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CAN 2021 : les secrets de la longue marche du Sénégal vers le sommet

Les Lions de la Téranga sont, pour la première fois de leur histoire, champions d’Afrique. Cette victoire est le résultat d’un long processus.

Les Lions du Sénégal sur la plus haute marche du podium de la CAN 2021.
Les Lions du Sénégal sur la plus haute marche du podium de la CAN 2021.

Le Sénégal a enfin remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Avec ce premier sacre, il corrige une anomalie. Celle d’une grande nation africaine de football au palmarès vierge. En club comme en sélection. Sadio Mané et ses coéquipiers ont remis les choses à l’endroit. Ils ont remporté face à l’Egypte la finale de la 33e édition de la compétition continentale. La victoire des Lions de la Téranga n’est pas un fait du hasard. Elle est le résultat d’un long processus.

Peut-être sans le savoir, le Sénégal a commencé il y a plus de 20 ans à tricoter ce succès. C’était à la fin des années 1990. Le pays venait de rater deux CAN successives (1996 et 1998). Les responsables de la Fédération sénégalaise de football de l’époque décident de relancer la machine. Ils s’appuient sur une base de joueurs locaux et quelques binationaux évoluant quasiment tous en France.

C’était la génération des Omar Daf, Khalilou Fadiga, Moussa Ndiaye, Oumar Diallo, Ousmane Diop, Cheikh Sidy Ba, Pape Niokhor Fall, Oumar Traoré ou Salif Keïta. La sélection, alors dirigée par l’Allemand Peter Schnittger, tombe en quart de finale de la CAN 2000 face au Nigeria, un des deux pays hôtes du tournoi (avec le Ghana). Elle était même tout près de réaliser le holdup du siècle.

L’histoire était en marche. Elle prendra la forme d’un conte de fées en 2002. Les Lions accèdent cette année-là, pour la première fois de leur histoire, en finale de la CAN et en quart de finale du Mondial. Suivront quelques épisodes sombres (2004, 2008, 2012, 2015), une éclipse (2013), des frustrations (2017 et 2019) avant la délivrance cette année au Cameroun.

Nomination d'Aliou Cissé, le grand tournant

Le premier sacre du Sénégal succède à des années d’efforts, de fulgurances et de frustrations. Il survient près de sept ans après la nomination au poste de sélectionneur de son maître d’œuvre, Aliou Cissé. Un tournant majeur dans la longue marche des Lions de la Téranga vers le sommet du football africain.

Avec l’ancien capitaine de la sélection sénégalaise, en poste depuis 2015, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a joué la carte de la stabilité. Le technicien a fait trois CAN (2017, 2019 et 2021) et un Mondial (2018). Sept années en fonction. Une première au Sénégal où la valse des sélectionneurs était naguère une danse sans fin. Qui suivait le rythme les contreperformances de l’équipe lors des grandes compétitions internationales, surtout la CAN et les campagnes de qualification.

Avec cette longévité, Aliou Cissé a eu le temps de bien assimiler les leçons de ses échecs. L’occasion de s’améliorer et d’améliorer son groupe. Même si les prestations de son équipe sont plus décriées que saluées, ses résultats suivent une trajectoire ascendante ou constante. Prenons uniquement la CAN : le Sénégal sous Cissé était quart de finalistes en 2017 et finaliste en 2019 avant de soulever le trophée en 2021. En outre, depuis 38 mois cette équipe est le numéro1 africain du classement FIFA. Aucun pays n’a jamais fait mieux.

Effectif XXL

A la stabilité du staff, il faut ajouter deux autres facteurs pour comprendre comment l’équipe du Sénégal est arrivée au sommet du football africain le soir du 6 février. En effet, le sacre des Lions doit beaucoup aussi, d’une part, à la qualité de l’effectif de la Tanière et, de l’autre, à l’émergence au Sénégal des écoles de formation de footballeurs.

La sélection sénégalaise est l’une des plus étoffée d’Afrique. Elle dispose d’une colonne vertébrale formée de joueurs de classe mondiale. Edouard Mendy (Chelsea) est le meilleur gardien du monde et de la Ligue des champions 2021. Le défenseur central et capitaine, Kalidou Koulibaly (Naples), a fait tourner la tête à des cadors comme le PSG, la Juventus, Liverpool ou Manchester City. Le milieu de terrain Gana Guèye (PSG) s’est fait une place au centre de la constellation de stars du club de la capitale française. L’attaquant Sadio Mané (Liverpool), vainqueur de la Ligue des champions et meilleur buteur de la Premier League en 2019, est un incontournable pour son coach, Jürgen Klopp.

Même le banc des Lions a de la gueule. Il compte des joueurs qui font le bonheur de clubs de grands championnats. Habib Diallo (Strasbourg), Ballo Touré (Milan AC), Pape Guèye et Bamba Dieng (Marseille), Keita Baldé (Cagliari), Alfred Gomis (Rennes, gardien)…

Merci aux académies de football

La plupart des joueurs de l’effectif du Sénégal sont des binationaux formés en Europe. Depuis sa nomination, Aliou Cissé a décidé d'attirer les meilleurs profils de joueurs à la double nationalité. Mais une bonne brochette des talents de son équipe a fait ses classes dans les académies locales. Celles-ci ont fleuri à partir des années 2000. Produisant des pépites dont le destin est en priorité de faire la joie des clubs européens partenaires. Il s’agit essentiellement de Diambars (Gana Guèye, Saliou Ciss, Bamba Dieng…) et Génération Foot (Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Habib Diallo…).

Ces facteurs combinés ont permis au Sénégal de renforcer ses atouts en vue de la conquête de son premier titre continental. Cet objectif étant atteint, la priorité est désormais à la confirmation. Et ça commence en mars prochain avec la double confrontation avec l’Egypte, dans le cadre des barrages du Mondial 2022.

La Rédaction

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