Le Bosnien Faruk Hazdibegic (64 ans), qui avait entraîné de nombreux clubs en Espagne, en Turquie et en France et était libre depuis son départ de la sélection du Monténégro fin 2020, est le nouveau coach du Mouloudia Club d’Alger. Avant un déplacement piégeux à Arbäa vendredi soir (3e journée), le nouveau patron technique du Doyen est revenu sur sa nomination dans le club de la capitale algérienne.
Comment vous êtes-vous retrouvé sur le banc du MC Alger ?
Je cherchais un vrai projet. J’avais eu quelques contacts en France, mais le nouveau président du Mouloudia, Mohamed Hadj Redjem, m’a directement approché. Il m’a présenté le projet du club, ses ambitions, et cela m’a plu. Le MC Alger est un grand club, très populaire en Algérie. Je n’avais jamais entraîné en Afrique. Je sais qu’ici, il y a une très grosse exigence des supporters, et ils ont raison.
D’autant plus que le MC Alger n’a plus gagné le championnat depuis 2010 (il a remporté la Coupe d’Algérie en 2014 et 20216)…
C’est un club qui est fait pour gagner des titres. Cette exigence me convient. Il y a de la pression, comme presque partout, et cela ne me dérange pas du tout, au contraire. J’ai l’habitude. On va essayer de réaliser la meilleure saison possible. On aimerait remporter tous les matches, mais on sait que ce ne sera pas possible. L’objectif du club, c’est de terminer dans les deux premiers…
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Il y a de la concurrence, avec le CR Belouizdad, le champion en titre, la JS Kabylie, la JS Saoura, l’USM Alger, Sétif…
Oui. C’est un championnat de qualité, avec de bonnes équipes. Ce qui est un peu surprenant, c’est qu’on peut jouer sur de très bonnes pelouses ou sur des terrains synthétiques… Je sais que ce sera une saison avec beaucoup de concurrence pour les premières places. Mais le Mouloudia se doit d’avoir de l’ambition et des objectifs élevés.
« Trouver les automatismes »
Le problème, c’est que le MC Alger n’est pas le club le plus stable d’Algérie. Et que pour gagner des titres, il faut une certaine continuité…
J’ai appris qu’il y avait eu beaucoup de présidents et d’entraîneurs différents ces dernières années. Mais il y a une nouvelle direction, qui a un vrai projet. Lors du mercato, il y a eu pas mal de changements dans l’effectif. Seize nouveaux joueurs sont arrivés, il y a eu pas mal de départs. Il faut qu’on apprenne à se connaître, à travailler ensemble, à trouver les meilleurs automatismes.
Êtes-vous confiant ?
Bien sûr. J’ai un bon effectif, avec un mélange de jeunes joueurs et d’éléments plus expérimentés, qui connaissent très bien le championnat d’Algérie, j’ai des internationaux A, A’ ou moins de 23 ans. Il y a de la qualité technique. Comme je vous l’ai dit, je ne m’inquiète pas. Il nous faut juste un tout petit peu de temps, mais je ne m’inquiète pas, j’ai confiance en cet effectif. Il est évident que par rapport à des équipes où les effectifs n’ont pas été profondément remaniés et où la plupart des joueurs évolue ensemble depuis 2, 3 ou 4 ans, nous avons un petit handicap.
Ce manque d’automatismes peut-il expliquer le début de saison timide du MC Alger, battue par la JS Saoura (0-2) et tenue en échec par Biskra (0-0) ?
C’est possible, mais on ne va pas chercher d’excuses. On aimerait avoir deux points supplémentaires. Nous avons besoin de marquer un but, de gagner un match. Cela va vite venir. Les joueurs travaillent bien, ils ont envie de réussir. Ce vendredi, nous allons effectuer un court mais délicat déplacement à Arbâa (7e). Partout où il va, le Mouloudia est attendu, c’est un peu l’équipe à battre. On s’attend à un match difficile, mais nous sommes prêts.
Propos recueillis par Alexis BILLEBAULT