C’est une figure incontournable de l’athlétisme béninois. Noélie Yarigo détient le record national du Bénin du 800 m. Possédant également la nationalité française, le record de France de la distance en salle aussi lui appartient. A 37 ans, elle continue de s’illustrer sur les pistes. Et elle ne compte pas s’arrêter si tôt.
Elle n’est plus à présenter sur la scène de l’athlétisme mondial. Noélie Yarigo continue de s’illustrer sur les pistes. A 37 ans, elle a fait tomber le record de France du 800 m en salle avec un beau chrono de 1mn59s29. Yarigo possède en effet la nationalité française, seule condition depuis 2018 pour détenir un record de France. Elle court toutefois pour le Bénin en compétitions internationales.
Yarigo s’est faite surtout connaitre lorsqu’elle était un lièvre. Et c’était l’une des meilleures dans ce domaine. Ces dernières saisons, Yarigo a joué un rôle clé dans de nombreuses tentatives de record et dans les meilleures performances mondiales réalisées par les plus grands noms de la discipline, une expérience enrichissante, tant sur le plan financier qu'en termes de satisfaction.
« C'est simple : j'avais besoin de gagner ma vie, confie-t-elle à World Athletics. En faisant du pacing, j'ai gagné de l'argent à dépenser dans ma vie quotidienne. Bien sûr, courir des records est formidable, mais j'aime aussi beaucoup aider d'autres athlètes à réaliser de superbes performances. »
Mais tout bascule pour la demi-fondeuse béninoise lorsqu’elle rencontre l’entraineur Valentin Anghel. Ce dernier la convainc de se concentrer davantage sur sa carrière d’athlète. « Il m'a dit : 'tu ne fais plus les cent pas, se souvient Yarigo en riant. J'ai mis ce rôle de côté au moins pendant un certain temps pour faire de mon mieux en tant qu'athlète. » Elle poursuit : « mon nouvel entraîneur a une approche différente et mes entraînements sont assez différents de ce que j'avais l'habitude de faire avant ; Je suis sûr que cela m'a beaucoup aidé. J'ai des partenaires d'entraînement comme la Roumaine Claudia Bobocea et ma compatriote Soulatou Saka. Je pense aussi que c'est une question de confiance en soi. »
Yarigo, qui a eu 37 ans à la fin de l'année dernière, a commencé l'athlétisme à l'âge de 10 ans. Alors qu’elle n’avait que 17 ans, Yarigo fait tomber le record du Bénin du 800 m en 2h11mn61. Une marque qu’elle a amélioré au fil des années. Mais sa carrière a connu un frein. Elle a dû arrêter un bon moment avant de revenir en 2012. Les raisons. Elle explique : « Je n'étais tout simplement pas en forme et je ne pouvais pas m'entraîner régulièrement ».
Moins d'un an après avoir repris l’athlétisme, Yarigo déménage dans la ville française de Blois, où elle a enfin eu accès à une bonne piste ainsi qu'à des sentiers forestiers pour s'entraîner. Et elle commence à briller sur la scène continentale. Elle atteint la finale du 800 m aux Championnats d'Afrique de 2012, à domicile. Elle fait ses débuts aux championnats du monde en 2015. Aux JO de Rio, Yarigo franchi la barrière des deux minutes pour la première fois de sa carrière avec un temps de 1h59mn12. La championne de France 2020 s’arrête en demi-finale. Idem aux JO de Tokyo.
Son objectif est désormais d’atteindre la finale aux Mondiaux de Budapest. « Cette saison, je veux juste travailler pour réduire mes temps et donner le meilleur de moi-même à Budapest », dit-elle.
