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Cameroun : une gestion des infrastructures sportives à petits pas

A la tête de l’organisme chargé de la gestion des installations sportives nationales du Cameroun, l’ancien gardien des Lions Indomptables Joseph Antoine Bell se retrouve face à un équilibre délicat : professionnaliser l’activité tout en faisant preuve d’une flexibilité nécessaire pour répondre aux besoins diversifiés des différentes disciplines sportives.

De notre correspondant au Cameroun.

Cameroun
Contrôle et entretien au stade Mbappe Leppe à Douala

Dix-huit stades de football aux normes dont sept pouvant accueillir des matchs de compétitions internationales, un Palais polyvalent des sports, plusieurs gymnases, courts de tennis et autres dojo… Le Cameroun est gâté en matière d’infrastructures sportives de qualité. Et l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 pour laquelle les pouvoirs publics de ce pays d’Afrique Centrale ont dépensé près de 1 000 milliards de francs CFA (plus d’1,5 milliard d’euros) y est pour beaucoup. Seulement, comme dans plusieurs pays du continent, la question de la gestion de ce lot d’infrastructures reste un défi important.

L’avènement de l’Onies

Face à la nécessité de professionnaliser cette gestion et d'assurer une utilisation optimale des installations, le chef de l’Etat camerounais a créé en août 2022, l’Office National des Infrastructures et Equipements Sportifs (Onies). Placé sous la présidence de l’ancien gardien de football Joseph Antoine Bell, cet organisme public, doté d’une autonomie financière, a pour mission d’assurer, par son expertise, l’entretien, la maintenance, l’exploitation, la sécurisation, le développement et la pérennisation des infrastructures et équipements sportifs, ainsi que des installations connexes spécifiques réalisés ou aménagés par l’Etat.

Enjeux et défis

Depuis, le paysage sportif camerounais a connu des changements significatifs dans la gestion de ses installations. En effet, la création d’un tel organisme répond à plusieurs enjeux majeurs : « d’une part, elle vise à assurer une meilleure gestion financière des infrastructures, optimisant les coûts d'entretien et de maintenance. D'autre part, elle cherche à garantir la sécurité des installations tout en professionnalisant la gestion administrative et technique. Ces changements visent à renforcer la crédibilité du Cameroun en tant que destination pour des événements sportifs majeurs ».

L’approche de l’Onies vise d’une part à mieux planifier l'utilisation des installations tout en assurant leur entretien. Sur ce point spécifique, le Cameroun a, « dans les contrats signés avec les partenaires en charge de leur construction ou de leur réhabilitation introduit un volet consacré au transfert de technologies, avec la formation des cadres camerounais chargés d'assurer leur maintenance sur le très long terme », explique un fonctionnaire du ministère camerounais des Sports. L’autre pan de l’approche mise en œuvre consiste à rentabiliser ces installations afin de capter des ressources destinées à supporter les charges liées à l’entretien desdites infrastructures.

C’est dans cette optique que des mesures sont envisagées. Il est en effet question d'en faire de véritables centres de vie, au lieu de simples espaces réservés aux rencontres sportives. Ainsi, des concessionnaires professionnels, à la notoriété établie, sont appelés à s'occuper des volets spécifiques de leurs champs d'activités tels que la restauration, la vente de boissons, le divertissement (manège etc.). La politique de gestion des infrastructures sportives camerounaises suggère que les associations sportives doivent désormais soumettre leurs demandes au moins 15 jours avant les événements nationaux et un mois avant les événements internationaux. Et celles-ci doivent reverser une part des recettes à l’Onies.

Equilibre

Mais alors que cet organisme évoque des mécanismes de gestion visant à maîtriser les charges inhérentes à l'entretien des infrastructures, les détails sur les coûts spécifiques restent flous. La question cruciale de la viabilité financière tout en maintenant l'accessibilité des installations est un défi à relever. Ainsi, Joseph Antoine Bell et ses collaborateurs, doivent jongler entre la nécessité de professionnaliser la gestion pour assurer la pérennité des installations et la souplesse indispensable pour s'adapter aux spécificités de chaque discipline. Un équilibre subtil entre rigueur financière et ouverture aux besoins divers.

Arthur Wandji

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