Dijon est qualifié pour la finale de la Coupe de France de basket masculin. Ce, grâce notamment à Giovan Oniangue. Le Congolais de 32 ans es devenu en quelques mois une pièce maîtresse avec une moyenne de 7,6 point, 3,2 rebonds et 1,4 passe par match. Le vétéran revient sur le parcours et les ambitions de son équipe pour cette fin de saison.
Giovan Oniangue va disputer la finale de la Coupe de France le 27 avril avec Dijon, contre Strasbourg. Le Congolais va avoir l’occasion de soulever le trophée pour la troisième fois, pour sa 5ème finale. Il avait été titré en 2013 avec Paris-Levallois et en 2022 avec Pau. Autant dire que le trophée lui tient à cœur.
« C’est vrai que je n’ai pas gagné de titre de champion de France. Dans le championnat français, c’est mon plus gros titre (la Coupe, NDLR). Je pense que c’est le deuxième meilleur titre en France. Je pense que c’est mon plus gros accomplissement, oui. Même si j’ai aussi eu d’autres événements qui sont tout aussi bons comme une finale d’EuroCup avec Paris-Levallois. J’ai aussi été sélectionné deux fois au All-Star Game, mais mes deux Coupes de France sont mes deux gros titres, et j’en suis ravi. C’est toujours excitant de jouer une finale de Coupe de France, c’est ma quatrième. C’est toujours excitant d’aller en finale à Bercy et de jouer devant 16 000 – 17 000 personnes », confesse Giovan Oniangue à Tribune47.com.
Cette saison réussie en Coupe était inattendue il y a encore quelques mois pour Giovan Oniangue. Le natif de Brazzaville était en effet sans club en début de saison. Ce n’est que fin octobre 2023 que l’ailier de 32 ans a signé à Dijon. Une situation désespérée pour lui ? Non. Celui qui a participé à la Summer League NBA en 2016 avec Dallas assure avoir pris son temps, avec l’aide de sa grande expérience. Depuis, il est devenu indiscutable dans l’équipe.
« J’ai plus de 13 ans d’expérience en première division, et je ne voulais pas signer n’importe où. En sortant de ma saison à Pau, je voulais un projet séduisant et celui de Dijon me plaît. C’est une équipe qui frôle le top 5 depuis plusieurs années, et j’ai toujours eu du mal à jouer contre Dijon. Je me souviens encore des équipes que menait Laurent (Legname) à l’époque, et même sous Nenad (Marković) depuis deux ans. J’étais patient, je ne voulais pas aller n’importe où. J’ai attendu le bon moment pour signer à Dijon. Puis, il y a eu un concours de circonstances, je sais qu’il n’y a pas de hasard dans la vie, mais, il y a une finale de Coupe de France. Des journalistes me l’ont dit : chaque fois que je vais à Trélazé, je vais en finale. Je ne prends pas cela pour acquis. Je sais que beaucoup de personnes aimeraient être à ma place et vivre trois finales de suite en Coupe de France à Bercy. Je prends cela pour une grâce, prendre du plaisir à jouer au basket, et puis pourquoi pas offrir une coupe de France à ce club. »
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Brillant en Coupe, Dijon est toutefois à la traine en championnat. Les Dijonnais sont 13e et n’ont toujours pas assuré le maintien en Betclic Elite. Cependant, Giovan Oniange assure que lui et ses coéquipiers regardent plutôt vers le haut. « Nous ne sommes pas dans l’optique du maintien pour être franc. On cherche à accrocher les Playoffs. C’est vrai qu’on a eu beaucoup de blessés, ce n’était pas facile. On a perdu David (Holston), Ahmad Caver, Cameron Hunt… C’est frustrant car nous sommes une équipe en place défensivement. Il nous manque nos meneurs. Ce n’est pas encore fini, il reste 7 matchs (4 à domicile, 3 à l’extérieur). On peut approcher les Playoffs. Même si les équipes qui sont derrière nous poussent, nous ne sommes pas dans l’optique à chercher le maintien, on vise les Playoffs. » A noter pour accéder aux play-offs, il faut être classé parmi les huit premiers. Ensuite, ce sera un tournoi avec des quarts, demies et une finale pour déterminer le vainqueur du championnat.
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