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LDC CAF-TP Mazembe vs AL Ahly SC : pour Lamine Ndiaye : « Il faudra faire un très grand match »

Le TP Mazembe va disputer pour la première fois depuis 2019 les demi-finales de la Ligue des Champions africaine. Et pas contre n’importe quel adversaire, puisque les Corbeaux affronteront les Egyptiens d’Al-Ahly, les tenants du titre. Avant le match aller, ce samedi 20 avril à Lubumbashi, Lamine Ndiaye, l’entraîneur sénégalais de la formation congolaise, s’est longuement confié à Sport News Africa.

Lamine Ndiaye-TP Mazembe
Lamine Ndiaye s'exprime sur le choc contre Al Ahly en Ligue des champions

Il y a cinq ans, le TP Mazembe disputait sa dernière demi-finale de C1 face à l’Espérance Tunis (0-1, 0-0). L’engouement autour de ce rendez-vous contre Al-Ahly semble énorme…

Il l’est. Les supporters du TP Mazembe sont évidemment très impatients. C’est tout à fait normal, après cinq ans sans demi-finale de C1, même si le club avait atteint celles de la Coupe de la CAF il y a deux ans contre Berkane (0-2, 1-0). Mais ici, la Ligue des Champions, c’est quelque chose. De notre côté, nous sommes au vert à la Katumbi Academy, à une heure de Lubumbashi, depuis mardi dernier. On peut travailler sereinement, se reposer et être à l’écart de cette effervescence. Nous avons enchaîné les matches et les voyages depuis deux semaines, nous avons besoin de récupérer.

Justement, votre équipe est dans une dynamique positive. Mais ne craignez-vous pas que l’accumulation des matches se fasse ressentir contre Al-Ahly ?

On a quitté Lubumbashi il y a plus de deux semaines pour aller nous qualifier à Luanda face au Petro Atletico (2-1 le 6 avril, 0-0 à l’aller). Puis nous avons voyagé jusqu’à Kinshasa, où nous avons joué deux matches de championnat, contre les Aigles du Congo (3-0, le 10 avril) et Vita Club (2-1, le 14 avril). Ces victoires sont importantes pour la confiance. Gagner à Luanda, battre Vita Club, c’est vraiment très positif. Evidemment, nous sommes au mois d’avril, les organismes sont sollicités depuis des mois, il y a de la fatigue, des petites blessures, et j’ai fait tourner mon effectif par la force des choses.

Votre adversaire, Al-Ahly, n’a plus besoin d’être présenté. C’est le favori de cette C1, et donc de cette demi-finale…

Al-Ahly, c’est 11 Ligue des Champions, dont la dernière. C’est la meilleure équipe d’Afrique, avec un très bel effectif. Ce sont de formidables compétiteurs, des guerriers. L’équipe est solide, elle encaisse très peu de buts (1 but encaissé en dix matches de C1), elle en marque beaucoup (16), et c’est une équipe que vous pouvez dominer pendant 89 minutes et qui va vous planter à la 90e minute. De plus, elle est à l’aise à l’extérieur (3 victoires). Oui, c’est le favori et c’est tout à fait normal. Mais cela ne nous empêche pas d’avoir des ambitions. Il faudra faire un match de très haut niveau samedi. Et également lors du match retour au Caire.

« J’ai une équipe qui a beaucoup de valeurs »

Vous faites référence, notamment, à la solidité de votre équipe, surtout à domicile ?

Oui. Nous y avons gagné quatre fois, fait un match nul contre Petro Atletico, et nous n’avons pas encaissé un seul but, pour dix inscrits. Nous avons la chance d’avoir un public extraordinaire. Mais à l’extérieur aussi, nous sommes performants. J’ai une équipe qui a beaucoup de valeurs : la solidarité, l’engagement, la volonté. Nous avons eu, lors de notre parcours en Ligue des Champions, des matches révélateurs : la victoire contre Mamelodi Sundowns (1-0) en phase de groupes, celle à Luanda. Les joueurs ont pris conscience qu’ils pouvaient faire quelque chose. On sait que ce sera difficile contre Al-Ahly, mais nous avons nos chances. Et comme les trois autres demi-finalistes (Al-Ahly, l’Espérance Tunis et Mamelodi), nous avons envie de continuer, d’aller plus loin.

Vous êtes revenu au TP Mazembe le 7 avril 2023, dix ans après votre départ. Quels sont les objectifs qui avaient été fixés par Moïse Katumbi, le président des Corbeaux ?

Déjà, je n’ai pas hésité un instant quand il m’a proposé de revenir. J’ai un lien très fort avec le président et avec le club, que j’avais entraîné de 2010 à 2013 et avec qui nous avons gagné des titres, dont la Ligue des Champions en 2010. Je savais que les choses avaient changé, que le club a moins de joueurs de haut niveau comme par le passé. Le président avait donc demandé de reconstruire une équipe, de progresser et d’avoir les meilleurs résultats possibles. C’est allé plus vite que prévu, avec cette présence en demi-finale de la Ligue des Champions, et c’est très bien, car nous gagnons du temps.

Le club a par ailleurs été informé du grave accident de la circulation de son ancien joueur, le Zambien Rainford Kalaba, le 13 avril dernier. Avez-vous des nouvelles rassurantes ?

Nous avons été marqués par cet accident, car c’est quelqu’un qui a passé dix ans au TP Mazembe et qui devait à terme intégrer le staff technique. C’est un homme d’une grande gentillesse en plus d’avoir été un excellent footballeur, et nous avons des nouvelles tous les jours. Il a été gravement blessé, mais son état s’améliore lentement. Son rétablissement va prendre du temps, mais nous sommes optimistes, on espère le revoir bientôt.

Alexis Billebault

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