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Amadou Gallo Fall, président de la BAL : «Nous arriverons à une Ligue féminine»

Caire (Egypte)-Après dix jours de compétition (Caire, du 9 au 19 avril), le président de la Basketball Africa League tire le bilan de la Conférence Nil.

De notre envoyé spécial au Caire (Egypte)

Amadou Gallo Fall, président de la BAL.
Amadou Gallo Fall, président de la BAL.

Président, quel bilan faites-vous des dix jours de compétition de la Conférence Nil ?

Dans l’ensemble le bilan est très positif. Notre priorité en venant au Caire c’était de dérouler cet évènement dans ce contexte de Covid-19. Nous avons mis en place un protocole et toutes les équipes l’ont respecté. Les infrastructures sportives et hôtelières sont bonnes et ont répondu à nos attentes. Nous sommes heureux d’avoir organisé en Égypte qui est un grand pays de sport.

Justement, quel est le bilan au plan sportif ?

Sur le terrain, on peut dire qu’il y a eu des rencontres moins équilibrées comparé à la Conférence Sahara. Mais il y a eu des matchs très passionnément disputés. Je peux citer l’affiche Zamalek-Petro Luanda, retransmise partout dans le monde. J’ai eu des échos de collègues de la NBA qui m’ont envoyé des messages ou des captures d’écran. Ils ont suivi le match depuis l’Argentine. Cela montre que les gens suivent et que le produit est partout. C’est une opportunité d’encourager tout le monde et surtout de redoubler d’efforts. On est sur le droit chemin et le partenariat avec la FIBA marche fort. On travaille en parfaite symbiose.

Maintenant, place aux play-offs…

On a toutes les équipes qualifiées pour les play-offs. A Kigali, on aura huit équipes sur des matchs à élimination directe. Ce sera un tournoi KO et il y aura beaucoup d’enjeux. La beauté du sport c’est quand les enjeux sont élevés, la compétition devient plus intéressante à voir.

«Ce qui m’impressionne c’est que les anciens vouent un respect aux jeunes talents du programme BAL-Elevate. Ils n’ont pas de complexe et contribuent à la bonne marche de leurs clubs respectifs.»

Douze jeunes issus de la NBA Academy ont pris part aux deux Conférences à travers le programme BAL-Elevate. Comment analysez-vous leur prestation ?

Le match entre les Forces armées et Police contre Cobra Sport de lundi (18 avril, Ndlr) a montré le talent de ces jeunes. On a vu Khaman Madit Maluach (Cobra Sport) et Ulrich Chomche (FAP) qui ont fait une excellente prestation. Ils jouent beaucoup tous les deux. Je peux citer Thierry Serge Darlan avec Petro Luanda et Khadim Rassoul Mboup du Zamalek. A Dakar, on avait vu Babacar Sané (DUC), Saliou Mbaye (SLAC), entre autres jeunes de la NBA Academy.  Ce programme BAL-Elevate promet, et on a bien fait d’intégrer ces jeunes. Ils ont certes des temps de jeu différents mais ils montrent de bonnes choses. Ce qui m’impressionne c’est que les anciens vouent un respect à ces jeunes talents. Ils n’ont pas de complexe et contribuent à la bonne marche de leurs clubs respectifs.

Quelles sont les perspectives pour ce programme ?

C’est un programme que nous allons améliorer. Dans des discussions, le président de la FIBA/Afrique, Anibal Manave, me disait : «Si on ne pouvait pas élargir la BAL-Elevate dans les éliminatoires de la BAL, nous sommes en train de voir comment intégrer tout ça dans le schéma.» Nous allons communiquer sur ça sous peu, et pourquoi pas à Kigali ?

Dans certaines entités sportives, les femmes sont confinées aux tâches subalternes. Au sein de la BAL, on voit beaucoup de jeunes filles et dames dans des points stratégiques. Est-ce à dire que la parité est une priorité chez vous ?

C’est fondamental dans tout ce que nous faisons. On a toujours impliqué les garçons et femmes dans tous nos programmes de développement ou dans nos stages. Lors de la saison inaugurale en 2021, on a vu pour la première fois en Afrique des arbitres femmes officier un match de garçons. On a quatre arbitres femmes dans cette Conférence Nil. Ce n’est pas une question d’inclusion mais on sait que le potentiel, l’intérêt et la qualité sont là.

A quand une Ligue féminine ?

Je sais que nous allons y arriver. Je ne peux pas avancer de date pour le moment mais nous allons y arriver. C’est motivant de voir tous ces jeunes enthousiastes d’apprendre, sur le terrain de Tersana Sporting Club. Je pense qu’il faut aller au-delà de tout ça. Certes, on doit avoir plus de femmes dans le coaching, dans l’arbitrage ou comme officielles de table. Mais elles doivent aussi s’ouvrir dans les autres métiers du sport pourquoi pas dans la comptabilité, la préparation physique, journaliste et j’en passe. Dans l’industrie que nous voulons construire autour de la BAL, nous aurons besoin de tous ces talents, surtout les femmes.

«Les infrastructures font partie des piliers de notre politique. Il faut créer ces espaces où les jeunes se sentent en sécurité pour jouer au basket, grandir avec les valeurs du sport qui sont le respect et l’éthique du travail.»

Que comptez-vous faire concrètement dans ce sens ?

On est engagés depuis le début à avoir 30% de femmes dans nos staffs mais on vise une progression très rapide. On est dans le milieu du sport mais ce n’est pas exclusivement réservé aux hommes. Les femmes ont leur mot à dire et elles sont des leaders dans beaucoup de domaines, surtout le sport.

Dimanche, vous avez inauguré le terrain de basket Tersana Sporting Club dans la banlieue du Caire. Peut-on s’attendre à voir la création d’infrastructures sportives dans toutes les zones où la BAL passe ?

On a signé une convention avec le gouvernement égyptien pour continuer la collaboration avec la Fédération, amener d’autres programmes, de travailler dans la formation des jeunes et des techniciens. La NBA Africa va ouvrir des bureaux en Égypte et il y a beaucoup de choses qui vont nous pousser à revenir dans ce pays. L’idée c’est de laisser un héritage pour les jeunes et les générations futures. Le Covid-19 avait freiné un peu notre élan en 2021. Mais nous avions mené des actions au Rwanda en soutenant les enseignants. On a un projet au Sénégal dans le domaine des infrastructures. On a des terrains à rénover et d’autres à construire. On voulait le faire durant cette saison 2 de la BAL en mai, mais on va tenir ça vers décembre. Les infrastructures font partie des piliers de notre politique. Il faut créer ces espaces où les jeunes garçons et filles se sentent en sécurité, jouer au basket, grandir avec les valeurs du sport qui sont le respect et l’éthique du travail.

Victor BAGAYOKO

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