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Enquête suisse sur Véron Mosengo-Omba : un non-lieu qui soulage la CAF

Le secrétaire général de la CAF peut souffler. La justice suisse a récemment mis fin à l'enquête qui pesait lourdement sur Véron Mosengo-Omba. Cette affaire, qui avait éclaté en février 2024, portait sur des soupçons de gestion déloyale, de fraude et de falsification de documents financiers. Après des mois d’investigations, les autorités ont finalement décidé d’abandonner toutes les charges, faute de preuves suffisantes.

Des paiements cinq fois supérieurs aux montants prévus ?

Le ministère public du canton de Fribourg avait ouvert une enquête à la suite de signalements émis par le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS). Les autorités s’interrogeaient sur des transactions bancaires liées à des bonus perçus par Mosengo-Omba, qui auraient été cinq fois supérieurs aux montants prévus dans son contrat avec la CAF. Ces versements avaient suscité des interrogations sur leur légalité et leur justification.

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Selon les documents de l’enquête, les fonds en question représentaient des paiements échelonnés depuis la nomination de Veron Mosengo-Omba en 2021. Ces montants, jugés « suspects » par les investigateurs, étaient au centre des accusations de fraude et de falsification.

Face à ces accusations, le secrétaire général de la CAF a maintenu son innocence, expliquant que les versements contestés correspondaient à sa rémunération officielle et aux bonus prévus contractuellement. « Ces paiements étaient légitimes et conformes aux pratiques de la CAF », avait-il déclaré lors d’une récente interview.

Soulagement à la CAF

En novembre 2024, Veron Mosengo-Omba s’est rendu de son plein gré à Fribourg, en Suisse, pour répondre aux interrogations des autorités liées aux enquêtes préliminaires. Ce geste a été interprété comme une volonté claire de coopération. En parallèle de l’enquête suisse, la CAF avait mené une investigation interne en août 2024. Un rapport interne recommandait la suspension du secrétaire général, affirmant qu’il aurait entravé le travail du département de gouvernance et de conformité. Cette situation avait accentué les tensions au sein de l’instance dirigeante du football africain.

En fin de compte, le ministère public suisse a annoncé l’abandon des poursuites, citant une absence manifeste de motif pour ouvrir une instruction. Dans un communiqué, la CAF s’est félicitée de cette décision : « La CAF est ravie de constater que la culture de l’éthique, de la transparence et de la gouvernance, instaurée sous la présidence du Dr Patrice Motsepe, continue d’être respectée et appliquée au sein de l’organisation et de son Secrétariat ».

Un dénouement qui, pour la CAF, va permettre de tourner la page sur une crise qui menaçait son image et celle de son secrétaire général. Toutefois, les interrogations sur la gouvernance interne de l’organisation persistent, d'autant plus que Veron Mosengo-Omba reste dans le viseur de la Commission d’Audit et de Conformité de la Confédération africaine de football, qui préconise sa suspension à la suite d'un rapport sur la période du 1er juillet 2023 au 30 Juin 2024.

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Burkina Faso : le Stade du 4 Août entre rénovation et poursuites judiciaires

En 2021, les autorités burkinabè attribuaient un marché par entente directe pour la rénovation du Stade du 4 Août de Ouagadougou. Et depuis plus de trois ans, les compétiteurs burkinabè sont contraints d'aller jouer à l’extérieur, à l'image des matchs de l'équipe nationale et des clubs burkinabè engagés en campagne africaine. Si des avancées sont notées, la finition des travaux de réhabilitation du stade reste incertaine jusque-là.

Les dirigeants du Burkina Faso veulent désormais en finir une bonne fois pour toute avec le sujet sur la traîne des travaux de réhabilitation. Ainsi, des décisions sont prises en Conseil des ministres. Le gouvernement autorise le décaissement de 4 milliards de francs CFA pour l'achèvement des travaux du Stade du 4 Août, à savoir : le renouvellement de la pelouse, de la piste d'athlétisme et bien d'autres travaux avec une durée de six mois.

Lire aussi : Burkina Faso : la pratique du sport encore très loin des normes internationales

Lors du Conseil du ministre du jeudi 26 décembre 2024, l'actuel ministre en charge des Sports, Roland Somda, a laissé entendre que des manquements ont été constatés dans l'attribution du marché de réhabilitation du Stade du 4 Août de Ouagadougou et que les responsabilités seront situées.

Le 10 janvier 2025, le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga 1, Bazié B. Blaise, dans un point de presse révélait la mise en examen de quatre personnes physiques et deux personnes morales pour des faits de fraude à la commande publique, surfacturation, faux en écriture.

« S’agissant de l’affaire dite "Stade du 4 Août", il faut noter que par soit-transmis en date du 23 mars 2022, le parquet instruisait le groupement de gendarmerie départementale de Ouagadougou, d’ouvrir une enquête pénale sur des suspicions de surfacturation, de conflit d’intérêt et toutes autres infractions dans le cadre de l’attribution et de l’exécution du marché de réhabilitation du Stade du 4 Août de Ouagadougou. Les investigations ont établi des irrégularités dans la passation du marché relatif à la réhabilitation du Stade du 4 Août au profit du groupement Sifa SA, Al-Mounia et Truva Insaat », a déclaré le procureur Blaise Bazié.

Dominique Nana, Ministre des Sports au moment des faits.
Dominique Nana, Ministre des Sports au moment des faits.

Parmi les quatre personnes physiques mises en examen, figure Dominique Marie André Nana, ancien ministre en charge des Sports au moment des faits, Abdoul Ajusso Ouédraogo, directeur des marchés publics du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi au moment des faits, Gni Maïmouna Traoré, gérante de la société AL-Mounia SARL et Éric Kagambega. « Elles attendent d’être interrogées au fond et, au regard des déclarations déjà faites, d’autres personnes pourraient être impliquées judiciairement », a précisé le procureur Blaise Bazié.

Les Burkinabè demandent justice

Le public sportif burkinabè demande justice et encourage les autorités de poursuivre les enquêtes sur les irrégularités dans la rénovation du Stade du 4 Août de Ouagadougou. « C'est l'argent de l'État qui est engagé. Donc nous les citoyens, on doit savoir où est-ce que ces fortes sommes ont été mises ? Pourquoi ont-elles été dégagées ou mises de côté ? », s'interroge Julien Zongo.

« Il était temps parce qu'on ne peut pas mettre autant de milliards et depuis là, rien ne bouge. Pourquoi ? Dans un pays où c'est déjà difficile de mobiliser des ressources », ajoute Wendinmi Zerbo.

« C'est une chose que nous attendons depuis longtemps. Le retard de la rénovation du stade est une honte nationale. Pas seulement pour les amoureux du ballon rond mais également pour les autorités. En plus du foot, il y a plusieurs autres sports qui se pratiquent à l'intérieur. On a le cas de Hugues Fabrice Zango qui est un champion mondial du triple-saut mais n'a pas de piste d'athlétisme dans son pays. Cela me désole. Donc tout travail mal fait là-bas, doit être sanctionné », a conclu Moussa Kaboré.

Le seul souhait des burkinabè, c'est de retrouver leur Stade du 4 Août. Peut-être que le bout du tunnel n'est plus très loin.

Achraf Hakimi parle pour la première fois de l'accusation de viol dont il fait l'objet

Depuis près de deux ans maintenant, Achraf Hakimi fait l’objet d’une accusation de viol. Pourtant, le latéral droit marocain a continué de jouer sans jamais évoquer cette affaire. Mais, le joueur formé au Real Madrid est sorti du silence pour la première fois. Il l’a fait via une vidéo publiée ce mardi sur la chaîne YouTube d'Anas Bukhash.

« Je vais honnête sur ce sujet. C’est la première fois que j’en parle publiquement avec quelqu’un. Parce que, depuis que c’est arrivé il y a deux ans, je n’ai rien dit là-dessus », assure Achraf Hakimi. « C’est entre les mains de la justice. C’est le meilleur moyen de clarifier les choses. »

« Ils voulaient me faire chanter et c’est pour ça qu’on a porté plainte et ça se passe bien. La justice a bien plutôt bien géré les choses. Donc, on est dans un processus qui se passe bien et la justice a plutôt bien géré les choses. Et ça va bientôt se résoudre. Toute la vérité sera connue et nous pourrons en parler davantage », poursuit le Marocain. Pour rappel, Hakimi est mis en examen depuis mars 2023. Toutefois, il a contre-attaqué en dénonçant une tentative de racket.

Mathias Pogba condamné à un an ferme pour séquestration de son frère, Paul

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict ce jeudi 19 décembre. Il a condamné Mathias Pogba à 3 ans de prison dont 2 avec sursis pour la séquestration de son frère Paul. L'ancien international guinéen purgera la peine d'un an ferme sous bracelet électronique. Mathias a également été contraint à une amende de 20 000 euros pour avoir participé à la tentative d’extorsion visant Paul Pogba en 2022, portant sur 13 millions d’euros. Il a en effet exercé de nombreuses pressions sur lui, sa famille, ses relations professionnelles.

Algérie : Kheireddine Zetchi, ancien président de la FAF, en prison

Kheireddine Zetchi, ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF) de 2017 à 2021, a été placé sous mandat de dépôt mercredi 27 novembre à la prison de Kolea, informe DZ Foot. Selon le média local qui cite la justice algérienne, trois chefs d'accusation sont requis contre l'homme de 59 ans à savoir une « conclusion de contrats en violation de la loi pour l’octroi d’indus avantages à autrui et l’obtention de privilèges injustifiés», la « dilapidation volontaire de deniers publics » et des « abus de fonction ».

Afrique du Sud : Danny Jordaan arrêté

Leader de la campagne sud-africaine pour l’organisation de la Coupe du monde 2010, Danny Jordaan est assurément l’un des dirigeants sportifs les plus reconnus au niveau national, continental et même international ; il occupa diverses fonctions pour la FIFA.

Sous enquête depuis quelques mois pour un détournement présumé de 1.3 million de rands (environ 68 000 euros) au sein de sa propre fédération pour embaucher une compagnie de relation publique et de sécurité pour son propre chef, Danny Jordaan a été arrêté en compagnie d’un autre officiel et d’un homme d’affaires.

Des membres du comité exécutif poussent pour sa démission

Attendu au tribunal ce mercredi après-midi, il reste pour le moment en poste dans sa fédération. Toutefois, selon les indiscrétions recueilles par Sport News Africa, plusieurs personnes, y compris de son propre comité exécutif, poussent (discrètement) pour qu’il démissionne.

Comme au Lesotho voisin, Jordaan est de plus en plus contesté au sein de sa propre fédération pour son management souvent qualifié de « dictatorial ».

Romain MOLINA

Femafoot : depuis la prison, Bavieux Touré candidat au conseil de la FIFA

Emprisonné depuis le 9 août 2023 par la justice malienne pour des soupçons de détournement de fonds publics à hauteur de 17 milliards de francs CFA (près de 26 millions d’euros) ainsi que pour faux et usages de faux et complicité, Mamoutou « Bavieux » Touré est officiellement toujours le président de la Fédération malienne de football.

Lire aussi : Mali : Mamoutou Touré dit « Bavieux Touré », un an de détention

En dépit de sa détention, le dirigeant est au fait des décisions prise par le comité de la Femafoot, qui continue de le consulter pour ce qui est des décisions à prendre et actions à mener pour la gestion du football malien. Et s'il reste donc influent sur la scène nationale, Bavieux Touré a également des ambitions à l'échelle du continent. D'après les informations de Sport News Africa, il brigue un mandat au Conseil de la FIFA, alors que les élections des représentants africains auront lieu en mars 2025, en marge de l'élection du président de la Confédération africaine de football.

Alors que son poste au Comité exécutif de la CAF n'a pas été considéré comme vacant malgré sa détention, il reste donc membre à part entière de l'instance. Des lettres de soutien ont même été envoyées aux présidents des autres fédérations pour appuyer sa candidature au conseil de la FIFA. Pour rappel, pour ce vote, la délimitation zonale a été retirée et désormais les candidats ayant obtenu le plus de votes de la part de l'ensemble des présidents de fédérations occuperont les sept places pour un mandat de quatre ans (un vice-président et six membres).

Guinée : Bouba Sampil sous enquête pour manipulation de matchs et trafic d’influence

Crise après crise. Depuis son élection en janvier, après un interminable feuilleton électoral, Bouba Sampil n’a pas connu un moment de répit. Sévèrement critiqué par son management, il a été accusé par ses collaborateurs de mener « cavalier seul ».

Conflits, départs, démissions, suspensions, la Feguifoot a été ébranlée mois après mois avec en prime le scandale d’abus sexuels (sur mineurs notamment) à l’académie de Nongo qui n’a pas été encore résolu.

« Influencer les arbitres »

Dans ce contexte délétère, le vice-président chargé du football de jeunes, Sory Doumbouya, a fait un signalement officiel le 1er juillet 2024 contre Sampil pour « conflits d’intérêt, trafic d’influence, manipulation de matchs et abus de pouvoir ». Dans le document, consulté par Sport News Africa, il est mention de faits précis et d’un match entre l’AS Kaloum (où Bouba Sampil est président du conseil administratif) et Milo FC.

Outre les faits de violence – occasionnant une grave blessure à la tête d’un joueur de Milo -, Sampil est « apparu publiquement au stade pour aller influencer les arbitres en compagnie de certains supporters de l’ASK ».

Manque de transparence dans la gestion des fonds

D’autres faits sont reprochés à Bouba Sampil, notamment de nommer unilatéralement des entraîneurs en équipe nationale alors que cette prérogative en revient au comité exécutif selon l’article 38 point I des statuts de la Feguifoot.

Pascal Balusakis et Désiré Focou ont ainsi été propulsés respectivement entraîneur des U20 et des U17 par la simple décision du président de la fédération à qui il est aussi reproché un « manque de transparence dans la gestion des fonds ».

Enfin, « son refus catégorique de convoquer les deux réunions mensuelles du comité exécutif » sont aussi cités avec également « la passation du marché de la rénovation des locaux de la fédération sans appel d’offre ».

Pour toutes ces raisons, Mohamed Diawara, le président de la Commission d’éthique de la Feguifoot, a décidé de créer une commission ad hoc d’instruction de quatre personnes chargée d’enquêter sur ces faits dès juillet dernier.

Les résultats sont attendus avant la fin de l’année.

Romain MOLINA

Exclusif - Football : les dérives de la fédération de Djibouti

Peu médiatisé, le football djiboutien a cependant gagné en importance avec les succès de son équipe nationale sous l’ancien sélectionneur Julien Mette, ainsi que l’ascension de son désormais ex-président, Souleiman Waberi, troisième vice-président de la CAF.

Suspendu par le ministère des Sports et démissionnaire de son poste en mars sans donner de raison officielle, Waberi a depuis été arrêté, puis relâché en compagnie de quatre autres dirigeants de la fédération qu’il dirigeait depuis 2012. Suspecté de blanchiment et détournement de deniers publics, les cinq hommes n’ont pas été mis en examen, mais les enquêtes continuent dans la lignée de l’audit réalisé par l’Inspection générale de l’État.

Plus de 508 000 euros réglés en espèce entre 2021 et 2022

Dans le rapport obtenu par Sport News Africa, les manquements de la FDF sont tellement criants qu’il est difficile de savoir par où commencer ; la comptabilité, par exemple, n’était même pas conforme aux obligations légales du plan comptable national 2012.

Pêle-mêle, voici une liste des dysfonctionnements constatés par l’Inspection générale qui a d’ailleurs eu du mal à obtenir la collaboration des membres du comité exécutif de la FDF :

Détérioration des structures et contrat suspicieux avec une société de construction

L’Inspection générale s’inquiète aussi de l’avancée des projets structurels de la fédération, notamment la fameuse académie à Douda, dont les travaux ont débuté en 2020.

Généreusement financé par la FIFA, à hauteur d’environ trois millions de dollars, ce projet n’a toujours pas vu le jour officiellement. Pourtant, en janvier dernier, la FIFA et la FDF rassuraient l’opinion avec l’arrivée sur place d’un entraîneur français, Sébastien Duc, venu pour le programme TDS (Talent Development Scheme).

La semaine dernière, l’instance mondiale du football a également dépêché une mission spéciale pour vérifier l’avancement des travaux. Problème, l’Inspection générale évoque une « détérioration des infrastructures » tandis que d’autres difficultés s’ajoutent à cela, dont un problème de bornage et de litige foncier.

Pour couronner le tout, les travaux au siège de la fédération posent aussi un souci majeur avec un contrat accordé à Habone Construction, qui ne respecteraient pas les passations de marché et les procédures d’appels d’offre (Habone étant classé second derrière la société Al Moumin).

En attendant les potentielles suites juridiques, la FDF espère toujours organiser ses élections avant la fin de l’année avec un certain Souleiman Waberi, qui avait démissionné en mars, comme possible candidat...

Romain MOLINA

Affaire Lassana Diarra : coup de tonnerre sur le marché des transferts !

C'est une décision qui peut changer la face du football et de son mercato tel que nous le connaissons. L'affaire Lassana Diarra vient de connaître un tournant décisif avec le verdict inédit de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui a jugé que certaines règles de la FIFA encadrant les transferts sont contraires au droit de l'Union européenne, notamment en ce qui concerne la libre circulation des travailleurs. Cette décision pourrait bouleverser le marché des transferts dans le football, un choc comparable à l'arrêt Bosman de 1995.

Les règles FIFA contraires au droit européen

L'affaire remonte à 2014, lorsque Lassana Diarra a résilié son contrat avec le Lokomotiv Moscou en raison d'une réduction de salaire. En réaction, le club russe a exigé une compensation de 10 millions d'euros, et la FIFA a interdit à Diarra de signer dans un autre club tant qu'il n'avait pas réglé cette somme. Une opportunité de rejoindre le club belge Charleroi a alors échoué en raison de cette interdiction, conduisant Diarra à saisir la justice. Après avoir perdu devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), l'ancien international français a porté l'affaire devant une juridiction belge, qui a ensuite saisi la CJUE pour statuer sur la compatibilité des règles de la FIFA avec le droit européen.

La CJUE a estimé que les règles actuelles de la FIFA, notamment celles obligeant les joueurs à verser des indemnités exorbitantes lorsqu'ils résilient leurs contrats « sans juste cause », sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels dans l'UE. Ces règles ont été comparées à des « accords de non-débauchage » qui empêchent les joueurs de se déplacer librement entre les clubs, créant des risques financiers excessifs pour les joueurs et les clubs souhaitant les recruter.

Une refonte du système des transferts ?

Cette décision, qualifiée par certains comme un « nouvel arrêt Bosman », pourrait entraîner une refonte majeure des règles de transfert du football professionnel. Si la FIFA est contrainte de revoir ces règles, cela pourrait faciliter les ruptures de contrats, réduire les indemnités de transfert, et redistribuer le pouvoir en faveur des joueurs. Les impacts potentiels incluent une baisse des frais de transfert et une plus grande flexibilité pour les joueurs souhaitant changer de club avant la fin de leur contrat, ce qui pourrait profondément modifier le paysage du football mondial.

Avec ce verdict la position des joueurs dans les négociations contractuelles en sort renforcée et la structure actuelle du marché des transferts est totalement remise en question. Reste à savoir désormais comment la FIFA va réagir à cette décision inédite.

Malick BAMBA