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« Partenariat de la honte » : le PSG accusé de complicité avec le Rwanda

Alors que le Rwanda est accusé de soutenir militairement le groupe rebelle M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo, le Paris Saint-Germain a choisi de renouveler jusqu’en 2028 son partenariat avec la campagne « Visit Rwanda ». Une décision qui suscite une vive controverse.

Le PSG et le Rwanda ont renouvelé leur partenariat jusqu'en 2028.

Quand les intérêts économiques se heurtent aux responsabilités éthiques... Le Paris Saint-Germain a annoncé, en ce mois d’avril, le renouvellement de son partenariat avec le Rwanda jusqu’en 2028 dans le cadre de la campagne « Visit Rwanda ». Un contrat à forte portée commerciale et touristique, vanté par les deux parties pour sa « dimension transformative ». Mais cet accord, signé dans un contexte de crise sécuritaire en République Démocratique du Congo, suscite une vague de critiques et de condamnations croissantes. À mesure que le conflit dans l'Est de la RDC s'intensifie, la coopération entre le club parisien et le régime de Kigali devient de plus en plus difficile à justifier aux yeux de nombreux observateurs.

Un contrat lucratif mais controversé

Depuis 2019, le Rwanda est l’un des sponsors majeurs du PSG. Son logo « Visit Rwanda » apparaît notamment sur la manche du maillot de l’équipe première, mais aussi sur les tenues d’entraînement des Franciliens, ainsi que celles des académies du club aux États-Unis et au Canada. Dans un communiqué, le Rwanda Development Board (RDB), organe chargé de la promotion économique du pays, s'est félicité de ce renouvellement : « Depuis le début du partenariat, des millions de supporters dans le monde ont découvert le Rwanda grâce à la visibilité télévisuelle offerte par le PSG. »

Le club de la capitale a lui davantage insisté sur la portée internationale de cette collaboration, qui devrait s’étendre à la prochaine Coupe du monde des clubs 2025 aux États-Unis, où le logo Visit Rwanda sera de nouveau mis en avant. Mais derrière ces éléments de communication soigneusement rodés, la réalité géopolitique est autrement plus complexe.

Un contexte géopolitique explosif

Le Rwanda est accusé par les Nations Unies, les ONG et plusieurs gouvernements occidentaux de soutenir activement le groupe armé M23, en guerre contre les forces congolaises dans l’Est de la RDC. Selon des experts onusiens, ce soutien s’accompagne de la présence de plusieurs milliers de soldats rwandais sur le sol congolais. Depuis plusieurs mois, le M23 a conquis d’importantes portions du territoire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, provoquant des milliers de morts, des exactions, des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire majeure.

Lire aussi : La RD Congo interpelle la Formule 1 au sujet du Rwanda

En réaction, plusieurs pays comme les États-Unis et la France ont récemment imposé des sanctions ciblées contre Kigali. La pression internationale s’accentue, mais les appels à un retrait du M23 et des forces rwandaises restent lettre morte.

Une image écornée pour le PSG

Dans ce contexte, la décision du PSG de prolonger son partenariat avec le Rwanda passe mal. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont vives : de nombreux internautes, notamment en Afrique francophone, dénoncent ce qu’ils considèrent comme un « partenariat de la honte ». Une pétition en ligne a recueilli pas moins de 75 000 signatures, accusant le club parisien de faire le jeu d’un régime impliqué dans un conflit sanglant.

« Le PSG ne peut pas ignorer ce qui se passe en RDC. En acceptant de l'argent du Rwanda, le club cautionne indirectement des exactions graves », dénonce un militant congolais engagé dans la campagne. Plusieurs associations de la diaspora congolaise appellent d'ailleurs à des actions de protestation devant le Parc des Princes.

Le club parisien, de son côté, n’a pas réagi aux critiques. Un silence alimente la colère de ses détracteurs, qui y voient un mépris vis-à-vis des victimes du conflit et la priorité à « l'industrie du foot business » au détriment de vies humaines.

Une opération de soft power contestée

La stratégie du Rwanda, qualifiée de « sportwashing » par certains analystes, repose sur l’investissement massif dans des clubs prestigieux pour redorer son image internationale. En plus du PSG, Visit Rwanda est également partenaire d’Arsenal en Premier League et du Bayern Munich en Bundesliga. À coups de dizaines de millions d’euros, Kigali cherche à se positionner comme une destination touristique majeure, tout en cultivant un récit de modernité et de stabilité.

Mais cette campagne de séduction se heurte désormais à la réalité d’un conflit régional dévastateur. Dans les rangs politiques européens, des voix commencent à s’élever pour questionner la compatibilité entre les valeurs défendues par les clubs sportifs et les alliances qu’ils nouent avec certains États.

Un malaise grandissant

Le renouvellement du contrat entre le PSG et Visit Rwanda intervient à un moment où les critiques envers Kigali sont à leur plus haut niveau. Pour beaucoup, ce partenariat entache l’image du club parisien et soulève des questions éthiques majeures : un club peut-il continuer à promouvoir un État accusé de crimes contre les civils ? Et jusqu’où les logiques de marketing peuvent-elles l’emporter sur les responsabilités morales dans le monde du sport ?

En l’absence de réaction officielle du PSG, la polémique ne devrait pas s’éteindre de sitôt. Au contraire, elle risque de s’installer durablement dans l’actualité du club, alors que le football est de plus en plus scruté pour ses liens avec des régimes autoritaires.

Malick BAMBA

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