La Jeunesse Sportive de Kinshasa (JSK) va représenter la RD Congo à la Coupe d'Afrique des clubs champions de Handball qui aura lieu du 30 septembre au 9 octobre dans la ville tunisienne d'Hammamet. Logée dans une poule relevée, le club champion du Congo veut tout de même atteindre au moins le dernier carré de la compétition. En effet le club congolais fera notamment face à Al Ahly d'Egypte et Espérance de Tunis de la Tunisie. Dans une interview accordée à Sport News Africa, le coach de l'équipe, Achard Kibaki a affiché les ambitions de son équipe.
De notre correspondant en RD Congo
Sports News Africa : Vous allez bientôt prendre part à la Coupe d'Afrique des clubs champions de handball en Tunisie, comment se passe votre préparation ?
Achard Kibaki: La préparation se passe bien. Ça fait déjà plusieurs mois qu'on se prépare. Nous avons commencé le travail depuis qu'on jouait le championnat provincial de Kinshasa. On avait déjà la tête tournée vers la coupe d'Afrique.
Vous venez de remporter une nouvelle fois le championnat de Kinshasa mais vous allez jouer cette Coupe d'Afrique sans avoir joué la coupe du Congo qui n'aura lieu que prochainement. Pensez-vous être assez affutés pour affronter cette grande compétition ?
Après la finale de la ligue provinciale, nous avons pris trois jours pour nous reposer mais juste après nous avons intensifié la préparation pour hisser le niveau tant sur l’aspect physique mais aussi technique des joueurs. Il est vrai que nous ne sommes pas encore prêts à cent pour cent mais nous continuons à travailler pour corriger les dernières erreurs avant d'aborder la compétition.
JSK est quand-même réputée sur le continent pour avoir atteint à deux reprises le dernier carré des compétitions interclubs de la CAHB durant les cinq dernières années. Quels sont vos objectifs vous pour cette Coupe d'Afrique des clubs champions 2022 ?
Notre premier objectif est de nous qualifier au deuxième tour. Après nous allons viser le dernier carré et pourquoi pas arriver enfin en finale. Chose que nous n'avions pas su faire les deux dernières fois que nous avions atteint les demi-finales.
Vous partagez le même groupe que Al Ahly d'Egypte et Espérance de Tunis de la Tunisie, deux ogres du handball africain. Pensez-vous que cela vous est favorable ou pas en termes de calendrier ?
C'est beaucoup plus favorable de croiser ces équipes-là dans la phase de groupes d'autant plus que ce sont les quatre meilleures équipes des deux groupes qui vont se qualifier en quart de finale. Rencontrer ces deux équipes dans la phase de groupes vous assure de ne pas les croiser avant les demi-finales. Dans ce sens, je pense que c'est avantageux, car ça dégage un peu la route en évitant bien-sûr de terminer quatrième du groupe pour éviter un gros morceau de l'autre groupe en quart de finale. Mais ça reste le sport, personne ne part en victime expiatoire, c'est le terrain qui détermine tout. On a vu l'équipe de la RDC à un cheveux d'éliminer la Tunisie en quart de finale de la dernière Coupe d'Afrique des nations masculine. Donc attendons voir ce qui va se passer sur le terrain.
Avez-vous gardé le même effectif qui a atteint les demi-finales de la coupe d'Afrique des vainqueurs des coupes il y a deux ans ou il y a des changements ?
Ce n'est pas du tout la même équipe de JSK. Il y a juste quelques têtes de la dernière génération qui sont encore là. Mais nous avons pensé rajeunir un peu l'équipe tout en gardant quelques joueurs d'expérience. Il faut déjà préparer la relève en mettant les jeunes dans le bain des grandes compétitions. Nous comptons encore faire un renforcement ciblé de l’équipe avec l'arrivée des joueurs étrangers d'ici la fin de la préparation.
Les conditions de travail laissent toujours à désirer, avec une préparation en plein air. Pensez-vous que c'est ce manque d'infrastructure en RDC qui vous empêche de franchir un palier sur le continent ?
Le manque d'infrastructures est un sérieux problème pour le développement du sport en RDC. Je pense que si nous avions des infrastructures adéquates, nous allions enregistrer des résultats bien meilleurs. Nous avions atteint à deux reprises le dernier carré de ces compétitions africaines en travaillant dans des conditions difficiles, cela prouve qu'il y a du talent et la volonté chez les joueurs. Il faudra absolument que les autorités du pays règlent ce problème des infrastructures qui constitue un handicap pour nous par rapport à nos adversaires sur le continent qui travaillent dans des très bonnes conditions.
Vous avez passé toute la préparation sans jouer un seul match amical alors que vous allez jouer une grande compétition, pourquoi avoir fait ce choix ?
Nous avons jugé bon de jouer entre nous pour préserver nos joueurs d'autant plus qu’on n’a pas eu l'opportunité d'aller en stage à l'extérieur du pays. On connait un peu le comportement des joueurs de certaines équipes d’ici. Ils peuvent juste par mauvaise foi blesser volontairement nos joueurs alors que nous avons besoin de tous nos joueurs pour enregistrer un bon résultat en Tunisie.
Masiala Jonathan