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La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est actuellement confrontée à une situation délicate : depuis le début de leur stage à Yaoundé, les joueurs de la sélection s'entraînent avec des équipements ne comportant pas les logos des sponsors officiels. Cette absence de visibilité, est une source de mécontentement pour les sponsors qui sont pour la plupart montés au créneau.
Jusqu'ici, les signaux extérieurs sont faibles. Mais l'inquiétude est là, bien présente. Depuis qu’ils préparent la double confrontation avec le Cap-Vert et l’Angola, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les joueurs de la sélection du Cameroun s’entraînent avec des équipements ne comportant pas les logos des sponsors officiels. La faute au bras de fer que se livrent depuis des semaines, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et sa tutelle, le ministère des Sports.
Dès l’entame du stage à Yaoundé lundi, l’instance dirigée par Samuel Eto’o a refusé de mettre les équipements officiels à la disposition de la sélection car écartée, selon elle, dudit regroupement. En réponse, indique un fonctionnaire du ministère des Sports « nous avons dû acheter de nouveaux équipements, lesquels ne comportent pas les logos des sponsors de la Fédération ». Et c’est là tout le problème, car les sponsors dont l’image devrait être associée à la préparation et l’organisation de ces deux rencontres, sont mécontents.
La Fécafoot sous pression
« Les sponsors investissent des sommes considérables pour associer leur image à l'équipe nationale. Ils sont une source majeure de revenus pour la Fédération. Le non-respect de la visibilité promise peut entraîner une perte de confiance, rendant les négociations futures plus difficiles et pouvant même mener à des ruptures de contrats », explique un expert en marketing. A Yaoundé en tout cas, les sponsors de la Fédération sont montés au créneau pour se faire entendre, apprend-on.
« Nous avons dû exercer une forte pression pour provoquer un changement, confie un employé d’une entreprise locale de téléphonie. Nous avons été satisfaits de constater que lors de la conférence d’avant-match vendredi à son siège, la Fédération a quelque peu redressé la situation avec son branding. Tous les sponsors étaient assez visibles ». Et pourtant, quelques semaines plus tôt, tel n’était pas le cas. Tenez, la liste des joueurs publiée - dans le dos de la Fécafoot - ne comportait aucun logo. De même, le sélectionneur Marc Brys n’a jamais donné de conférence de presse pour expliquer ses choix. Deux évènements pourtant très importants pour les sponsors de la Fédération.
« A chaque regroupement de la sélection, les sponsors s'attendent à une visibilité maximale pour justifier leur investissement. Si les logos ne sont pas présents lors des entraînements, leur exposition médiatique et leur capacité à toucher le public cible sont réduites, diminuant ainsi leur retour sur investissement », explique notre expert. « Les sponsors intègrent généralement ces collaborations dans une stratégie marketing globale. L'absence de visibilité non prévue peut perturber leurs campagnes et réduire l'impact global de leurs initiatives marketing », dit-il encore. Reste à savoir si la situation va revenir à la normale après le match de cet après-midi. Les Lions seront face aux Requins Bleus.
