L’ex-secrétaire de la commission des arbitres de la Fédération zimbabwéenne de football est suspendu cinq ans pour harcèlement sexuel sur des arbitres. La commission éthique de la FIFA lui a également infligé une amende de 20 000 euros.
Alors que la Fédération zimbabwéenne de football (ZIFA) est suspendue pour ingérence du gouvernement, un ancien membre de l’instance est épinglé pour harcèlement sexuel. La commission d’éthique de la FIFA a en effet tranché dans l’affaire Norbert Zhoya. L’ancien secrétaire de la commission des arbitres de la ZIFA a écopé d’une suspension de cinq ans pour harcèlement sexuel sur des arbitres femmes. Il est également condamné à une amende de 20.000 euros.
«Après une analyse minutieuse des déclarations écrites des victimes ainsi que des diverses preuves recueillies au cours des enquêtes menées, la chambre de jugement a été confortablement convaincue que M. Zhoya avait enfreint trois articles du code d'éthique», peut-on lire sur le site de la FIFA. L’instance ajoute. « La FIFA a une position stricte contre toutes les formes d'abus dans le football et le comité d'éthique traite tous ces cas conformément au code d'éthique, en tenant compte de la spécificité de chacun. »
Deux des victimes présumées, toutes deux arbitres, avaient officiellement déposé des plaintes auprès du conseil d'administration de la ZIFA et les allégations ont également été transmises à la FIFA, à la Confédération africaine de football (CAF) et au Conseil des associations de football d'Afrique australe (COSAFA). L’une d’entre elles fustigeait même le silence de sa fédération ainsi que de la FIFA. «La Zifa est une énorme déception. Je me suis dit que je ne pouvais jamais compter sur eux. J'avais bon espoir que la FIFA intervienne et se batte pour nous défendre, nous les femmes arbitres, mais elle m'a également laissée tomber. Ma question est la suivante : pourquoi la FIFA resterait-elle silencieuse ? Je ne dis pas qu'ils doivent se précipiter et faire de mon cas une priorité absolue, mais montrez-moi au moins que vous êtes désireux de m'aider.»
Ces arbitres ont maintenant obtenu gain de cause auprès de la FIFA. Elles avaient également déposé une plainte au niveau de police Zimbabwéenne qui avait ouvert une enquête en Décembre 2021.
