À chaque compétition internationale à laquelle le Sénégal prend part, on ne peut pas rater sa silhouette. De son vrai nom Aliou Ngom, « Paco Sénégal Rék » est assistant culturel à l’Université Gaston Berger de St-Louis (au nord du Sénégal) depuis 2002.
Depuis 20 ans, «Paco Sénégal Rék» accompagne les équipes de basket-ball de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, ville située à 200 KM au nord de Dakar. Il a l’immense plaisir de célébrer un premier trophée de champion du Sénégal de basket-ball en 2009 avec l’UGB. Quelques années plus tard, Aliou Ngom de son vrai nom passe à l’échelon supérieur en étant membre de l’association des supporters des sélections sénégalaises.
«C’est en 2012 que j'intègre le 12ème Gaïndé, révèle-t-il. Mon engagement est tout à fait normal parce qu’un pays qui te donne la possibilité d’étudier, qui te donne une carte d’identité, c’est la moindre des choses de le servir. Et il y a plusieurs d’être utile à son pays. La mienne est de supporter toutes nos équipes nationales sportives. C’est du bénévolat».
Partout dans le monde, Aliou Ngom alias «Paco Sénégal Rék» s’est rendu afin d’apporter son soutien aux sportifs sénégalais. Des déplacements qu’il est parvenu à faire grâce au soutien de ses supérieurs. «Qui dit supporter les équipes nationales dit voyager et moi j’ai la chance d’avoir différents directeurs du CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires de St-Louis) qui comprennent mon engagement patriotique pour le sport sénégalais en m’octroyant systématiquement une permission en plus d’un soutien financier pour faciliter mes déplacements. C’est parce qu’ild comprennent ma mission de pousser, d’encourager et de galvaniser les sportifs de notre pays» se réjouit Paco.
Ce grand amoureux de sport espère voir son pays sur le toit du monde mais aussi et surtout que partout au Sénégal, l’on dispose d’infrastructures sportives à l’instar de celles qu’il visite dans les grands pays. «Mon plus grand rêve au moment où je vous parle c’est de voir le Sénégal remporter la coupe du monde au Qatar, confie-t-il. Au-delà de cette compétition je rêve que toutes les régions de mon pays disposent d’un stade digne de ce nom. Un stade de la même envergure que le stade Abdoulaye Wade. Cela permettrait à notre pays de pouvoir accueillir toutes compétitions internationales».
Il y a quelques mois, Aliou Ngom a été aperçu dans les travées du stade Diego Maradona sur invitation de Kalidou Koulibaly. C’est désormais une de ses nouvelles missions. «Mon autre rêve c’est de pouvoir supporter nos footballeurs dans leurs clubs respectifs, soutient-il. Je l’ai commencé avec Bamba Dieng et Pape Guèye à Marseille et Koulibaly la saison dernière à Naples. Je compte le faire pour tous les sportifs sénégalais quelle que soit la discipline. C’est pour moi une manière d’honorer nos sportifs dans leur pays de résidence afin qu’ils sachent combien le Sénégal est fier d’eux».
Son engagement sans faille n’a d’égal que son amour pour le Sénégal. Quoi qu’il lui en coûte, il l’assume entièrement. «Je suis prêt à tout pour les équipes nationales du Sénégal. On s’expose en affichant le drapeau sénégalais à l’étranger par fierté. Il arrive que les locaux ne tolèrent pas cela» assure-t-il.
Sa passion de supporter des équipes sportives du Sénégal est telle une mission pour Aliou Ngom. Et parfois, il en subit des conséquences fâcheuses. «Une fois au Cap-Vert, il est arrivé qu’un policier m’ouvre la lèvre en enfonçant mon vuvuzela dans la bouche, se rappelle-t-il. Au Mali les policiers m’ont mis dans une fourgonnette. Sans l’intervention de Malal Jr Diagne (journaliste sénégalais) et Issa Laye Diop (Pdt du 12e Gaïndé) je n’aurai pas échappé à la prison. Je n’avais rien fait de mal pourtant. Récemment en Égypte j’ai été rapatrié par les autorités égyptiennes qui m’accusent d’être l’instigateur de l’épisode des lasers (ndlr, en barrages retour des qualifications au Mondial 2022)» a confié Paco.
Par Moustapha M. SADIO
