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Maroc : Hakim Ziyech, le divorce inévitable

A Seulement 28 ans, Hakim Ziyech a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière internationale, débutée en octobre 2015. Un peu moins de sept ans après avoir tourné le dos aux Pays-Bas pour défendre les couleurs des Lions de l'Atlas, le meneur de jeu met un terme à une expérience internationale mouvementée.

Ziyech
Hakim Ziyech et Vahid Halilhodzic ne sont jamais parvenus à s'entendre.

« J'ai milité pour le faire venir. Ceux qui connaissent Ziyech savent qu'il peut donner encore plus que le rendement affiché face à la Côte d'Ivoire. Je suis sûr qu'avec un peu plus de travail et un peu plus de patience, il deviendra une légende. » Les mots sont de Badou Zaki, ancien sélectionneur du Maroc et fervent militant pour la venue d'Hakim Ziyech au sein des Lions de l'Atlas. Un pari définitivement réussi le 9 octobre 2015, en match amical face aux Ivoiriens à Agadir. Alors joueur de l'Ajax, le milieu de terrain va disputer près d'une heure de jeu, avant de céder sa place sous les acclamations du public.

Le début d'une idylle censée être couronnée de succès pensaient alors beaucoup d'observateurs. Sauf que moins de sept ans plus tard, Hakim Ziyech a déjà décidé de refermer le chapitre de la sélection nationale. Alors que son club de Chelsea est à Abu Dhabi pour y disputer le Mondial des clubs, le joueur de 28 ans a lâché une petite bombe en annonçant sa retraite internationale. Les conséquences de ses nombreuses brouilles avec le sélectionneur, Vahid Halilhodzic, qui a fait le choix de ne pas le retenir pour la CAN 2021.

Des conflits avec Renard et Halilhodzic

« Je ne reviendrai pas en équipe nationale. C’est ma décision finale. Tout est clair pour moi. Je me concentre sur mon club », a-t-il notamment indiqué, avant de faire part de sa déception : « Bien sûr, qui ne le serait pas ? Mais à la fin, c’est lui (Vahid Halilhodzic, ndlr) qui prend les décisions. Vous devez les respecter. C’est clair pour moi et je ne reviendrai pas en sélection. Je suis désolé pour les supporters. » L'inévitable fin d'une expérience internationale faite de haut et de bas, surtout des bas et des clashs avec ses sélectionneurs respectifs. « Connaissant l'ego de Vahid Halilhodzic et surtout d'Hakim Ziyech, c'était une situation inévitable », analyse Hanif Ben Berkane, journaliste pour L'Equipe, joint par Sport News Africa. « Vahid aurait été capable à un moment donné de mettre sa fierté de côté, mais Ziyech c'est quelqu'un qui a un très gros ego. D'ailleurs il avait déjà eu un clash avec Hervé Renard, l'ancien sélectionneur », rappelle-t-il.

Un différend avec Renard qui aura mis Ziyech en marge de la sélection nationale à la fin de l'année 2016. Il aura fallu l'intervention du président de la Fédération marocaine, Faouzi Lekjaa, à l'initiative d'une rencontre entre les deux hommes, pour sceller les réconciliations. Sauf que cette fois, la communication entre le joueur de Chelsea et le technicien franco-bosnien était devenue impossible. « Dans toutes les conférences de presse c'était le seul sujet qui revenait en boucle (l'absence d'Hakim Ziyech, ndlr). Et à chaque fois Vahid a expliqué les raisons. Il a parlé des problèmes de comportement... Et là récemment après l'échec à la CAN 2021, le sujet a été remis sur la table et Vahid a un peu craqué. Il a dit littéralement que Ziyech a manqué de respect à tous les Marocains », détaille Hanif Ben Berkane.

L'espoir d'un possible retour

Il précise également que : « Ziyech a aussi sa responsabilité car il n'a pas été capable de mettre son ego de côté. Il a eu plusieurs problèmes de comportement en sélection. Il n'a jamais su réellement dialoguer avec Vahid Halilhodzic pour effacer leurs différends. Au final ça ne l'a pas fait. » Une issue devenue quasiment inévitable compte tenu de la situation, alors que Ziyech aura inscrit 17 buts en 40 matchs sous les couleurs des Lions de l'Atlas. Des statistiques flatteuses, alors que dans le contenu, il n'a pas réellement su répondre aux attentes placées en lui. Notamment au moment du Mondial 2018, puis de la CAN 2019. Tous les supporters ont encore en mémoire son penalty face au Bénin qui termine sur le poteau, comme un symbole.

« Il n'a jamais su être le leader attendu. En comparaison avec Salah en Egypte, Mané au Sénégal ou Mahrez en Algérie, l n'a jamais pu prendre ce statut-là avec le Maroc », déplore le journaliste sportif. Une page qui se tourne déjà pour Hakim Ziyech avec la sélection du Maroc, même si un mince espoir est permis. Si le chapitre avec Vahid Halildozic est lui bel et bien terminé, l'histoire pourrait, peut-être, reprendre avec l'arrivée d'un nouveau sélectionneur. Le souhait de plusieurs fans du meneur de jeu, qui ne veulent pas voir l'histoire se terminer ainsi.

Mansour LOUM

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