La CAN 2021, c’est dans moins d’un mois. Pourtant, certains sont persuadés qu’elle pourrait être reportée. Vahid Halilhodzic, le sélectionneur du Maroc, met la balle dans le camp des joueurs qui doivent pousser pour disputer leur compétition.
La CAN 2021 fait beaucoup parler en ce moment. Au-delà des préparations, c’est plutôt la lettre de l’Association des clubs européens (ECA) qui fait polémique. Elle a adressé une lettre à la FIFA pour pester contre le protocole sanitaire de la CAF et a d’ailleurs menacé de retenir ses joueurs. Mais la CAF l’assure, la CAN aura bel et bien lieu à la date prévue (9 janvier au 6 février 2021). Les joueurs et sélectionneurs qui doivent prendre part à la compétition ont bien suivi l’affaire. C’est notamment le cas de Vahid Halilhodzic.
Le sélectionneur du Maroc s’est confié à l’Agence France Presse (AFP). Dans cette interview, il regrette notamment la pression autour de la compétition. « Il y a une grosse question, aura-t-elle lieu ou pas ? Pour l'instant, c'est une grosse bataille entre différents lobbyings, a-t-il commenté. Les joueurs sont obligés de venir en équipe nationale, mais tous les clubs font tout pour que les joueurs ne viennent pas, certains ont menacé des joueurs, leur ont dit qu'ils pouvaient perdre leur place, être transférés »
Vahid Halilhodzic ne s’y trompe pas. Il sait que certains clubs mettront la pression sur les joueurs pour qu’ils ne disputent pas la CAN 2021. Il explique toutefois que les joueurs doivent prendre leurs responsabilités.
« Vraisemblablement, ce sera un gros problème d'avoir tous les joueurs qui jouent en Europe. De mon côté, si le joueur ne vient pas, cela veut dire que son attachement à l'équipe nationale n'est pas assez présent [...], je peux refuser de prendre dans le groupe quelqu'un qui refuse de venir, même si la menace existe de la part des clubs. Il peut dire au revoir à l'équipe nationale ».
Le sélectionneur du Maroc est cependant conscient des difficultés du moment qui entourent la CAN 2021. Surtout concernant la recrudescence de la Covid-19. « Avec la situation sanitaire, c'est de plus en plus compliqué et difficile ».
Oumar NDONGO