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Capellogate-Gabon : Mounguengui derrière les barreaux, panique à la FIFA

Le président de la Fédération gabonaise de football, Pierre-Alain Mounguengui a été convoqué à la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire, dans le cadre du vaste scandale d'abus sexuels dans le football gabonais. Le dirigeant a été placé en garde à vue et a passé la nuit derrière les barreaux.

Pierre-Alain Mounguengui, président de la Fédération gabonaise de football.

Pierre-Alain Mounguengui ne s'attendait sûrement pas à pareils lendemains. Fraîchement réélu à la présidence de la Fédération gabonaise de football, le dirigeant se retrouve dans la tourmente. Initialement convoqué par la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire, pour audition dans le cadre du « Capellogate », qui a révélé au grand jour un vaste scandale d'abus sexuels et de pédophilie dans le milieu du football gabonais, le dirigeant a finalement été placé en garde à vue. Une interpellation qui intervient après celle de Serge Mombo, dont le nom a également été cité parmi les personnes impliquées dans ce réseau.

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D'après les informations de Sport News Africa, ce sont des aveux formulés par Serge Mombo, ancien président de la Ligue de football de l'Estuaire, qui sont à l'origine de la convocation de Pierre-Alain Mounguengui. Dans l'enquête en plusieurs parties faite par le Guardian et impliquant également le dirigeant, il lui est reproché d'avoir couvert les abus sexuels de certains formateurs et membres de la Fédération, dont Serge Mombo, alors qu'il a été alerté à plusieurs reprises. Convoqué dans un premier temps jeudi 21 avril afin de donner sa version des faits, il a été placé en garde à vue dans la soirée.

La FIFA avait connaissance des accusations

Une nouvelle qui s'est très vite répandue dans la presse locale et internationale, jusqu'à arriver à la FIFA. Un dossier brûlant dont se serait volontiers passée l'instance mondiale du ballon rond. Et pour cause, l'enquête du média britannique indiquait que la FIFA avait été alertée dans le cadre du « Capellogate » et que le nom de Pierre-Alain Mounguengui avait à l'époque déjà été cité parmi les personnes qui ont couvert les faits dénoncés. Sauf que l'instance n'avait pas pris la peine de communiquer ou mener une enquête, alors que la justice gabonaise faisait tomber les membres du réseau. En interne, le dirigeant gabonais, fidèle soutien de Gianni Infantino, a toujours été apprécié et sa réélection à la tête de la Fédération gabonaise avait été saluée.

Mais la donne pourrait être toute autre à présent après ce rebondissement. Car, d'après le code pénal au Gabon : « Quiconque, ayant connaissance d’un crime déjà tenté ou consommé, n’a pas, alors qu’il était encore possible d’en prévenir ou limité les effets, averti aussitôt les autorités administratives ou judiciaires, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 1 000 000 000 de francs au plus ou de l’une de ces deux peines seulement ». Autant dire qu'en cas de condamnation, le nouveau mandat de Mounguengui serait fortement compromis. La FIFA, elle, serait aussi pointée du doigt, pour n'avoir pas agi alors qu'elle a été alertée.

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