Le Burkina Faso, tombeur de la Mauritanie (1-0) lors de la 1ère journée et l’Algérie, tenue en échec par l’Angola (1-1) vont s’affronter samedi après-midi à Bouaké. Hubert Velud, le sélectionneur français des Etalons, pronostique un match serré et indécis.
En s’imposant contre la Mauritanie, votre équipe a débuté la CAN de la meilleure façon possible…
Oui, c’est très important d’avoir trois points après la première journée. Cela nous place dans une situation intéressante, mais il y a encore deux matches à jouer. Nous y verrons un peu plus clair après celui contre l’Algérie.
La victoire face aux Mourabitounes a été longue à se dessiner…
Le premier match d’une compétition internationale est souvent difficile. Cela s’est vérifié. Il faisait chaud, car nous avons joué à 14 heures, et ce n’était pas évident pour les deux équipes. On a marqué lors du temps additionnel, sur penalty. Tout n’a pas été parfait, mais le plus important était de gagner.
Avez-vous suivi le match de l’Algérie face à l’Angola ?
Bien sûr. Les Algériens ont fait une très bonne première période. Ils ont bien joué, ont marqué un but et auraient pu aggraver le score. Il y a eu du rythme, des choses vraiment très intéressantes. En seconde période, en revanche, elle a connu pas mal de difficultés. Elle a été bousculée par l’Angola, qui est une bonne équipe, et cela ne m’étonne pas dans la mesure où ce groupe est serré.
« Il faut digérer la préparation »
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par l’Algérie ?
Outre la chaleur, qui n’est pas facile à supporter pour des joueurs qui viennent surtout d’Europe, il faut aussi rappeler que les Algériens ont eu une préparation intense, au Togo, où ils ont joué deux matches amicaux. Nous aussi, nous avons disputé deux rencontres lors de notre stage aux Emirats Arabes Unis. Il faut laisser le temps aux équipes de trouver leurs marques et aux organismes de s’adapter au climat.
A quel match vous attendez-vous samedi ?
On m’a dit que les confrontations entre les deux sélections sont très souvent serrées. Je pense que ce sera le cas. L’Algérie et le Burkina Faso ont des styles certes différents, ce sont des formations ambitieuses, qui veulent réussir une bonne CAN. Ce sera à mon avis un match de bon niveau, ouvert, car il y a de très bons joueurs des deux côtés.
Vous avez entraîné plusieurs clubs algériens (ES Sétif, USM Alger, CS Constantine, JS Kabylie). Ce match est-il un peu particulier pour vous ?
J’ai gagné deux fois le championnat avec l’ESS en 2013 et l’USMA en 2014. J’ai conservé de solides amitiés dans ce pays, je connais beaucoup de monde. Oui, ce sera particulier, bien sûr, mais ce match, j’ai envie de le gagner.
Alexis Billebault