autres organisations de poursuivre Google ou d'autres moteurs de recherche pour des contenus similaires, ce qui pourrait à terme restreindre la liberté d'expression sur Internet.
Cette affaire s'inscrit également dans un contexte plus large de contestations contre Google, notamment aux États-Unis où l'entreprise est accusée de maintenir un monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne. Un jugement en faveur de la FIFA pourrait affaiblir encore plus la position de Google, déjà fragilisée par des poursuites antitrust.
Alors que le procès ne fait que commencer, il n'y a pas encore de calendrier précis pour un verdict. Cependant, les conséquences potentielles de cette affaire en font un dossier à surveiller de près, tant pour les spécialistes du droit que pour les entreprises numériques du monde entier. La FIFA, en cherchant à protéger son image, pourrait bien redéfinir les règles du jeu pour les géants de la technologie.