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Cameroun : de la CAN 2017 à celle de 2023, André Onana… Fabrice Ondoa dit tout

Fabrice Ondoa n’a que 28 ans, mais le portier camerounais a connu un parcours des plus curieux. Mais à chaque fois que les Lions Indomptables ont fait appel à lui, il a su se surpasser. Le gardien de but revient sur son parcours, sur la CAN 2023 et sur l’épisode André Onana.

Fabrice Ondoa
Fabrice Ondoa se confie sur les faits marquant de sa carrière

Formé au FC Barcelone, Fabrice Ondoa était vu à ses débuts comme le digne successeur dans la lignée des grands gardiens de but du Cameroun qui a notamment compté Joseph-Antoine Bell ou encore Carlos Kameni. Le portier avait d’ailleurs tenu toutes les promesses lors de la CAN 2017 avec un tournoi XXL qui a permis aux Lions Indomptables de s’offrir le trophée, avec en prime pour Ondoa (49 sélections) le titre de meilleur gardien du tournoi. Toutefois, la suite ne s’est pas passée comme prévu pour l’ancien pensionnaire de la Masia. Un passage par Seville B, Ostende, Alaves, Istra, Auda, Nîmes, et même une saison sans club en 2022-2023. Une carrière que le gardien de 28 ans assume pleinement.

« J’ai pris beaucoup d’expérience. Je dirais qu’elle est un peu tumultueuse. Ce n’était peut-être pas ce que j’aurais choisi, mais je l’ai voulu. J’assume mes choix. J’ai toujours fait mes choix par rapport au Cameroun. Quand je choisissais un club, je voulais savoir leur position sur les Lions Indomptables. J’ai eu l’opportunité de discuter avec plusieurs bons clubs mais le fait de savoir que leur gardien titulaire pouvait partir plusieurs mois pour la CAN les effrayait. C’était inconcevable pour moi de ne pas pouvoir y aller. D’où le choix de mes clubs », assure Fabrice Ondoa dans une interview avec Foot Mercato.

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2017, le plus beau souvenir

Fabrice Ondoa, malgré les bats en club, a connu le haut avec les Lions Indomptables : la victoire à la CAN 2017. Une compétition qui occupe une place spéciale dans sa mémoire. « C’est le meilleur moment de ma carrière car j’avais tout mis dans cette compétition. Il y avait un vrai sacrifice derrière ce tournoi. Je venais de signer à Séville et les dirigeants m’ont fait jouer en équipe B car il savait que cette CAN arrivait et que je ne pouvais pas être un titulaire. J’ai compris que si je débutais, je n’irais pas à la CAN donc j’ai préféré aller sur le banc. En arrivant au tournoi, je m’étais dit que j’avais sacrifié ma saison pour cette CAN. Je venais en plus de perdre une CAN 2015 où le Cameroun était favori. On avait une top équipe mais nous nous étions ratés malgré de belles qualifications. Ça nous a servis pour 2017 et c’était un double challenge pour moi. Collectif et personnel. »

« Malgré l’élimination, le groupe a créé un état d’esprit »

Néanmoins, à partir de là, les choses se gâtent. A partir de la saison 2020-2021, Fabrice Ondoa reste des mois sans club. Une situation qui fragilise son statut en équipe nationale. Et pendant ce temps, son cousin André Onana prend du galon et devient numéro 1. Pourtant, lors de la CAN 2021 au Cameroun, Ondoa est appelé, mais assure que c’est lui-même qui a décliné l’invitation. Il estime en effet qu’un joueur sans club ne peut apporter aucune plus-value à l’équipe. Revenu pour la CAN 2023, le portier a damé le pion à Onana lors de la dernière journée de la phase de groupes et du huitième de finale. Malgré l’élimination précoce face au Nigeria, l’ancien barcelonais estime que le groupe a grandi. « Je pense que le Cameroun a gagné quelque chose. Malgré l’élimination, le groupe a créé un état d’esprit et une vraie cohésion d’équipe. C’est un groupe jeune et beaucoup ont pris part à leur première CAN. Il y a eu pas mal d’extrasportif qui ont entaché la cohésion. Nous, les leaders, nous aurons le temps d’en discuter en interne. Il y a eu beaucoup trop d’extrasportif. »

Sa relation avec Onana

Bien évidemment, Fabrice Ondoa n’a pas échappé aux questions concernant André Onana, arrivé le jour de l’entrée en lice du Cameroun à la CAN, face à la Guinée. Sans langue de bois, il lance : « Il faut se poser les bonnes questions. Qui lui a donné la permission ? Qui a permis à un joueur d’arriver au petit matin avant une compétition pour jouer ? Avec beaucoup de recul, je me le demande. Mais pendant la compétition, on était obligés d’être concentrés sur notre tournoi. Mais maintenant, on n’a pas encore eu le temps de décortiquer ce genre de sujets. Il faut que le groupe sache vraiment ce qu’il s’est passé avec André Onana. Un joueur n’arrive pas à ce moment-là s’il n’a pas eu des permissions d’un tel ou d’un tel

Et Fabrice Ondoa de poursuivre. « Ce sont des choses à éradiquer par la suite car c’est totalement impensable et ce sont des choses à résoudre sur le long terme. On va en discuter. Il faudra creuser l’abcès car comme vous, nous ne savons toujours pas les tenants et les aboutissants de cette histoire ». Néanmoins, Ondoa met les choses au clair concernant sa relation avec Onana, son cousin, qui selon lui est au beau fixe. « Rien n’a changé avec André. Notre relation est toujours aussi bonne. Comme on dit, 27 joueurs viennent à la CAN et il faut que tous soient prêts à jouer si besoin est. Ça part du plus jeune, Nathan Douala, à Aboubakar Vincent. »

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