Le Mali s’est logiquement qualifié pour les 8e de finale, où il retrouvera la Guinée Equatoriale ce mercredi à 19h GMT à Limbe. Mohamed Magassouba, le sélectionneur des Aigles, aborde ce rendez-vous avec confiance et humilité.
Quel bilan faites-vous du premier tour ?
Il est satisfaisant et positif. Nous avons terminé à la première place de notre groupe, en terminant invaincu (deux victoires et un nul). Il y a eu cette victoire face à la Tunisie (1-0) lors de la 1ère journée, face à une des meilleures sélections africaines, et qui a donné beaucoup de confiance à l’équipe. Bien sûr, nous aurions aimé remporter nos trois matches. Mais ce que j’ai également apprécié, c’est le comportement de l’équipe. Elle a proposé des choses intéressantes sur le plan du jeu. Et elle n’a encaissé qu’un seul but, sur penalty, face à la Gambie (1-1). Cela prouve que les joueurs respectent parfaitement notre plan de jeu. Quand j’ai été nommé sélectionneur (septembre 2017), j’avais constaté que l’équipe encaissait trop de buts, alors qu’elle n’en marquait pas assez. Il fallait donc d’abord travailler sur une rigueur défensive, puis sur le volet offensif. Aujourd’hui, mes joueurs prouvent qu’ils ont totalement adhéré à ce que je demandais.
Le Mali sera favori face à la Guinée Equatoriale
Non, pour moi, le statut de favori, d’outsider, cela ne veut pas dire grand-chose. C’est la réalité du terrain qui compte. Notre objectif, c’est bien sûr de nous qualifier pour les quarts de finale, car nous avons de l’ambition. Mais le Mali va aborder ce rendez-vous avec beaucoup de sérieux et d’humilité.
Que pensez-vous de votre adversaire ?
C’est une équipe de qualité. Elle l’a prouvé lors du premier tour. On ne bat pas l’Algérie (1-0) par hasard. Elle avait également posé des problèmes à la Côte d’Ivoire (1-0). C’est une sélection très bien organisée, qui concède très peu de buts et qui est efficace. Elle a des arguments techniques, du répondant dans le domaine physique. Il faut s’attendre à un match difficile, où il faudra être très appliqué, très sérieux.
Beaucoup d’observateurs se montrent assez élogieux quand ils parlent de votre équipe. A tel point que certains n’hésitent pas à faire du Mali un des favoris de cette CAN…
Nous avons de l’ambition. Le Mali a de très bons résultats depuis plusieurs mois. Il s’est qualifié pour la CAN, et lors du second tour des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, il a terminé invaincu, sans encaisser le moindre but en six matches, et en jouant ses rencontres à domicile à Agadir, puisque nous ne pouvions pas utiliser notre stade à Bamako, qui n’était pas homologué par la CAF. Le Mali est un habitué des phases finales, il a terminé plusieurs fois sur le podium (2e en 1972, 3e en 2012 et 2013), mais il n’a jamais gagné la CAN. Or, un sélectionneur qui participe à cette compétition a l’ambition de la remporter. Et le Mali rêve de soulever un jour le trophée. Le peuple malien, qui souffre beaucoup actuellement, attend beaucoup de sa sélection.
Le tirage au sort des barrages de la Coupe du Monde 2022 a réservé un choc entre la Tunisie et le Mali. Espérez-vous pouvoir jouer le match aller à Bamako ?
Je l’espère vraiment, car nous avons vraiment envie de jouer devant nos supporters. Nous attendons la décision de la CAF. Sinon, il faudra s’adapter. Nous sommes à deux matches d’une phase finale de Coupe du Monde, ce qui serait une première pour notre pays. Contre la Tunisie, ce sera très serré, très disputé. C’est un adversaire de grande valeur, qui s’est qualifié pour les quarts de finale de la CAN avec une équipe diminuée, contre le Nigeria (1-0).
Alexis BILLEBAULT
