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CAN 2023 (Q) : la Centrafrique aux portes de l'histoire

Ce jeudi à Kumasi, la Centrafrique devra battre le Ghana dans le Groupe E si elle veut se qualifier pour la première phase finale de Coupe d’Afrique des Nations de son histoire (13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire). Raoul Savoy, le sélectionneur suisse des Fauves, sait son équipe capable de relever ce défi.

Les Fauves veulent écrire l'histoire en faisan chuter le Ghana.

Depuis le lundi 4 septembre dans la soirée, l’effectif de la Centrafrique est au complet. Les derniers joueurs ont rejoint leurs coéquipiers à Accra, la capitale du Ghana, et toute la délégation centrafricaine a pris la direction de Kumasi. C’est dans cette ville, et plus précisément au Baba Yara Stadium, une enceinte de 44 000 places, que les Fauves affronteront les Black Stars à l’occasion d’un match décisif. A l’avant-veille de cette confrontation, Raoul Savoy s’est confié sur cette rencontre potentiellement historique pour la Centrafrique. Verbatim.

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La date du match

« Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que j’aurais préféré que ce match se déroule un peu plus tard que le 7 septembre. Je m’explique : il y a encore trois équipes – le Ghana, l’Angola et la Centrafrique – qui peuvent encore se qualifier pour la CAN. Elles n’ont pu récupérer tous leurs joueurs que tardivement. C’est notre cas. Des internationaux ont joué dimanche en club, et pour arriver à Accra, il faut un peu de temps. Tout le monde est arrivé le lundi, et on a mis le cap en avion sur Kumasi. En gros, nous aurons deux jours pour préparer ce match décisif. Je pense donc que la Confédération Africaine de Football, pour des matches décisifs, devrait choisir des dates plus adaptées. Il aurait été préférable de jouer ces deux matches du Groupe E le vendredi ou le samedi. »

L’enjeu

« On sait qu’une qualification pour la CAN passe obligatoirement par une victoire, alors que le Ghana peut se contenter d’un match nul. Et même d’une défaite au cas où Madagascar s’impose en Angola. On ne va pas trop s’occuper de l’autre match. La pression est à mon avis davantage sur le Ghana que sur la Centrafrique, car le Ghana fait partie des meilleures sélections africaines. Mais on a envie de nous qualifier. La Centrafrique est loin d’avoir un effectif du niveau de celui du Ghana, mais on a bien travaillé ces dernières années, et pour nous, être encore en course lors de la dernière journée est déjà une victoire. On peut se qualifier, la Centrafrique a déjà gagné chez un gros (1-0 au Nigeria, le 7 octobre 2021 en qualifications pour la Coupe du monde 2022, ndlr). L’idéal serait de tenir le plus longtemps le score de 0-0, ou de marquer assez rapidement. Mais chaque rencontre a son scénario. »

L’absence de Kondogbia

« Elle est évidemment préjudiciable. Pour ce match décisif, la présence d’un joueur de haut niveau comme Geoffrey aurait été un plus évident. Mais il s’est blessé avec l’Olympique de Marseille. On a appris son forfait assez tôt, plus de deux semaines avant le match au Ghana. Nous avons eu le temps de travailler sur un plan de jeu sans lui, comment il serait possible de le remplacer. Cela aurait été encore plus handicapant s’il s’était blessé lors du dernier match de l’OM, ou lors d’une séance d’entraînement avec la sélection. Il faut faire le deuil de sa présence et mon job, c’est de travailler avec les présents. »

Les regrets de juin

« Nous avions manqué l’occasion de nous qualifier dès la 5e journée face à l’Angola. Mais nous avons perdu à Douala (1-2), dans les dernières minutes. Et un des deux buts angolais me reste encore à travers la gorge… Mais je ne regarde pas le passé. Jusqu’à maintenant, on a fait un bon parcours, en battant deux fois Madagascar (2-0, 3-0), et en accrochant le Ghana à l’aller (1-1) à Luanda. C’est dommage d’avoir perdu contre l’Angola en juin, on sait aussi que chaque erreur peut coûter cher. On va jouer dans un stade hostile, face à un adversaire de grande qualité. Cela fait des années que la Centrafrique joue systématiquement à l’extérieur, puisque notre stade de Bangui n’est pas homologué. On a l’habitude… Je crois savoir qu’il y aura des supporters centrafricains pour nous soutenir. Cela nous aidera, bien sûr ! »

Alexis BILLEBAULT

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