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Stade Hassan II : le Maroc prêt à écrire l'histoire du football mondial

En vue de la co-organisation de la Coupe du monde 2030, le Maroc va construire le plus grand stade du monde, baptisé Stade Hassan II (du nom de l'ancien roi du Maroc mort en 1999). Un projet pharaonique qui se veut être le symbole de l'ambition marocaine de jouer un rôle central sur la scène sportive internationale dans les années à venir.

Le Stade Hassan II sera le plus grand du monde.

Le Maroc se prépare à marquer l'histoire du football mondial en construisant le Stade Hassan II, un projet pharaonique qui fera de l'enceinte le plus grand stade de football au monde avec une capacité de 115 000 places. Situé à Casablanca, ce stade dépassera le Rungrado May Day Stadium en Corée du Nord, actuellement le plus grand avec 114 000 places.

L'ambition derrière ce projet va bien au-delà de la simple construction d'une infrastructure sportive : il s'agit de positionner le Maroc comme un acteur incontournable sur la scène mondiale, notamment à travers l'accueil de la Coupe du monde 2030, que le pays co-organisera avec l’Espagne et le Portugal.

Un projet XXL pour un événement historique

Le Stade Hassan II a été conçu par les cabinets d'architectes Populous et Oualalou + Choi, qui ont imaginé une structure inspirée des tentes traditionnelles marocaines, les « Moussem ». Le stade sera orné de jardins suspendus à 28 mètres de hauteur, offrant une vue imprenable sur Casablanca. L'une des caractéristiques les plus remarquables de ce stade sera sa toiture imposante, conçue pour couvrir l'ensemble des tribunes, faisant de cet édifice un véritable chef-d'œuvre d'ingénierie et de design.

Trois tribunes raides et à plusieurs niveaux pourront accueillir 29 500 spectateurs et cinq niveaux d’hospitalité et de sièges d’entreprise sont prévus, pouvant accueillir 12 000 invités et visiteurs VIP dans la loge royale. Le stade se situera dans la ville d’El Mansouria, à 38 km au nord de Casablanca, sur un site de 100 hectares.

460 millions d'euros investis

Le chantier du Stade Hassan II commencera à la fin de l'année 2024 et devrait s'étendre sur quatre ans, avec une inauguration prévue en 2028. La construction mobilisera des ressources considérables, tant sur le plan financier que sur celui des compétences techniques. Une attention particulière sera portée au respect des normes internationales de la FIFA et de la CAF, afin de garantir que le stade soit prêt à accueillir les plus grands événements sportifs mondiaux. Le montant total estimé pour la construction du futur stade est de 5 milliards de dirhams, ce qui équivaut à environ 460 millions d'euros. Un budget qui englobe non seulement la construction du stade lui-même, mais également tout le complexe autour, ainsi que des investissements dans la mise à niveau d'autres infrastructures sportives du pays, en prévision du Mondial.

Un Mondial 2023 qui est la principale motivation pour la construction de ce stade. Un événement historique pour le Maroc qui sera co-organisé avec l'Espagne et le Portugal. L'occasion pour le royaume chérifien d'abriter la grande fête du football mondial, après avoir vu l'édition 2010 lui échapper au profit de l'Afrique du Sud. Le Maroc espère que la finale ce jouera dans cette enceinte flambant neuve, mais aucune décision n'est prise pour l'heure car l'Espagne veut également accueillir la finale de la compétition.

Impact et héritage

Mais, au-delà de la Coupe du monde, le Stade Hassan II ne sera pas seulement une prouesse architecturale. Il est destiné à devenir un catalyseur pour le développement urbain et économique de Casablanca. En plus d'être un lieu dédié au football, le stade pourra accueillir des concerts, des événements culturels et autres manifestations internationales, dynamisant ainsi l'économie locale et attirant des investisseurs étrangers. Après la Coupe du monde 2030, le stade deviendra le domicile des deux grands clubs de Casablanca, le Raja et le Wydad, assurant ainsi une utilisation continue de l'infrastructure.

Une façon pour le Maroc de s'assurer que le Stade Hassan II ne devienne pas un éléphant blanc, une infrastructure sous-utilisée après la Coupe du monde, au risque de la voir se délabrer au fil du temps. Raison pour laquelle il a été conçu pour être polyvalent, avec la capacité d'accueillir divers types d'événements en plus des matchs de football. Une façon aussi de tirer le meilleur parti de cet investissement massif pour le pays, tout en renforçant sa position sur la scène internationale.

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