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Cyclisme-Championnats d’Afrique sur route : «L’Egypte n’est pas un terrain favorable pour les cyclistes rwandais»

Le Rwanda a terminé la compétition avec trois médailles (une en or et deux de bronze) et une cinquième place au classement général. Le sélectionneur national, Félix Sempoma, se satisfait du bilan de son équipe, mais pas totalement. Entretien.

De notre correspondant au Rwanda

 

Félix Sempoma échangeant avec ses coureurs. 
Félix Sempoma échangeant avec ses coureurs. 

Sport News Africa : Félix Sempoma, le Rwanda rentre des Championnats d’Afrique sur route avec trois médailles, êtes-vous satisfait en tant que sélectionneur ?

Félix Sempoma : Gagner trois médailles est un bilan qui ne me surprend pas. Il n’est même pas mauvais parce que nous sommes partis en Egypte avec peu de cyclistes. Nous avions un junior chez les hommes et un autre chez les dames, cinq séniors hommes et trois séniors dames. On avait l’objectif de gagner une médaille dans chaque catégorie mais on terminait pour la plupart en quatrième position. Je ne suis pas déçu.

Votre effectif constituait alors un handicap ?

Oui, bien sûr. Quand on part dans une compétition avec un seul junior alors qu’on pouvait aligner quatre, qu’on a participé chez les séniors avec cinq cyclistes alors qu’on pouvait aligner jusqu’à huit cyclistes, vous comprendrez que les chances de gagner des médailles diminuent. En tant qu’entraîneur, je ne peux pas être content. Mais si le budget ne permettait pas de participer avec une équipe au complet, je ne peux rien changer, peut être que la fédération avait des moyens limités.

A part l’effectif que vous jugez limité, qu’est-ce qui vous a le plus compliqué la tâche pendant cette compétition ?

L’Egypte n’est pas un terrain favorable pour les cyclistes rwandais. Nous étions sur un terrain plat avec trop de vent. Nous avons franchement échoué lors de la course sur route. Chaque pays à ses caractéristiques à nous de nous habituer.

«Les années passées, quand on participait à des compétitions dans les pays où il y a trop de vent, on rentrait les mains vides. Petit à petit nous gagnons des médailles, ce qui montre qu’on s’habitue à ces conditions difficiles.»

Que pensez-vous des performances d’Aline qui a gagné une médaille ?

Cette fille m’a agréablement surpris. Elle était avec quatre Erythréennes, quatre Algériennes mais elle s’est très bien débrouillée. Elle a suivi mes conseils du début à la fin. D’ailleurs si elle n’avait pas chuté à trois kilomètres de l’arrivée, ce qui lui a obligé à utiliser plus d’efforts pour attraper le peloton, elle était bien partie pour gagner l’or.  C’est une fille qui évolue très bien. Si on continue de bien l’encadrer, elle a un bon avenir devant elle.

L’Île Maurice est classée devant le Rwanda. Etes-vous surpris ?

Pas du tout. C’est un pays qu’on a tendance de croiser dans les compétitions internationales. Ils ont de très bons cyclistes. Ils sont ensuite habitués à des terrains plats avec du vent mais ce n’est pas que ça, je le répète ils sont forts et bien organisés.

Quelle est la leçon à tirer de cette compétition ?

Dans chaque compétition, on apprend et nous avons beaucoup appris. Les années passées, quand on participait dans des compétitions au Maroc, en Egypte, dans les pays où il y a trop de vent, on rentrait les mains vides. Petit à petit nous gagnons des médailles ce qui montre qu’on s’habitue à ces conditions difficiles. Si nous voulons être compétitifs, on doit savoir que toutes les compétitions ne se passent pas chez nous. Nous devons prendre exemple sur l’Erythrée.

Désiré HATUNGIMANA.  

 

 

 

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