Qualifiée in extremis pour les 8e de finale, puis tombeuse du Sénégal (1-1, 5-4 aux t.a.b), la Côte d’Ivoire va tenter d’écarter le Mali de son chemin, samedi à Bouaké. Yao Amani, l’ancien milieu de terrain international de l’ASEC et de l’Africa Sports, croit aux chances d’une sélection revigorée.
Les Éléphants vont s’attaquer au Mali, après avoir éliminé le Sénégal. La confiance semble être revenue…
Quand on bat le champion d’Afrique en titre comme l’ont fait les Éléphants, en y ajoutant la manière, il y a effectivement de quoi donner confiance à une équipe. Et elle en aura évidemment besoin contre le Mali, une très bonne sélection, ambitieuse, solide et qui est un adversaire un peu à part, car c’est un vrai derby.
Êtes-vous optimiste pour les Éléphants ?
Je suis ivoirien, je crois fermement aux chances des Éléphants, mais tout en sachant que ce quart de finale sera particulièrement difficile. Je pense que si la Côte d’Ivoire passe ce tour, elle peut aller au bout et remporter la CAN. Elle revient de tellement loin. Après la défaite face à la Guinée Equatoriale (0-4, le 22 janvier), nous étions plus proches de l’élimination que des 8e de finale. Puis il y a eu le succès du Maroc contre la Zambie (1-0) qui a qualifié les Eléphants, la victoire contre le Sénégal... Il faut y voir des signaux positifs. L'équipe est dans une dynamique qui peut lui permettre d’être ambitieuse.
Comment avez-vous vécu l’agitation autour de la sélection des Éléphants, notamment le départ de Jean-Louis Gasset, la nomination d’Emerse Faé et la rumeur sur la possible arrivée du français Hervé Renard pour une pige ?
Il faut avouer que la gestion de la rumeur Renard a laissé à désirer. Je ne sais pas comment Emerse Faé a vécu cela, mais j’imagine que cela n’a pas dû être évident. Le mercredi, il est nommé sélectionneur et quelques heures plus tard, il apprend que la fédération envisage de faire venir quelqu’un d’autre. Heureusement, cela n’a pas eu de conséquences sur les Éléphants, qui a bénéficié de plusieurs jours pour préparer le match face aux sénégalais.
Le onze de départ choisi par Faé face aux Lions de la Teranga doit-il selon vous de nouveau aligné contre les Aigles maliens ?
Sincèrement, je ne vois aucune raison d’en changer. Il a donné satisfaction. J’ai beaucoup apprécia la prestation de Jean-Michaël Seri, pas assez utilisé par Gasset. Les joueurs ont su réagir après l’ouverture du score rapide des sénégalais, lesquels auraient pu se mettre à l’abri s’ils avaient eu une attitude plus ambitieuse, mais ils ont préféré gérer. Les Ivoiriens ont su en profiter, et il faut retenir l’attitude des joueurs, qui ont beaucoup donné. Ils avaient sans doute à cœur de se racheter après la défaite contre la Guinée Equatoriale.
Lire sur le même sujet : CAN 2023 : la Côte d’Ivoire face à l’obstacle malien
Qu’avez-vous pensé du retour de Sébastien Haller ?
Il est entré en cours de match. On voit qu’il manque encore de compétition, mais il a effectué une rentrée intéressante. Il pèse sur les défenses, c’est un bon point d’appui. Son retour est forcément une bonne nouvelle pour la sélection, qui va avoir besoin de tout le monde. Car le Mali, je le répète, est une excellente équipe, dont le point fort est incontestablement le milieu de terrain.
Alexis Billebault