Fin de parcours pour le Horoya AC. Tenu en échec à domicile par les Sud-africains de AmaZulu à Conakry lors de la dernière journée (1-1) de la Ligue des champions, le champion de Guinée quitte tristement la scène continentale à la dernière place de sa poule avec 4 points au compteur. De quoi soulever à nouveau la question de la fin d'un cycle.
De notre correspondant en Guinée,
Les années se suivent et se ressemblent pour le Horoya AC. Deuxième élimination de suite en phase de poule de la Ligue des champions pour le champion de Guinée. Avec un bilan famélique d’une victoire, d’un nul et de 4 défaites, le Horoya AC quitte ainsi la scène continentale sans réellement briller. Un parcours regrettable qui a amené le coach à présenter des excuses : «Nous voilà out de la compétition. Ça fait mal. Ce qui nous arrive ne nous enchante pas. On s’en excuse auprès du public», lance donc, Lamine Ndiaye.
Si le champion de Guinée quitte la compétition avec un bilan relativement négatif, Horoya a surtout payé de son manque de rigueur défensive. Sur les huit buts encaissés, la moitié ont été en effet concédés, suite à des erreurs individuelles.Comme le reconnaît d'ailleurs le technicien sénégalais : «On a commis trop d’erreurs qui nous ont couté la victoire. C’est dommageable. On n’a pas été efficace dans les deux surfaces, offensivement et défensivement», admet l’ancien coach du Tout-puissant Mazembe (RDC).
Bien lancé grâce à une maîtrise de la rencontre et un but de Baffour Sebe en première période, le Horoya n’a malheureusement pas réussi à tirer un bénéfice de son déplacement à Alger. Après avoir mené deux fois, le champion de Guinée s’est fait rejoindre au score avant de finalement craquer dans les derniers instants (3-2). Une défaite qui a brisé les derniers espoirs de qualification du Horoya de se voir au tour suivant.
«À force de répéter les mêmes bévues, ça devient des fautes graves. C’est peut-être le manque de talents. Sur les phases arrêtées, il faut qu’on soit costauds. On prend deux buts sur coup de pied arrêté et pourtant ce sont des choses qu’on travaille et une fois sur le terrain ils (les joueurs, ndlr) oublient l’essentiel. Ça fait dix ans que le club joue la compétition africaine, ce n’est pas un problème d’expérience, c’est un problème de talents tout simplement et d’attention», fait remarquer Lamine Ndiaye.
Avec cette élimination en phase de poule, le Horoya AC a souffert duz manque de régularité de certains cadres pour la plupart vieillissants. Certains parlent de la fin d'un cycle. A l'état-major du club, on se veut rassurant. Le secrétaire général du club tranche: «Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent. Nous on suit notre chemin. On est réguliers en campagne africaine. Des périodes de difficultés arrivent à tous les grands club», se défend Kroutimy Mady Kaba. Sur le banc de touche du club depuis plus de deux ans maintenant, la tête de Lamine Ndiaye est même réclamée par certains fans. Ce dernier s’interroge. «Peut-être qu’on n'a pas le niveau, peut-être, c’est moi, il faut se poser toutes les questions possibles, mais désigner déjà un coupable quand ça marche, c’est plus facile de virer une personne que d’en virer 30», dit-il, déçu.
Comme la saison dernière, le Horoya AC voit son parcours en Ligue des champions s'arrêter en phase de poules. Bon dernier avec une1 victoire, un nul et 4 défaites en 6 matches. Huit buts encaissés pour 5 inscrits. Le Horoya AC (4 pts) termine donc derrière respectivement le Raja Casablanca (12 pts), l'ES Sétif (9 pts), AmaZulu (7 pts). Horoya AC ne pouvait pas espérer mieux dans cette campagne. Les yeux sont donc rivés sur l’état-major du club qui a annoncé déjà tirer les conséquences.