Le football sud-africain a frôlé le pire. Des scènes de violences ont éclaté lors d’un match de barrage de la troisième division. Les forces de l’ordre présents dans le stade ont été obligés de tirer des balles réelles en l'air.
L’hooliganisme gagne de plus en plus du terrain dans les championnats africains. Cette fois-ci, c’est en Afrique du Sud que des scènes d’une violence inouïe ont éclaté, lors d’un match de barrage pour accéder à la deuxième division. Orbit College a été promu en D2 du football sud-africain après sa victoire 1-0 contre Umsinga United lors de leur demi-finale des barrages ABC Motsepe vendredi.
Mais au coup de sifflet, tout a dégénéré. Une foule a envahi la pelouse. Et certains supporters ont jeté des objets sur le terrain pendant que d’autres armés auraient procédé à des tirs. Pour disperser la foule, les forces de sécurité étaient obligés de tirer des coups de feu en l’air. Et les images de ces scènes sont très vite devenues virales sur les réseaux sociaux. Des membres de la sécurité ont même dû se cacher pour éviter d’être touchés.
ABC Motsepe League National Playoffs Day 4
Ugly scenes at Harry Gwala Stadium as supporters invade the pitch after the game and shots get fired!!
FT: Msinga United (KZN) 0 - 1 Orbit College (NW)#ABCMotsepeLeagueNationalPlayoffs pic.twitter.com/eiW3n2QPjk
— Football Stage (@Football__Stage) June 9, 2023
La Fédération sud-africaine de football condamne fermement ces actes et annonce des poursuites judicaires. « Nous avons demandé à la sécurité et à l'arbitre un rapport complet et nous donnerons la priorité à l'enquête sur cet incident », a-t- il déclaré dans un communiqué. Nous poursuivrons vigoureusement cette affaire et tout individu ou club reconnu coupable sera banni pour ces actes insensés. Un tel hooliganisme n'a pas sa place dans le football.»
Le colonel Robert Netshiunda, de la police du KwaZulu-Natal, a déclaré que l'affaire était traitée comme une tentative de meurtre. « Nous n'avons pas de calendrier, mais d'ici à ce que nous procédions à des arrestations, nous devrions disposer de suffisamment de preuves. Il y avait tellement de monde dans le stade qu'il n'est pas facile pour nous de localiser les personnes qui ont pu tirer. L'enquête se poursuit.»
Toujours sous le choc, l'entraîneur d'Orbit, Pogiso Makhoye exhorte la SAFA à renforcer la sécurité au niveau des stades. « Les parents nous ont confié leurs enfants, ils sont donc inquiets. Imaginez que demain on vous dise 'votre enfant est mort, on lui a tiré dessus lors des play-offs nationaux'», a-t-il déclaré à la chaîne SABC.