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Athlétisme-Makorobondo : «L'objectif de mon centre est de former les athlètes capables d'offrir à la RDC une médaille olympique d'ici 2028»

Médaillé d'or lors des Jeux de la Francophonie d'Abidjan en 2017 en marathon (42 km), Dieumerci Makorobondo se dédie activement à la formation des jeunes filles et garçons en course de fond. Dans un entretien accordé à Sport News Africa, Il est revenu sur l'organisation de son centre de formation situé à Kiroshe, à L'Est de la RDC et sur sa dernière participation aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa où il n'a pas pu être sur le podium du semi marathon.

De notre correspondant en RDC,

Dieumerci Makorobondo s'efforce à former de jeunes talents malgré ses maigres moyens

Sport News Africa : 6 ans après  votre titre  au marathon à Abidjan, vous n'avez pas su monter sur le podium à Kinshasa aux Jeux de la Francophonie en semi-marathon. Qu'est-ce qui n'a pas marché ?

Dieumerci Makorobondo : 2017 était différent parce que j'avais effectué 7 mois de préparation à Kiroshe avant les Jeux. Mais pour 2023, c'était un peu compliqué à cause du travail. Je n'ai pas pu m'entraîner convenablement. Le niveau était également beaucoup plus élevé qu'à Abidjan.

Etes-vous déçu de votre performance ?

Dieumerci Makorobondo : Pas du tout. C'est le sport, on ne gagne pas à tous les coups. Je suis par contre satisfait parce qu’à Kinshasa nous avons eu 10 athlètes venus de mon centre de  Kiroshe dont une qui a pu remporter une médaille de bronze en 3.000 m steeple. Je suis content parce que je prépare la relève. Car demain Makorobondo ne sera plus là, mais nous formons les jeunes pour l'avenir.

Parlez-nous donc de votre centre de Kiroshe. Est-ce que tout marche bien?

Dieumerci Makorobondo : Il y a encore beaucoup de choses qui manquent. Je fais ce que je peux, mais je pense que si plusieurs athlètes congolais   venaient s'entraîner à Kiroshe, ça pourrait aller mieux et on pourrait mieux former encore avec plus de moyens. Seulement, beaucoup dentre-eux préfèrent aller s'entraîner au Kenya.

Quelle est la spécialité offerte en termes de formation par votre Centre ?

Pour l'instance, nous formons les athlètes sur les courses allant de 800 m à 42 km.

Quel est l'objectif du centre ?

Dieumerci Makorobondo : L'objectif du centre est de  former des athlètes qui pourront offrir à la RDC une première médaille olympique à l'horizon 2028. Le centre existe pour tout le pays, pas seulement pour les athlètes du Nord Kivu.

À Kinshasa , une de vos athlètes a remporté la médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie, est-ce un motif d'espoir pour vous?

Dieumerci Makorobondo : Oui, bien sûr. C’est surtout un motif d'encouragement pour les autres athlètes que nous formons . C'est une fierté. L’athlète  qui a remporté la médaille est avec nous depuis qu'elle a quasiment 10 ans. C'est un honneur, pas seulement pour le centre, mais pour tout le pays.

Quand avez- vous créé le centre, avant votre médaille d'or à Abidjan ou après?

Dieumerci Makorobondo : C'était bien avant cette médaille gagnée à Abidjan. C'est depuis 2011 que le centre existe mais nous n'avions pas de bâtiment. Nous avons commencé à construire le bâtiment du centre après les Jeux Olympique de 2016. Après avoir gagné la médaille en 2017, j'ai sollicité des soutiens par ci par là, mais je n'avais rien reçu.

Avez-vous sollicité l'appui du gouvernement ?

Dieumerci Makorobondo : Oui, le soutient du gouvernent est attendu parce que d'ici 2028 nous espérons gagner cette médaille olympique. Nous serons heureux d'avoir un soutien car le centre est situé dans un milieu intéressant qui pourra permettre à nos athlètes nationaux de bien se préparer. Nous sommes à 5.000 m d'altitude à Kiroshe, mais juste à 10 km de là, l'altitude monte jusqu'à 10.000 m, c'est mieux qu'au Kenya. Avec le soutien financier et autres, on peut rendre encore meilleur notre centre en améliorant les conditions. En plus s'entrainer au Congo coûte moins cher qu'aller à l'extérieur du pays.

Offrez-vous une formation gratuite ou payante à vos athlètes?

Pour le moment, c'est gratuit. Nous payons même les frais d'études et médicaux des enfants.

Comment procédez-vous pour recruter les athlètes que vous formez?

Dieumerci Makorobondo : Au regard de notre objectif de gagner une médaille olympique d'ici 2028, nous visons donc des enfants dont l'âge varie entre 14 et 15 ans. D'ici 5 ans, ils atteindront la maturation. Voilà pourquoi nous sollicitons le soutien financier du gouvernement. Nous travails suivant un programme. Ça coûte cher et nous avons besoin de soutien. Si nous avons 50.000 dollars (47 mille euros) par an, on peut réaliser ce rêve de gagner la médaille olympique en 2028.

Masiala JONATHAN

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