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Mondial 2023 (F) : les sélections africaines en eaux troubles

A une semaine de la Coupe du monde féminine, rien ne va pour les sélections africaines hormis le Maroc. La Zambie, l’Afrique du Sud ainsi que le Nigeria sont tous secoués par des crises. Des problèmes qui pourraient avoir des répercussions sur la performance de ces équipes en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Mondial Féminin
Une affaire d'agressions sexuelles secoue la sélection zambienne

La Zambie réalisait jusqu’ici la meilleure préparation pour le Mondial féminin, prévu du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande. Battues par l’Irlande (3-2), les Cooper Queens ont accroché la Suisse (3-3), avant de s’offrir une victoire de prestige face à l’Allemagne, 2e au classement FIFA. De quoi prédire une belle participation en Australie et en Nouvelle-Zélande. Malheureusement, la sélection zambienne a été rattrapée par une affaire d’agressions sexuelles. Et le concerné n’est autre que l'actuel sélectionneur, Bruce Mwape. Le technicien est en effet accusé dans des faits d’abus sexuels. C’est The Guardian, média anglais, qui a lâché cette bombe samedi 08 juillet 2023. The Guardian précise que les accusatrices sont des joueuses. Le président de la Fédération zambienne de football (FAZ) est sorti du silence. Andrew Kamanga a en effet affirmé que l’affaire était aux mains de la police. Par ailleurs, la FIFA suit également le dossier de très près. Au Mondial, les Zambiennes partagent le groupe C avec le Japon, Costa Rica et l'Espagne.

Pour en savoir plus : Zambie (F) : le sélectionneur Bruce Mwape accusé d'abus sexuels 

Une histoire de prime plombe la sélection sud-africaine

Championne d’Afrique en titre, l’Afrique du Sud n’est également pas épargnée par les problèmes. Les joueuses ont même boycotté le match amical, contre le Botswana, pour une affaire de primes. Les joueuses déplorent en effet les disparités des primes de participation et de résultats entre les sélections masculines et féminines. Les Banyana Banyana ont même directement attaqué la Fédération sud-africaine de football. Depuis, les choses se sont envenimées.Une ancienne internationale s’est même mêlée au problème critiquant sévèrement la SAFA ainsi que l’entraineure Desiree Ellis. Pourtant, au lendemain de leur sacre historique à la CAN, le président de la fédération avait annoncé que les Banyana Banyana allaient percevoir les mêmes primes que leur homologues hommes. «Les primes pour la participation à la Coupe du monde dames sont quasiment les mêmes que les bonus des Bafana Bafana (l'équipe masculine) à la CAN», avait déclaré le porte-parole de la Fédération sud-africaine de football, Dominic Chimhavi.

Mondial 2023 (F)-Afrique du Sud : les joueuses en conflit ouvert avec la Fédération

Face à ce conflit, le ministre des Sports Zizi Kodwa a décidé de jouer les pompiers de service. Il a rencontré le syndicat des joueurs et joueuses du pays (SAFPU). L'actuel président de la CAF Patrice Motsepe est également intervenu pour résoudre le différend salarial. Pour cela, la Fondation Motsepe a mis sur la table 320 000 dollars (près de 294 000 euros). Cette manne est à partager entre les 23 joueuses participant à la Coupe du monde féminine. Les responsables de la fédération, lors d'une conférence de presse à Johannesburg, en ont informé l’opinion. Tout semble donc aller pour le mieux pour les Sud-africaines, qui sont actuellement à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Les Banyana Banyana logent dans le groupe G avec l'Argentine, l'Italie et la Suède.

Au Nigeria, le sélectionneur crie son ras le bol

Contrairement à la sélection sud-africaine, les histoires de primes sont devenues monnaie courante avec la fédération nigériane de football. Les Super Falcons ainsi que leur sélectionneur Randy Waldrum, n’ont pas perçu de primes depuis belle lurette. Chaque jour avec de nouvelles promesses de la Fédération. Face à cette situation, le sélectionneur des Super Falcons est monté au créneau. « Jusqu'à il y a environ 3 semaines, ils me devaient environ 14 mois de salaire puis ils ont décidé de me payer 7 mois de salaire. Nous avons des joueuses qui n'ont pas été payées depuis la tournée d'été il y a 2 ans aux États-Unis, c'est un sketch. Je ne vais plus me taire... En octobre, chaque fédération a reçu 960 000$ de la part de la FIFA pour se préparer à la Coupe du Monde. Où est cet argent ?  La FIFA permet d'avoir jusqu'à 22 membres dans votre staff, nous on en n'a que 11. On n’a pas d'analystes vidéo pour faire des analyses sur nos adversaires », s'est révolté le technicien américain.

Les joueuses auraient par ailleurs menacé de boycotter leur match inaugural à la Coupe du monde. Une rumeur vite balayée par la capitaine, Onome Ebi. « Je n’ai aucune idée d’où vient ce boycott. Nous n’avons jamais eu de telles conversations à ce sujet ; nous sommes bonnes à l’entraînement et prêtes pour la Coupe du monde », a déclaré la capitaine des Super Falcons dans une interview accordée au site de la Fédération nigériane de football.  Le Nigeria débute sa Coupe du monde le 21 juillet, face au Canada. Il va en découdre par la suite avec l'Australie, le 27, et l'Irlande, le 31.

Le Maroc, l'exception

Le Maroc est pour l’instant la seule sélection épargnée par ces problèmes. Les Lionnes de l’Atlas ont d’ailleurs foulé le sol australien. Les vice-championnes d’Afrique ont disputé plusieurs matches amicaux. Et elles sont été plutôt convaincantes avec des victoires contre la Slovaquie (3-0) et la Bosnie-Herzégovine (2-0). Elles ont par ailleurs tenu en échec l'Italie (2-2) et la Suisse (0-0).  De bon augure pour les Marocaines au Mondial féminin. Elles partagent la poule H avec la Colombie, l'Allemagne et la Corée du Sud.

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