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Europe : cinq milieux africains qui dominent les championnats

Cinq milieux de terrain africains, aux profils presque similaires, brillent actuellement dans les championnats européens. Thomas Partey, Seko Fofana, Zambo Anguissa, Aïssa Laïdouni, Sofyan Amarabt ou encore Ibrahima Sangaré ont fini de faire parler d’eux. Des milieux défensifs modernes aux caractéristiques similaires et qui ont la côte sur le marché des transferts.

Cinq milieux défensifs africains qui cartonnent en Europe

Thomas Partey, la pièce maîtresses d’Arsenal 

Premier du championnat à 9 journées de la fin, les Gunners font l’une de leurs meilleures saisons depuis des années. Et c’est, en partie, grâce à leur milieu ghanéen. Arrivé à l’été 2020 contre 50 millions d’euros, le Black Star a fini par s’imposer comme un métronome de l’équipe anglaise. Il compte 3 buts cette saison en Premier League. Imposant physiquement et doté d’une qualité technique exceptionnelle, Partey surfe actuellement sur la Premier League au point d’être cité pour le prix du meilleur joueur de la saison. «Thomas Partey, d'Arsenal, devrait y figurer. L'attaquant de Brentford, Ivan Toney, n'en est pas loin non plus. Harry Kane continue de marquer des buts pour Tottenham. Ces trois-là sont bien partis pour décrocher ce titre», déclarait Micah Richards, ancien défenseur de Manchester City.

Son aisance technique fluidifie le jeu d’Arsenal et facilite la construction depuis l’arrière ; les bases de la philosophie de Mikel Artéta. L’international ghanéen, c’est aussi un volume de jeu extraordinaire qui lui permet de couvrir ses coéquipiers notamment Granit Xhaka et Martin Ødegaard qui se projettent beaucoup vers l’avant. C’est aussi un leader qui montre la voie aux jeunes joueurs. «Il ne s'agit pas seulement de son talent et de son physique, mais aussi de sa personnalité. Il rend les joueurs autour de lui meilleurs et c'est une grosse, grosse qualité», s’est exprimé Mikel Arteta à son sujet en octobre 2021.

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Pas épargné par les blessures depuis qu’il est arrivé à Arsenal, le club prend bien soin de lui actuellement. Il est géré au maximum par le staff technique et médical. Même ses déplacements avec l’équipe nationale ghanéenne sont suivis. Lors de la dernière trêve internationale, il a rejoint l’équipe nationale avec le kinésithérapeute des Canonniers. Arsenal le sait ; sans son rock, ce n’est pas la même équipe. Dans une course folle pour le titre contre Manchester City, les Gunners font tout pour le maintenir en forme afin de maximiser leurs chances de remporter le championnat.

Séko Fofana, l’Eléphant lensois

S’il fait toujours parler de lui en mal en sélection, Séko Fofana fait le bonheur du RC Lens. Capitaine des Sang et Or, le milieu ivoirien se distingue par sa régularité dans le championnat français. Il enchaîne les performances depuis bientôt 3 ans. Physiquement imposant, l’Ivorien est aussi un bon manieur de ballon. Ce qui lui permet d’être un support pour son équipe notamment sur les phases offensives. Avec son gros volume de jeu, il se projette très souvent. Ce qui fait de lui un milieu qui marque également beaucoup. Il compte 6 buts et 5 passes décisives en 31 matchs toutes compétitions confondues dans cet exercice contre 10 buts et 2 passes décisives la saison dernière. Dribbles, passes, tires…il sait tout faire. Et malgré son grand gabarit, c’est un joueur qui va très vite.

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S’il semble avoir moins d’impact dans le jeu lensois dernièrement pour certains, il reste quand même un élément incontournable de l’effectif des Sang et Or pour d’autres. «Seko est celui qui a le plus joué depuis le début de la saison. Il nous a sortis aussi de belles galères dans pas mal de matches. Il est un peu moins influent au niveau des statistiques mais il arrive à imposer aussi son leadership, à parler. Il est écouté et c’est quelqu’un de très important pour le groupe», rassurait Jonathan Gradit, défenseur lensois. Actuellement 2e de Ligue 1 à 6 points du Paris Saint-Germain, le RCL peut nourrir de grands espoirs de titiller les Parisiens. Avec le milieu ivoirien dans ses rangs, Lens peut rêver grand. Ils devront également se préparer à l’après Seko Fofana qui est de plus en plus courtisé par les grands clubs.

Ibrahima Sangaré, l’autre Éléphant qui brille

Tout comme son compatriote, Seko Fofana, lui aussi brille en Europe, du côté du PSV Eindhoven. Milieu axial de 25 ans, Ibrahima Sangaré est la pointe basse de l’équipe de Van Nistelrooy. Ce dernier s’était même étonné de le voir encore dans son équipe après le mercato d’hiver. «Un petit miracle ? Oui, oui. Je suis surpris que personne ne soit venu, que quelqu’un ne soit pas venu rapidement avec un très gros sac d’argent. S’ils (les clubs) faisaient attention, ils viendraient le chercher en un rien de temps. C’était impressionnant. Mais il passe un bon moment ici, se développe bien et veut franchir les étapes ici. Nous en sommes bien entendu très satisfaits. Avec les qualités qu’il a, on est jamais sûr de le garder. Mais heureusement, cet appel d’un autre club ne s’est jamais matérialisé. J’en suis très content»s’était réjoui l’ancien attaquant du Real Madrid et de Manchester United.

L’international ivoirien fait du bien au club hollandais. En 34 matchs disputés cette saison toutes compétitions confondues, l’ancien de Toulouse FC pointe à 6 buts et 10 passes décisives avec une omniprésence dans le jeu de son équipe. De quoi attirer de grands clubs comme Liverpool, Chelsea, Milan ou encore le Paris Saint-Germain. Les Reds seraient prêts à mettre 45 millions d’euros pour s’attacher ses services. Du haut de son mètre 91, de son aisance balle au pied, son volume de jeu important et ses capacités de projection, il pourrait pourrait se régaler en Premier League. En attendant, il fait les beaux jours du PSV et il faudra mettre la main à la poche pour se l’offrir. Sangaré est lié au club hollandais jusqu’en 2027.

Sofyan Amrabat, le Lion qui rugi en Série A

Ses performances à la Coupe du monde 2022 ont plus mis en lumière les qualités. Pas aussi grand que Thomas Partey, Seko Fofana et Ibrahima Sangaré, Sofyan Amrabat reste quand même un monstre physique. Le Lion de l’Atlas se distingue par son volume de jeu, sa générosité dans l’effort et sa capacité à faire jouer son équipe malgré le pressing adverse. Le milieu marocain est aussi un milieu axial qui fait du bien à son équipe notamment dans la couverture. Ceci est facilité par son intelligence du jeu et son sens du placement. Très important dans son équipe, il dispute la quasi-totalité des matchs de la Fiorentina mais aussi de l’équipe du Maroc.

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«Amrabat est un joueur très fort, et il risque tout pour atteindre la gloire. Il a un grand cœur, et athlétiquement il est comme une bête, et je suis heureux de reconnaître sa valeur mondiale après sa performance dans le Coupe du monde», a déclaré récemment Walid Regragui, sélectionneur du MarocTrès courtisé lors du dernier mercato, l’international marocain a failli rejoindre le FC Barcelone. Des désaccords entre les deux clubs ont fait capoter le deal. Alors qu’il lui reste un an de contrat et une année en option, le joueur de 26 ans est bien parti pour quitter l’Italie l’été prochain. Le Barça tiendrait la corde mais d’autres clubs comme Liverpool ou le Paris Saint-Germain observeraient la situation de près.

Aïssa Laïdouni, l’Aigle qui survole l’Allemagne

Hargneux et bosseur, Aïssa Laïdouni a débarqué à l’Union Berlin en janvier dernier après une belle Coupe du monde,  individuellement. Depuis, il a disputé 12 rencontres dont 9 en tant que titulaire. Milieu central également, l’Aigle de Carthage est connu par sa générosité dans l’effort, sa rigueur et sa combativité. Des qualités qu’il s’est forgées tout au long de sa carrière. Pas connu de structure professionnelle jusqu’à ses 18 ans, l’international tunisien a failli ne pas connaître le haut niveau. «Quand je voyais mes amis signer dans des clubs professionnels, je me disais toujours : «J’aimerais bien être à leur place», tout en les encourageant et en leur souhaitant le meilleur. Je me fixais des objectifs et j’essayais de les atteindre. Je n’avais pas de frustration en moi. Rester à la maison jusqu’à mes 18 ans, ça m’a permis de devenir un homme et de savoir qu’il faut se battre pour obtenir ce qu’on veut», a-t-il confié dans un entretien avec Onze Mondial. Il passera par Angers avant d’aller jouer en national et par la suite en Roumanie. Sa première grande expérience européenne commence avec l’Union Berlin où il est en train de faire ses preuves à 26 ans. Le club allemand est 3e de Bundesliga et pourrait décrocher une qualification en Ligue des champions. Une compétition que le milieu Tunisien a déjà disputée avec le club hongrois, Ferencváros.

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