Sans adversaire, Souleiman Waberi a été élu pour un quatrième mandat à la tête de la Fédération djiboutienne de football au terme d’un scrutin qui pourrait réserver des suites juridiques. Suspendu par le ministère des Sports pour « manque de transparence » et « irrégularités flagrantes », le processus électoral de la FDF a bénéficié du plein soutien de la CAF et la FIFA pour être mené à son terme.
Ce 9 décembre, la commission électorale a donc célébré la réélection de Souleiman Waberi, lui qui avait pourtant démissionné de son poste de président en mars dernier. Toujours sous enquête pour blanchiment d’argent et détournement de fond pour sa gestion de la FDF, Waberi a bénéficié de l’invalidation des listes de ses deux opposants, Farah Daher Barreh et Aden Roblen Rayaleh. Ces derniers ont toutefois contesté la légitimité de la commission électorale de la FDF puisqu’elle contiendrait deux membres ayant des liens d’alliance ou familiaux avec Waberi, ce qui est formellement interdit par l’article 3 du code électoral.
Si la FIFA a, comme de coutume, envoyé une lettre de félicitations à Waberi et son comité exécutif, beaucoup à Djibouti attendent la suite donnée aux enquêtes ouvertes par la justice et les potentielles décisions du ministère des Sports qui avait suspendu le processus électoral.