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S’appuyer sur les enfants pour promouvoir le rugby en mal de visibilité dans le pays. Au Congo-Brazzaville, le festival « GCROSS FESTI-VACANCES » dont la première édition vient de s’achever se dessine déjà comme un nouvel essai pour que le ballon ovale draine des foules… Autant que d’autres sports.
De notre correspondant au Congo,
Un dernier loisir avant de reprendre le chemin de l’école, ils y ont vraiment eu droit. À Brazzaville, quelque 200 enfants ont participé le 30 septembre à la première édition du festival « GCROSS FESTI-VACANCES » initiée et organisée par le Taureau Rugby Club de Brazzaville, une équipe de rugby de la capitale congolaise. Si l’initiative était destinée à offrir des distractions « saines » aux enfants congolais pendant les grandes vacances, c’était finalement une véritable compétition des catégories U15 et U12 masculines et féminines. Des équipes issues de plusieurs arrondissements de Brazzaville.
Parmi ces clubs, Avenue Mayama qui a été sacrée championne chez les U12 hommes et Hiboux Hiboux, vainqueur du tournoi dans la catégorie des moins de 15 ans. Les jeunes demoiselles ont elles aussi fait parler leur talent avec le Stade Brazzavillois qui a remporté la victoire au rugby à 7.
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Quel que soit le vainqueur, GCROSS FESTI-VACANCES aura donné l’occasion à ces enfants congolais d’entrer en contact avec le rugby. « Au début je considérais le rugby comme un simple amusement et passe-temps, mais aujourd’hui je découvre ce sport que je redoutais par rapport aux images (impact physique, NDLR) que je vois à la télé. Mais à travers cette compétition je commence à m'intéresser à la discipline », explique Nathan Ngambio, élève e classe de CM2, champion avec son club Avenue Mayama.
Et l’appétit venant en mangeant, tous les rêves sont désormais permis. « Nous avons aimé ce tournoi de rugby qui nous donne plus d'assurance pour devenir des grands rugbymen demain, nous demandons à nos dirigeants de multiplier ce genre de rencontre et d'initiative », rêve pour sa part, Saturnin Miamokana, élève de CM1 et joueur de Hiboux Hiboux.
Mais si les tout-petits commencent à prendre goût au rugby, le ballon ovale peine à rencontrer son public depuis l’époque coloniale et depuis la fondation de la Fédération congolaise de rugby en 2008. Ce qui est symptomatique de l’échec des stratégies de promotion mises en œuvre. Le défi est donc énorme, il faut le relever. Et cette fois-ci, la jeunesse doit être mise à contribution. « Nous ne disposons pas de gros moyens pour initier des campagnes de vulgarisation à travers les médias. Nous nous sommes dit qu’il fallait faire avec les moyens du bord. Ce festival que nous avons initié est notre contribution que nous apportons à la Fédération dans la bataille pour la promotion du rugby dans notre pays », explique Vincent Aziz Niamby Malalou, coach du Taureau Rugby Club de Brazzaville.
Une contribution que la fédération est loin d’ignorer. « Je suis ému que des enfants aient accepté de participer à ce festival. Cela montrer la capacité mobilisatrice du Taureau Rugby Club. Et on ne peut qu’encourager cette initiative, car elle s’inscrit dans le droit fil de nos idéaux », se félicite Elbe Biscay Bidié-Bia Mbemba, président de la FECORUG.
Reste maintenant que les pouvoirs publics y mettent du prix, car le déficit de visibilité du rugby au Congo est très souvent imputé à la modicité des finances. C’est désormais le challenge non seulement de la fédération, mais de toutes les institutions et personnalités impliquées dans le domaine du rugby.
John Ndinga Ngoma
