De retour d’une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ratée en Côte d’Ivoire, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) Samuel Eto’o a présenté sa démission au Comité exécutif de l’instance.
Samuel Eto’o veut quitter navire Fécafoot. De retour de Côte d’Ivoire où le Cameroun n’a pas pu traverser les huitièmes de finale de la CAN 2023 en cours, le président de la Fécafoot a présenté sa démission au Comité exécutif de l’instance à Yaoundé, la capitale du pays. C’était au cours d’une session organisée ce lundi 05 février. L'annonce choc de la démission du patron du football camerounais a ébranlé les membres de l'instance exécutive fédérale présents.
Selon les informations du Secrétaire général de la Fécafoot, Samuel Eto'o a fait part de son intention de quitter son poste de président dès le début de la réunion, invitant les membres du Comité exécutif à en faire de même « en toute âme et conscience ». Cependant, après des échanges houleux et une délibération intense, les membres ont voté à l'unanimité pour rejeter la démission du président Eto'o, lui renouvelant leur confiance pour poursuivre le travail de reconstruction et de développement du football camerounais.
Cette décision a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté footballistique camerounaise. Un critique acerbe de Samuel Eto'o a déclaré à SNA : « Il S’agit d’une autre arnaque de Samuel Eto'o. On ne propose pas sa démission ; on la dépose et on s’en va. C’est clair qu’il s’agit d’un autre coup de théâtre de sa part. Eto’o ne veut et ne va jamais démissionner. Tout ceci, c’est pour donner l’impression qu'il reste, malgré les échecs et les scandales, parce que le Comité exécutif le soutient. Ce qui est faux bien évidemment ».
Cette controverse survient dans un contexte marqué par les déboires des sélections nationales du Cameroun qui ont toutes obtenu des résultats décevants en compétition, lors de ces deux dernières années. De plus, la Fécafoot a été éclaboussée par plusieurs scandales depuis l'élection de Samuel Eto'o en tant que président, alimentant les critiques et les interrogations sur sa capacité à diriger efficacement l'instance.
Malgré ces défis, l’ancien attaquant de Barcelone devrait poursuivre sa mission de redressement du football camerounais. La décision du Comité Exécutif de le maintenir en poste soulève cependant des questions sur la véritable volonté de changement au sein de la Fécafoot et suscite des inquiétudes quant à l'avenir du football camerounais sous sa direction. La pression reste forte sur Samuel Eto'o.
Arthur WANDJI