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Depuis plus d’une décennie, le Cameroun multiplie les licenciements abusifs de ses sélectionneurs. Chaque départ entraînant des litiges coûteux. L’épisode Antonio Conceição en est la dernière illustration. Face aux menaces de la FIFA, l’État camerounais a dû s’acquitter d’un paiement forcé d’1,2 milliard de FCFA.
Sous la pression de la FIFA, le Cameroun a dû céder. L’instance mondiale du football menaçait de suspendre le pays de Roger Milla s’il ne réglait pas les indemnités d’Antonio Conceição avant le 28 février. Face à une Fécafoot sans ressources, l’État a pris les devants. Le Trésor public camerounais s’est engagé à débourser 1,2 milliard de FCFA solder les indemnités de licenciement de l’ancien sélectionneur des Lions Indomptables, limogé abusivement en 2022, après avoir terminé sur le troisième marche, lors de la CAN camerounaise de la même année. Une dépense lourde dans un contexte économique déjà tendu.
Avec ce versement, le total des indemnités versées aux sélectionneurs licenciés avant le terme de leurs contrats respectifs frôle les 2,5 milliards de FCFA (plus de 3,8 millions d'euros) depuis 2010. Une somme colossale, qui interroge sur la gestion des entraîneurs des Lions Indomptables.
Le cas Conceição n’est en effet pas isolé. Avant même que le technicien portugais ne touche son chèque, ses deux adjoints camerounais avaient déjà été indemnisés. François Omam-Biyik et Jacques Songo’o ont perçu 132 millions de FCFA soit 66 millions de FCFA chacun. Licenciés dans les mêmes conditions, ils ont patienté moins d’un an seulement avant d’obtenir gain de cause auprès du président de la République qui, en date du 11 octobre 2023, instruisait de procéder au « paiement de leurs droits » suite à la « rupture abusive de leurs contrats par la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot ».
Cette affaire a réveillé les tensions entre la Fécafoot et le ministère des Sports (Minsep), se rejetant mutuellement la responsabilité. La fédération que dirige Samuel Eto’o affirme que la décision de limoger Conceição avant le terme de son contrat avait été prise en accord avec les autorités gouvernementales, tandis que le Minsep soutient l’inverse. L’institution dirigée par Narcisse Mouelle Kombi invite d’ailleurs la Fécafoot « à une gestion moins primesautière et plus responsable de ses rapports avec les encadreurs [des sélections nationales] ». Car loin d’être une première, cette guerre d’influence coûte cher à l’Etat.
En 2019, c’est Clarence Seedorf et son adjoint Patrick Kluivert qui font les frais de cette gestion instable du banc de la nation quintuple championne d’Afrique. Arrivés avec ambition, ils repartent après une CAN 2019 décevante, conclue par une élimination en huitièmes de finale contre le Nigeria. Dès le lendemain de cette désillusion, le ministre des Sports met fin à leur contrat. Résultat : l’État leur verse 207 millions de FCFA pour Seedorf et 100 millions de FCFA pour Kluivert.
Avant eux, Hugo Broos a connu le même sort. Pourtant, le technicien belge avait réussi l’exploit d’offrir au Cameroun le trophée de champion d’Afrique 2017, après quinze années de disette. Mais la non-qualification au Mondial 2018 lui est fatale. Il est très vite remercié. Broos saisit alors la FIFA pour réclamer ses salaires et indemnités. Après plusieurs batailles juridiques, la décision tombe en juin 2020. L’État lui verse 148 millions de FCFA, dont 114 millions pour lui et 34 millions pour son adjoint Sven Vandenbroeck.
Le cas d’Hugo Broos rappelle celui de Volker Finke, lui aussi victime de l’impatience des dirigeants camerounais. Arrivé en 2013, l’Allemand est chargé de reconstruire l’équipe après le fiasco du Mondial 2014. Mais son aventure tourne court. Il est limogé après l’élimination précoce du Cameroun à la CAN 2015. Le technicien réclame justice et finit par obtenir 325 millions de FCFA. Son adjoint Ibrahim Tanko perçoit 124 millions.
Une note salée pour une expérience sans éclat. Un peu à l’image de l’Espagnol Javier Clemente. Arrivé comme sélectionneur des Lions Indomptables entre 2010-2011, il a été le premier à subir. Son départ forcé lui permet d’empocher 200 millions de FCFA, alors qu’il réclamait un demi-milliard de FCFA.