La Guinée va abriter du 8 au 13 février 2022, la Fiba National Youth Camp. Une initiative de la FIBA Afrique en collaboration avec la fédération guinéenne de basket-ball. Ce programme d’élite rassemblera des coaches locaux et de jeunes joueurs durant 6 jours, période durant laquelle ils allieront théorie et pratique. Nous vous proposons une interview exclusive avec Sakoba Keita, le président de la fédération guinéenne de basket-ball.
De notre correspondant en Guinée
Je pense que c'est tout nouveau. La Guinée peut se taper la poitrine de faire partie des pays qui ont bien développé le basketball de jeunes sur son territoire. On a été choisi parmi les 7 pays privilégiés pour accueillir cette première phase du Youth Camp qui va permettre la formation de 30 jeunes encadreurs et 30 jeunes joueurs. Les meilleurs auront la chance de participer au camp NBA Africa. C'est une reconnaissance pour le travail abattu par cette fédération et la famille du basket Ball guinéen. On fait partie des meilleures nations en matière de jeunes en Afrique.
Le plus gros problème de la Guinée, c'est le manque d'infrastructures, vous l’avez dit. A la fin ça devient très difficile. On n’est pas doté d'infrastructures à la hauteur de notre développement. Et ça nous fatigue dans notre développement. Aujourd'hui, on a tout le savoir-faire pour nous permettre de faire partie, ou d'être la meilleure nation africaine. Et malheureusement jusqu'à présent on attend. C’est à dire on n’a pas d'infrastructures.
Cette année on aura beaucoup plus d'experts. En parlant de l'organisation, il y aura des cadres techniques qui viendront des USA, de l'Afrique du Sud, de la Côte d’ivoire, de l'Europe. Donc on aura une vraie brochette de professionnels qui partageront leur savoir-faire avec nos encadreurs et tout le staff local que nous avons. Nous avons la chance d'avoir une fédération qui a beaucoup d'expérience en organisation de camp. Nous avons reçu Sékou Doumbouya, Hamidou Diallo, des joueurs NBA. Je pense que l'on a un staff qui a une parfaite maîtrise dans l'organisation de camp international.
Ce n'est possible d'avoir deux fédérations nulle part dans le monde. Il peut y avoir plusieurs associations. Ce qui est possible. La FIBA ne reconnait qu'une seule fédération. Idem pour le ministère des Sports. Maintenant c'est vrai, la porte est ouverte et nous ne l'avons jamais fermée. J'ai personnellement pris mon bâton de pèlerin pour essayer de rencontrer les frères pour qu'ils reviennent travailler pour permettre à notre basketball de continuer son développement et pourquoi pas organiser à la fin du mandat des élections acceptées par tous.
Notre fédération est aujourd'hui huitième sur le continent. Et nous avons la deuxième plus grosse progression mondiale cette année. C'est pour vous dire que le basket se porte bien. Chez les jeunes nous avons la première progression mondiale. Tout cela se passe de commentaire. La source c'est le site de FIBA monde. Pour vous dire que le travail mérite félicitations et encouragements. Aujourd'hui on a tout une équipe fédérale qui travaille de façon acharnée jour et nuit pour essayer de remonter le temps.
C'est l’occasion de dire merci à tout ce staff-là du secrétaire général aux vice-présidents et tous les membres, les supporters qui se battent pour professionnaliser le basketball guinéen. Pour la première fois dans notre histoire, nous sommes dans la course pour une qualification en Coupe du monde. Tout cela avant, c'était un rêve, aujourd'hui c'est la réalité. Si nous avons l'accompagnement pour mieux nous organiser on peut atteindre cet objectif.
La Guinée est sur tous les tableaux du basketball mondial. Le club champion de Guinée est qualifié pour la Basketball African League (BAL). L'ambition c'est de se qualifier pour le second tour et pourquoi pas chercher à atteindre le dernier carré à Kigali (Rwanda). C'est ça l'objectif. Nous avons beaucoup d'ambitions puisque nous avons des joueurs professionnels et un entraîneur de très haut niveau Zeljko Zecevic. Le seul problème que nous avons c'est l'absence d'infrastructures. Nous sommes le seul pays de ce niveau en Afrique qui joue encore à Conakry sur des dalles plastiques. Il faut que cela change.
Mamadou Gongorè