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NBA : «Jimmy Butler se considère comme un Sénégalais»

On parle souvent en NBA des performances des stars africaines ou d’origine africaine. Et on a tendance à oublier les techniciens africains qui font en coulisses un excellent travail. Remy Ndiaye fait partie de cette race d’«homme de l’ombre». 
Le Sénégalais est coach development player (développement de joueur) et analyste vidéo au Miami Heat (NBA) de Jimmy Butler, Bam Adebayo, Victor Olapido, entre autres. Il occupait la même fonction chez les Sixers de Philadelphie.
Celui qui a fait des études en management, continue de faire son trou dans la ligue nord-américaine à l’image de ses aînés Boniface Ndong (Denver) et Ngagne Desagana Diop (Houston).
Dans cet entretien avec Sport News Africa, le technicien de 32 ans explique son travail, ses relations avec les joueurs d’origines africaines. 
Le neveu de l’ancienne championne d’Afrique Anne Marie Dioh veut apporter son expertise à la sélection sénégalaise pour la reconquête du titre africain.

De notre correspondant au Sénégal,
 

Jimmy Butler.
Jimmy Butler.

Sport News Africa : Au Miami Heat, vous côtoyez des stars comme Jimmy Butler, Bam Adebayo ou encore Victor Olapido. Comment se passe la connexion avec ces joueurs ?

Rémy Ndiaye : Les joueurs comme Victor Oladipo, Jimmy Butler et Bam Adebayo sont des Africains. Adebayo et Oladipo sont des Nigérians. Leurs parents sont nés au Nigeria. Jimmy se considère maintenant comme un Sénégalais. Il y a la connexion et ce sont de bons joueurs. Ils aiment leur culture. Ce sont de merveilleuses personnes et on se taquine chaque jour.

Quel est lien entre Butler et le Sénégal ?

Jimmy est venu au Sénégal. C’est un pigeon voyageur. Il veut découvrir beaucoup de choses. Il était en déplacement vers l’Europe et il est passé au Sénégal. Il est venu voir la famille, jouer avec les enfants. Depuis, il a aimé le pays et la culture. Il se considère comme Sénégalais. Dès fois, on ne se voit pas ensemble. Les gens pensent qu’on habite ensemble mais ce n’est pas le cas. On se voit au terrain et je suis souvent pris par le boulot. Au-delà du basket, on a d’excellentes relations. C’est mon grand frère.

Rémy Ndiaye.

Vous étiez à Philadelphie avant de rejoindre le Heat. Votre proximité avec Butler a-t-elle facilité votre intégration ou c'est une question de compétence ?

Jimmy, c’est un ami. C’est comme un grand frère. J’étais plus connecté avec l’ancien entraîneur des Sixers Brett Brown. Au niveau du travail et du coaching, j’aimais Miami depuis longtemps et surtout l’actuel coach, Erik Spoelstra, en regardant son parcours. Il a commencé en tant qu’analyste vidéo et c’est pareil pour moi. J’ai toujours aimé ce qu’il faisait. Je rêvais de travailler avec lui et c’est aujourd’hui chose faite. Cela fait deux ans que je suis là. Je pensais qu’il était temps de changer.

Pourquoi ?

Je me voyais plus à Miami qui est une grande organisation. Ils aiment commencer par la vidéo et cela entre en droite ligne avec ma philosophie.

Aviez-vous la possibilité de rester chez les Sixers ?

Les Sixers m’avaient demandé de rester. Les gens ne le savent pas mais le Sénégalais est fier. Il aime bosser, se faire respecter et surtout être indépendant. Cette mentalité nous la cultivons et la gardons en bandoulière. J’ai rejoint Miami et je n’ai pas échangé avec Jimmy Butler sur ça. C’est mon agent qui s’est occupé de tout.

«Je me concentre sur le travail et ce que je peux apporter pour l’équipe du Sénégal. Il est temps de gagner une autre Coupe d’Afrique après celle de 1997.»

De plus en plus de joueurs africains évoluent en NBA. Comment jugez-vous leur progression ?

Les joueurs africains et d’origine font partie des meilleurs de la Ligue. Le nombre a beaucoup évolué ces dernières années. Et c’est grâce aux Académies ou autres projets sur le continent. Il y a le Basketball Without Borders, Seed Academy et NBA Academy. Les choses bougent à tous les niveaux et c’est une bonne chose pour le basket africain.

Miami avait croisé Boston en finale de Conférence Est en 2020. En interne, comment les joueurs préparent-ils ce remake ?

C’est vrai qu’on s’est croisés en 2020 en finale de Conférence Est. On se connait très bien et on est prêt à jouer n’importe quelle équipe. On a un groupe expérimenté. On est prêt physiquement et mentalement.

Pensez-vous devenir coach principal dans le futur ?

Mon rêve est de devenir un jour entraîneur NBA. Pour le moment, je continue à m’améliorer. Je me concentre sur le travail et ce que je peux apporter pour l’équipe du Sénégal. Il est temps de gagner une autre Coupe d’Afrique après celle de 1997. On va continuer à travailler et progresser dans beaucoup de domaines.

Avec le Sénégal, vous faites ce travail d'analyste vidéo. Que comptes-vous apporter pour la reconquête du titre après 1997 ?

On s’est battus la dernière fois au Rwanda. Je pense qu’on va continuer sur la même lancée. On va discuter avec Boniface Ndong, Ngagne Desagana, Pabi Guèye. On verra comment faire pour améliorer les systèmes de jeu et permettre aux joueurs de s’épanouir sur le terrain. Je vais donner mon avis sur les vidéos. Je crois que les choses iront beaucoup mieux la prochaine fois.

Victor BAGAYOKO

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