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La crise latente entre la Fédération malienne de football et le ministère des Sports a atteint son paroxysme puisque celle-ci a refusé la mission d’audit de performance diligentée par le ministre. En réponse, le ministre a demandé de surseoir l’Assemblée générale de la FEMAFOOT prévue le 28 février.
Par un courrier officiel du 18 février adressé à l’Inspecteur en chef de l’inspection de la jeunesse, des sports et de la construction citoyenne et au Directeur national des sports et de l’éducation physique, la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a fait valoir sa position quant à la mission d’audit de performance diligentée par le ministre des Sports, Abdoul Kassim Fomba.
Lire aussi : Mali : audit financier du ministère à la FEMAFOOT
Sport News Africa a pu consulter cette lettre dont voici des extraits :
« Avant tout propos, il convient de rappeler que si les missions de l’Inspection des Sports consistent à assurer le contrôle régulier des administrations, établissements et organismes relevant du ministère des sports ; il en va autrement pour ce qui concerne les fédérations, associations, organismes ou regroupements sportifs dont il ne peut contrôler que la gestion des subventions de l’État alloués auxdites structures.
La FEMAFOOT reproche l’absence de subvention ministérielle
Nous vous rappelons que la Fédération Malienne de Football et comme depuis toujours, n’a bénéficié d’aucune subvention, ni appui ni subsides, de la part du Ministère en charge des sports. Les ressources les plus importantes de la FEMAFOOT sont constituées des seules subventions de la FIFA et de la CAF et sont destinées exclusivement aux besoins opérationnels et aux projets de développement du football. Ces fonds font l’objet de deux audits diligentés par lesdites structures et exécutés par des cabinets internationaux indépendantes.
C’est pourquoi, cette mission que vous voulez entreprendre au niveau de la Fédération Malienne de Football ne rentre pas, d’une part dans les missions classiques de l’Inspection des sports et d’autres part n’est prévue par aucun texte de loi ou de règlement ar par conséquent, ne repose sur aucune base juridique.
La FEMAFOOT se base sur la FIFA pour « veiller à ce qu’aucun tiers ne s’immisce » dans ses affaires
Votre démarche tendant à auditer la FEMAFOOT n’a aucune base juridique et mieux elle va à l’encontre d’un principe « sacro-saint » de la FIFA et s’inscrit dans les statuts de toutes les fédérations du Monde dans la nôtre en son article 3 qui stipule « la FEMAFOOT reste indépendante et évite toute forme d’interférence politique indue. La FEMAFOOT dirige ses affaires en toute indépendance et veuille à ce qu’aucun tiers ne s’y immisce. »
Comme pour beaucoup de fédérations en conflit avec leurs autorités nationales, l’argument de « l’interférence politique » est utilisée avec le soutien de la FIFA. Reste cependant une question : est-ce que la FEMAFOOT peut passer outre les lois maliennes ?
Le ministre des Sports continue sa lutte conformément à une loi de 2017
Si cette dernière avance que cet audit ne se repose sur « aucune base juridique », le ministère s’appuie sur la loi n°2017-037 régissant les activités physiques et sportives et son décret d’application (n°2019-0758/P-RM) fixant les modalités d’application de la loi régissant les activités physiques et sportives.
« Article 134 : toute fédération sportive nationale ou club sportif ainsi que toute personne physique ou morale de droit privé qui dispense une formation relevant du domaine sportif est soumis au contrôle des services compétents du ministère chargé des Sports. »
Le texte de loi explique que le « ministre chargé des Sports peut procéder à la désignation d’experts financiers chargés de l’audit financier des fédérations sportives nationales, des ligues, des clubs et associations sportifs bénéficiaires d’aides et de subventions de l’État et des collectivités locales. »
43 documents furent ainsi demandés à la FEMAFOOT pour justifier diverses activités administratives et comptables. Un « nombre impressionnant » selon la fédération qui a de son côté annoncé la tenue de sa prochaine Assemblée générale le 28 février. Ce à quoi le ministère a répondu par une lettre officielle (également adressée à la CAF et à la FIFA) en demandant de surseoir la dite assemblée, a fortiori avant les matchs de qualifications à la Coupe du Monde de l’équipe nationale.