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CAN 2023 :  quelques chiffres et analyse des équipes qualifiées en demi-finale

Le Nigeria : un collectif fort, des joueurs à la hauteur du rendez-vous continental

Bilan : 2e de la poule A ; 1 nul, 4 victoires

Nombre de buts marqués : 6 dont 1 CSC

Nombres de buts concédés : 1

Nombre de buteurs : 3 buteurs différents dont Lookman qui a inscrit 3 buts

Nombres de tirs tentés : 65 soit 13 en moyenne par match

Nombre de tirs cadrés : 18 soit 3, 6 en moyenne par match

Tirs cadrés concédés : 9 tirs soit 1,8 en moyenne par match

Possession en fonction des matchs : 51% contre la Guinée Equatoriale, 65% contre la Côte d’Ivoire, 49 % contre la Guinée Bissau, 42% contre le Cameroun, 45% contre l'Angola. 2 matchs sur 5 où les Super Eagles ont eu la possession, avec globalement une moyenne de 50, 4% par rencontre.

 Caractéristiques qui ressortent du jeu : le Nigeria est une équipe forte collectivement, dont les joueurs dégagent une grosse maturité. L’envie et la concentration sont remarquées chez tous les joueurs. Osimhen son leader, se sacrifie pour l’équipe. Il initie, le pressing décroche beaucoup, pour dire l’état d’esprit qui anime les joueurs, intéressés que par la gagne. Le milieu de terrain et la défense dégagent beaucoup de solidité, et de technicité, sous la houlette d’Iwobi.

L’équipe s’adapte souvent au jeu des adversaires. Elle laisse dés fois la possession à son concurrent comme lors de son 8e contre le Cameroun (42%) puis contre le quart contre l’Angola (45%). La défense concède très peu d’occasions. Stanley Nwabali, le gardien est très bien protégé par sa défense. Le tournoi de Calvin Bassey dans la défense à 3, et de Ola Aina comme piston droit est impressionnant. En même temps il est difficile de sortir un joueur pas au niveau. L’équipe monte en puissance au fil de lacompétition.

Joueur(s) qui se détache(nt) : Difficile de choisir un joueur qui sort du lot. Tellement tous les joueurs sont au niveau comme relevé plus haut. Subjectivement au regard de ses 3 buts, en, phases à élimination directe Ademola Lookman peut être choisi. Il prend toujours les bonnes décisions devant le but. Sinon Osimhen, Ola Aina, Calvin Bassey et Alex Iwobi sont aussi monstrueux.

Afrique du Sud : une équipe au point tactiquement et techniquement

Bilan : 2e de la poule E ; 1 défaite, 1 match nul, 3 victoires

Nombre de buts marqués : 6

Nombres de buts concédés : 2

Nombre de buteurs : 5 buteurs différents

Nombres de tirs tentés : 56 soit 11,2 en moyenne par match

Nombre de tirs cadrés : 21 soit 4,2 en moyenne par match

Tirs cadrés concédés : 14 tirs soit 2,8 par match

Possession en fonction des matchs : 55% contre le Mali, 52 contre la Namibie, 45% contre la Tunisie, 46% contre le Maroc, 48% contre le Cap-Vert. 2 matchs sur 5 avec la possession, 49, 2% de moyenne durant toute la compétition.

Caractéristiques qui ressortent dans le jau : L’Afrique du Sud comme son prochain adversaire, le Nigeria, n’a pas toujours la possession, mais elle n’a jamais été en dessous de 45%. Cela semble selon les matchs et surtout les adversaires, être une option de jeu. L’équipe est très forte tactiquement et techniquement. Elle qui ressort toujours les ballons de derrière, malgré quelques fois la pression adverse. Elle excelle dans le jeu rapide, dans les contre-attaques. L’équipe dégage un grand calme, une belle combativité. On le comprend avec l’ossature constituée par les joueurs de l’un de meilleurs clubs du continent, les Mamelodi Sundows. 8 joueurs sur 11 contre le Cap-Vert jouent pour les « Brésiliens ».

Joueur(s) qui se détache(nt) : Là encore avec un collectif au point, le choix s’avère difficile. En tous les cas, le défenseur Mothobi Mvala immense contre le Maroc, la sentinelle Teboo Mokoena qui rayonne dans l’entrejeu, et le gardien Ronwen Williams entré dans l’histoire suite à sa prestation contre le Cap-Vert font un bon tournoi. Il faut aussi souligner l’impact d'Hugo Broos sur cette équipe.

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La Côte d’Ivoire : un banc toujours décisif

Bilan : 3e de la poule A ; 2 défaites, 3 victoires

Nombre de buts marqués : 5

Nombres de buts concédés : 7 (la plus élevée de toutes les équipes en demi-finale)

Nombre de buteurs : 5 buteurs différents

Nombres de tirs tentés : 55 soit 11 en moyenne par match

Nombre de tirs cadrés : 17 soit 3,4  en moyenne

Tirs cadrés concédés : 19 tirs soit 3,8 par match

Possession en fonction des matchs : 62% contre la Guinée Bissau, 65% contre le Nigeria, 69% contre la Guinée Equatoriale, 57% contre le Sénégal, 38% contre le Mai. 4 matchs sur 5 avec la possession, 58, 2% en moyenne.

Caractéristiques qui ressortent dans le jeu : la Côte d’Ivoire malgré un groupe quoi regorge d’individualités, a perdu la confiance après son match contre la Guinée Equatoriale (0-4). Le nouveau coach Emerse Faé a impulsé une dynamique nouvelle. Celle-ci ne révèle pas des qualités dans le jeu, mais plutôt un esprit guerrier du groupe, un engagement de tous. Mais encore des joueurs concernés, courageux et qui ont beaucoup de ressource. Bref, ils n’abandonnent jamais. Pour preuve, les joueurs ont trouvé un supplément d’âme contre et le Sénégal et le Mali pour renverser des matchs mal embarqués.

Autre caractéristique, les remplaçants sont toujours décisifs. Tous les 3 buts inscrits en phases à élimination directe l’ont été par des rentrants Kessié, Adingra, Diakité. L’équipe par contre doit corriger les errement de sa défense qui est trop souvent prise derrière son dos. Cela lui vaut beaucoup de penaltys ou d’actions litigeuses.

Joueur(s) qui se détache(nt) : Pas un en particulier, Seko Fofana semble être le meneur de l’équipe.

La RD Congo : une équipe en mission

Bilan : 2e de la poule F, 3 matchs nuls, 2 victoires

Nombre de buts marqués : 6

Nombres de buts concédés : 4

Nombre de buteurs : 5 buteurs différents

Nombres de tirs tentés : 68 soit 13,6 en moyenne par match

Nombre de tirs cadrés : 15 soit 3 en moyenne par match

Tirs cadrés concédés : 11 tirs soit  2,2 par match

Possession en fonction des matchs : 57% contre la Zambie, 45% contre le Maroc, 49% contre la Tanzanie, 42% contre l’Egypte, 37% contre la Guinée. 1/5 la possession, 46 % la possession en moyenne.

Caractéristiques qui ressortent dans le jeu : l’équipe a eu du mal à avoir sa première victoire dans le jeu, obtenue contre la Guinée (3-1) en quart de finale. Sinon elle avait enregistré 4 matchs nul. Malgré cela les Léopards ont montré un bond fond de jeu, une belle solidarité collective. Seule la réussite a manqué, parce que les occasions la RD Congo les obtient à foison à chaque match, mais elle n’est pas encore assez tueuse. L’équipe séduit de manière globale par son engagement. Elle dégage une force collective extraordinaire. Comme le disent beaucoup de joueurs, on sent qu’ils sont en mission.

Joueur(s) qui se détache(nt) :  Chancel Mbemba est incontestablement le leader de l’équipe, le capitaine est intraitable en défense et communicatif sur le terrain. Il transmet de bonnes ondes et concerne ses coéquipiers tout le temps dans les matchs. Son but égalisateur contre le Guinée est symptomatique de son impact positif. A côté de lui, Yoane Wissa fait une CAN solide dans l’engagement volontaire. Il pèse beaucoup sur les défenses. Wissa ne limite pas ses efforts. Il a à son actif 2 buts. Hormis eux tous les joueurs congolais sont impressionnants dans l’abnégation.

CAN 2023 : ces attaquants coupés dans leurs élans en club

Le débat sur la période de la CAN ne cesse d’être relancé. Le climat africain constitue une des explications à la tenue de cette fête continentale en période hivernale, pour ne pas subir les aléas pluviométriques et les fortes chaleurs estivales. Pour tout joueur africain, disputer une CAN constitue un rêve. Mais cette compétition peut rapidement se transformer en dilemme non pas par préférence des compétitions de clubs européen. Mais parce que le risque existe de rompre pour certains, une dynamique positive comme les buteurs africains qui explosent en ce moment en Europe. Voici une liste de 10 joueurs africains dont la CAN va handicaper les visées : Salah, Osimhen, Guirassy, Boniface etc.

Serhou Guirassy, Victor Boniface les membres du hit-parade allemand

L’attaquant Serhou Guirassy va rejoindre la sélection guinéenne pour disputer la CAN et rendre orphelin la ligne offensive de Stuttgart. Son homologue Victor Boniface qui s’est merveilleusement intégré à Leverkusen sera du aussi du groupe Nigérian.

Certes, la CAN est une compétition qu’ils rêvent tous les 2 de remporter. Mais on pourrait aussi dire, qu’elle tombe au mauvais moment pour eux. Parce que ces joueurs sont partis pour battre des records en Bundesliga. Ils sont en effet à la lutte pour remporter le titre de meilleur buteur du championnat, mais aussi pour le titre de meilleur joueur, en tout cas si le championnat était arrêté à ce stade. Guirassy compte à son actif 16 buts marqués, le tout en 13 matchs. Victor Boniface compte presque autant de buts (9) que d’assists (7).

Seul Harry Kane du Bayern Munich fait mieux avec 20 buts à l’étape de la 15e journée. La rupture de la CAN pourrait permettre à l’anglais d’avoir quelques matchs pour creuser l’écart dans la lutte pour le titre de meilleur buteur, d’avoir plus d’arguments pour celui de meilleur joueur.

Omar Marmoush, une saison déjà historique pour lui

Mais encore, il y a toujours en Bundesliga, l’Egyptien Omar Marmoush qui réalise de loin sa meilleure saison depuis son arrivée en Allemagne. Lui est aussi engagé dans une saison d’exception avec 7 buts marqués déjà et 3 passes décisives (mieux que son total depuis son arrivée). La CAN va aussi rompre son élan, même si à choisir la compétition à disputer s’il avait le choix, il n’hésiterait pas à dire la CAN, pour ce que cela représente pour son peuple.

Les 3 joueurs qui brillent en Allemagne, pourraient rater au minimum 3 matchs, s’ils quittent prématurément la compétition qui se joue du 13 janvier au 14 février. Au maximum, s’ils atteignent la finale, ils devraient rater jusqu’à 5 matchs. Qui peuvent peser lourd dans la balance finale. Et comme susmentionnée, plus haut la CAN peut renforcer ou entamer la confiance des joueurs selon les résultats, les critiques au pays… Pour dire, les risques encourus de jouer la CAN, dans leur situation.

Victor Osimhen coupé dans son élan

L’attaquant Nigérian du Napoli Victor Osimhen est en retard par rapport à ses statistiques de l’année passée. Ce qui peut s’expliquer par une assez longue blessure contractée et les changements d’entraineurs au Napoli. Malgré tout, il compte 7 buts à son compteur en championnat en seulement 12 matchs joués. Il doit avoir dans un coin de sa tête la défense de son titre de capocanonniere. Il pointe à 8 longueurs de Lautaro Martinez (15 buts), sinon les autres joueurs devant lui sont à sa portée (Berardi, 9 buts…). Lui aussi devrait rater entre 4 et 7 matchs de championnat selon le parcours des Super Eagles. Ce qui va handicaper le joueur dans la défense de son titre de meilleur buteur, peut-être de champion en titre puisque Naples va être privé de son meilleur joueur.

Son absence va encore causer quelques soucis dans la préparation des 8es de finale de Ligue des champions, puisqu’il sera coupé de son équipe et de la longue préparation pour être prêt à cette échéance. Le joueur star de l’équipe Nigériane va, par ailleurs, avoir de la pression sur les épaules. Ce sera, le Nigérian le plus attendu. Une mauvaise campagne peut jouer sur sa confiance retrouvée ces derniers temps avec le « Ballon d’or africain » remportée. Les critiques au pays sont aussi un facteur déstabilisant pour un joueur.  Ce qui veut dire qu’un risque de trainer, une déception un moment, au retour en club existe. Ou encore qu'un inversement de dynamique passant de la confiance à son état contraire, le touche.

Ademola Lookman, le couteau Suisse dont sera privé l’attaque de la DEA

Un autre Nigérian qui brille en Italie c’est Ademola Lookman. L’attaquant polyvalent qui joue à tous les postes offensifs compte 6 buts et 3 passes décisives. Il est bien parti pour égaler ses très bonnes statistiques de l’année dernière (13 buts, 6 passes en 31 matchs). Le joueur n’a jamais été aussi bon que depuis son arrivée en Italie. Il est une pièce centrale de la DEA et de l’entraineur Gian Piero Gasperini. La CAN est venue au moment où il tourne le plus fort, où il est le plus impactant pour son équipe.

L’évènement va donc arrêter sa bonne série. Avec toutes les hypothèses ouvertes pour son retour. Puisque le résultat, en Côte d’ivoire aura forcément un impact sur le joueur .  Il aura raté des entrainements, des stratégies mises en places. Il y aura ensuite le temps de la réadaptation au climat. Lookman peut en plus soit revenir avec de la confiance engrangée soit avec de la déception. Quel que soit le résultat malheureusement, il devra vite être reconcerné à son retour… Ce qui n’est pas donné à tout le monde.

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Mohamed Salah, Liverpool amputé de son serial buteur

Salah comme depuis son arrivée à Liverpool est dans ses standards. Il compte 11 buts en championnat. Il  contribue énormément également dans les buts marqués par  Liverpool avec de nombreuses passes décisives (7 déjà cette saison).  Seul Haaland est devant en termes de but  avec déjà (14 réalisations). Le Pharaon joue donc le titre de meilleur buteur et de meilleur joueur.  Mohamed joue également le titre avec Liverpool (2e, actuel avec 38 pts, 1 pt derrière Arsenal). Le Pharaon est l’atout numéro 1 de la ligne offensive des Reds. Les matchs ratés nuiront à ses statistiques, peut-être aux résultats de son équipe, pèseront hypothétiquement sur les distinctions individuelles en jeu.  Il loupera entre 2 et 4 matchs de championnat.

Certains pourraient juger ce temps relativement court. Mais des différences énormes peuvent se faire dans la lutte pour le championnat, le titre de meilleur buteur et de joueur… Mais encore comme rappelé pour les joueurs cités ci-haut, Salah est attendu fortement pour guider son pays dans la victoire. Une campagne ratée, des critiques acerbes, peuvent faire douter le joueur à son retour à Liverpool et nécessiter un temps pour le retrouver à son pic de forme.

Kudus (West Ham), le détonateur avec West Ham

L’un des feuilletons de l’été, visé par plusieurs écuries anglaises, et qui a finalement rejoint West Ham, ne déçoit pas depuis son arrivée en Premier League. Mohammed Kudus, dont il s'agit, marche même littéralement sur l’eau depuis quelques matchs. En 14 matchs dont plusieurs démarrés sur le banc, pour l’adapter peu à peu au championnat, il compte 5 buts et une passe décisive. Il a aussi fait trembler les filets 3 fois en Ligue Europa. La CAN va créer une rupture au moment où il est dans une forme étincelante.

Certes, il ne semble pas engagé dans la course ni au titre de meilleur buteur, encore moins de meilleur joueur. Mais peut être que les temps escomptés pour atteindre ses objectifs personnels en pâtiront. Gageons également que le Ghana où il est la grande star ne sortira pas de la CAN sans les honneurs. Une déception vous change rapidement le sens de la marche d’un joueur. Et West Ham a besoin de ce Kudus pour espérer aller loin pourquoi pas gagner l’Europa et truster les places qualificatives en Europe en championnat.

Simon Adingra, l’adapté express

L’attaquant ivoirien Simon Adingra qui sort de saisons abouties à Norsjaelland et l’Union Saint Gilloise s’est adapté très rapidement à la premier League. Il est l’une des plus grandes satisfactions de Brighton. Il apporte de la percussion dans le jeu, et est décisif devant les buts. L’ailier pour rien au monde ne voudrait se faire raconter la CAN qui se déroule dans sa terre natale. Mais la constante c’est que comme tous les joueurs listés, celui qui compte 4 buts et 1 assist en 16 matchs de Premier League manquera au front d’attaque de Brighton. Il sera coupé de ses coéquipiers dans une phase cruciale de la saison.

Lui, davantage que les autres sera exposé à la pression du résultat en tant que joueur du pays organisateur. D’autant plus, qu’il est l’un des joueurs les plus attendus. Certes il n’a pas encore de place de titulaire. Mais le public ivoirien milite pour cela. Jeune âge, manque d’expérience de ce type de compétition, et pression populaire peuvent ne pas faire bon ménage. Brighton devra prier pour que les ivoiriens réalisent une bonne campagne pour retrouver un joueur concerné et toujours décisif pour la suite de la saison. A défaut, la fin de la saison pourrait s’avérer difficile avec le traumatisme d’un mauvais résultat à la CAN.

Inaki Williams du cocon Basque à l’incertitude ghanéenne à la CAN

L’attaquant ghanéen de l’Athletic Bilbao Inaki Williams est en train de réaliser une belle saison en Espagne. Il compte 8 buts (17e journée). Son équipe est bien placé en championnat. Lui aussi avec la CAN va connaitre un arrêt brutal par rapport au cycle, dans lequel il est engagé. Il va quitter la confiance dans laquelle il baigne dans le cocon du Pays Basque pour retrouver l’incertitude dans la sélection des Black Star, pas dans la plus grande confiance.

Pour l’attester, il n’a réussi que récemment à marquer son 1er but avec son pays après son 12e match. Il quitte une zone où il ses repères pour une autre qui comporte beaucoup de risques qui peuvent annihiler sa marche positive actuelle. La sélection mêle souvent plaisir, enthousiasme, mais elle peut parfois être pour un joueur source de pression et même une phobie.

Mohamed Amoura, le tube belge du moment

C’est la sensation du début de saison en Jupiler Pro League. Lui, c’est l’Algérien Mohamed Amoura. Malgré sa première année et plusieurs matchs démarrés sur le banc en début de saison. Il est le 2e meilleur buteur de la ligue avec 12 buts. Il est au classement des artificiers juste derrière Kevin Denkey (14 buts, Cercle Bruges). Beaucoup d’Algériens militent pour une place de titulaire du joueur. La sélection à la CAN sera une donc une consécration pour lui. Aussi sûr qu’un Algérien vénère son drapeau national, Amoura pense certainement que jouer la CAN vaut tous les sacrifices.

Cette CAN malheureusement d’un autre côté, va stopper également la série qu’il a entamée du côté de la Belgique. Cette coupure de la CAN va aussi certainement peser sur quelques-uns de ses objectifs personnels en championnat Belge. Son départ pourrait par ailleurs avoir des incidences sur le classement de l’Union (1er, qu’il porte ces dernières semaines). Heureusement l’équipe  a un matelas confortable et peut se permettre quelques faux pas.

Cinq joueurs africains qui ont brillé en Serie A

Victor Osimhen, l’artilleur

Qui d’autre que lui ? S’il fallait même en retenir qu’un, Victor Osimhen serait le seul. L’attaquant nigérian a été dominant de bout en bout. Puissant, toujours prêt à mettre la tête, le pied et tout son corps pour faire la différence, le Napolitain a vécu une saison historique. Champion d’Italie, il termine aussi Capocanoniere de la Série A avec 26 réalisations. Aucun n’attaquant africain n’avait auparavant marqué autant de buts sur une saison de championnat d’Italie. Osimhen, c’est aussi 5 passes décisives et une valeur marchande qui passe de 70 millions d’euros en novembre 2022 à 110 millions en juin 2023.

Ademola Lookman, buteur et passeur

On a beaucoup hésité entre Musa Barrow et Ademola Lookman. Mais on a fini par pencher pour le Nigérian. Il a connu une acclimatation rapide dans le jeu intense de l’Atalanta, 5e de Serie A. Freiné par les blessures qui l’ont tenu éloigné des pelouses pendant quelques matchs importants de la seconde partie de saison, l’ancien attaquant de Leipzig compte tout de même 13 buts et 6 passes décisives avec la DEA en 31 rencontres de championnat. Le Gambien Barrow (3 buts) a, lui, aussi joué un grand rôle à Bologne, revivifié par Thiago Motta. S’il marque bien moins que le Nigérian, Musa Barrow a distillé 8 passes décisives. C’est le 2e meilleur passeur du championnat, derrière le Géorgien de Naples Kvaratskhelia.

Boulaye Dia, le finisseur

Reculer pour mieux sauter : Boulaye Dia a réussi son pari. Après une saison un peu terne à Villarreal (5 buts), l’attaquant sénégalais a accepté d’aller renfoncer la Salernitana, promue en Serie A. Bien lui en a pris. Il est le principal artisan du maintien de son club avec 16 réalisations. Son plus haut total chez les professionnels. Le champion d’Afrique 2021 termine à la 3e place du classement des buteurs, derrière Osimhen (26 buts) et Lautaro Martinez (21 buts). La Salernitana a décidé de lever l’option d’achat fixée à 12 millions d’euros par Villarreal pour le garder définitivement. Mais c'est probable que Boulaye Dia décide d’aller voir une nouvelle fois un peu plus haut.

Andre Onana, le dernier rempart

En début de saison, Simone Inzaghi avait décidé d’aligner Samir Handanovic en championnat et Andre Onana dans les matchs de Coupes. Mais le Camerounais a rapidement fait sauter cette formule. Il a réussi à déboulonner partout l’inamovible Slovène. Très sûr de lui, à l’aise balle au pied, Andre Onana peut concourir au titre de meilleure recrue en Série A à côté des Napolitains Kim et Kvaratskhelia. Le Lion indomptable a, lui, l’avantage d’être arrivé gratuitement en provenance de l’Ajax Amsterdam. Il pourrait d’ailleurs faire ses valises après seulement une saison pour rejoindre Chelsea et apporter une grosse plus-value aux dirigeants de l'Inter.

Zambo Anguissa, le baroudeur

Même s’il a été plus tonitruant lors de la première partie saison, Zambo Anguissa a tout de même fait une saison remarquable. Le milieu camerounais a été le patron de l’entrejeu napolitain. Au pic de sa forme, il fut même injouable tant bien en championnat qu’en Ligue des champions. Il a ratissé, il a récupéré, il a construit et il a marqué. Le champion d’Afrique 2017 a inscrit 3 buts et délivré 5 passes décisives en 36 matchs de Serie A.

Serie A : Lookman-Osimhen, l’excitant duel nigérian

Le Nigeria est bien représenté en Serie A. D’abord il y a l’incontournable Victor Osimhen qui n’a jamais semblé aussi fort que cette saison. L’attaquant de Naples a déjà planté 16 buts en 17 matches dans l’élite italienne. Ce qui fait de lui le meilleur buteur du championnat. Ce week-end face à la Spezia, il s’est offert un doublé mais aussi le plaisir et l’honneur d’effacer un record de Ronaldo. L’ancien Lillois a sauté à 2 m 58 du sol pour inscrire le de deuxième de son équipe, soit deux centimètres de plus que la star portugaise face à la Sampdoria en 2019. Impressionnant.

Mais Victor Osimhen n’est pas la seule lumière nigériane du Calcio. Il y a aussi Ademola Lookman. Arrivé cet été du côté de l’Atalanta en provenance de Leipzig, le milieu de terrain de 25 ans n’a pas perdu de temps pour s’adapter à sa nouvelle équipe. Il fait même mieux que s’adapter : Lookman rayonne pour sa première en Italie. Avec 12 buts inscrits en 20 matches, il talonne son compatriote au classement des meilleurs buteurs.

«Je veux jouer pour le Nigeria. J’en suis fier»

Dans un entretien avec le média italien L’Eco di Bergamo, l’ancien joueur de Leicester a évoqué son duel à distance avec Osimhen. « Je n’ai qu’un seul objectif et je me concentre sur un match à la fois », a-t-il précisé, bottant en touche toute concurrence avec son compatriote.

Il poursuit : « Je n’ai jamais pensé aux records et je veux continuer à travailler pour m’améliorer. Nous verrons ce que j’ai atteint à la fin. Je connais bien Osimhen et je peux dire que c’est un joueur incroyable avec des caractéristiques exceptionnelles. Tout le monde voit le champion qu’il est. »

Né à Londres en Angleterre, Ademola Lookman a choisi de défendre les couleurs du Nigeria où ses parents sont originaires. Le meilleur des choix selon lui : « Je n’ai aucun regret. J’ai pris la bonne décision. C’est ma carrière, je veux jouer pour le Nigeria. J’en suis fier. Je suis né en Angleterre, mais ma famille est originaire du Nigéria et j’ai un lien fort avec les deux pays. Mon père m’a suggéré de le faire. »