Le Championnat du monde junior féminin de handball 2022 s’est déroulé du 22 juin au 3 juillet en Slovénie. Pour la toute première fois, les U20 de la Tunisie ont accédé au second tour. Le sélectionneur des Aiglonnes de Carthage, Ahmed Ben Mahmoud, s’est confié à Sport News Africa à son retour à Tunis. Satisfait du parcours de ses protégées, le technicien tunisien se dit « optimiste pour l’avenir du handball féminin » de son pays.
De notre correspondant en Tunisie
Le championnat du monde junior de handball s’est achevé le 3 juillet avec le sacre de la Norvège qui a battu (31-29) la Hongrie en finale. La Tunisie a terminé la compétition à la 16ème place sur 32. Le meilleur rang de toute son histoire. Les Tunisiennes sont derrière les Angolaises qui occupent la 6ème place et les Egyptiennes (15ème place). Quant aux Guinéens, elles sont loin derrière. Elles occupent la 23ème position.
« L’objectif a été atteint »
Pour la première fois, les U20 de la Tunisie ont réussi à se qualifier au second tour. Les protégées d'Ahmed Ben Mahmoud avaient enregistré deux victoires en 3 matches au premier tour. Les Aiglonnes de Carthage ont pris le dessus (24-29) sur les Iraniennes et corrigé (35-24) les Guinéennes. Les jeunes Tunisiennes s’étaient inclinées (32-25) devant les Suédoises pour leur premier match du groupe B, dans ce Mondial. Le sélectionneur Ben Mahmoud s’est réjoui des prestations et de la qualification de ses protégées au second tour. « On s’était fixé comme objectif une qualification au second tour. Cet objectif a été atteint grâce à nos victoires contre l’Iran et la Guinée. Je suis satisfait. On voulait faire des matches de haut niveau face aux meilleures nations du monde. On a n’a fait un bon match contre la Suède », déclare le technicien tunisien au micro de Sport News Africa.
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4 cas de Covid-19 face au Japon
Après avoir réussi l’exploit de valider leur billet pour le Tour Principal, les Tunisiennes sont battues (34-24) par les Japonaises, grandes habituées de la compétition. C’était le 28 juin. Coach Ben Mahmoud évoque les conditions dans lesquelles son équipe a disputé cette rencontre. Il est convaincu qu’avec son groupe au complet, un autre exploit était encore possible. « Les filles ont aussi fait un bon match contre le Japon au second tour malgré l’absence de quatre joueuses testées positives au Covid-19. C’était compliqué à jouer avec une seule gardienne disponible. Elle fait deux bons matches mais après elle était trop fatiguée », déplore le premier technicien tunisien à hisser son équipe au second du Mondial féminin junior. En l’absence de la gardienne titulaire, la Tunisie s’est inclinée (41-25) devant les Pays-Bas, le 26 juin. Une nation parmi les favorites de la compétition et qui s’est arrêtée en demi-finales.
Ce qu’il faut pour bousculer les meilleures nations du monde
Malgré les blessures et les cas de cas Covid-19, la Tunisie a bousculé son rival l’Egypte et le pays hôte, la Slovénie durant les matches de classement. En effet, les Tunisiennes ont perdu avec 2 points d’écart (26-28) contre l’Egypte et 3 points d’écart (25-28) contre la Slovénie. Le sélectionneur tunisien a donné la recette pour pouvoir rivaliser avec les meilleures équipes européennes : « Jouer 7 matches de haut niveau en 11 jours avec les blessures et les quatre cas de Covid-19, cela n’a pas facilité les choses pour aller encore plus loin. On a fait de bonnes prestations durant toutes les rencontres. Il y a des joueuses qui ont montré de très belles choses et qui vont intégrer les séniores. Pour bousculer les meilleures équipes européennes, il faut avoir des moyens financiers conséquents. Il faut également participer à des tournois internationaux de haut niveau pour avoir un grand volume de jeu juste avant les championnats du monde. Cela permettrait de corriger les lacunes et rendre l’équipe plus apte à aller au bout. »
Pour le technicien, cette génération dorée doit être suivie pour assurer un avenir radieux au pays. « Je suis optimiste pour le futur du handball féminin tunisien. On doit continuer à travailler et à suivre ces joueuses dans leurs clubs. On va leur donner des programmes personnalisés. Cinq à six joueuses pourront intégrer l’équipe nationale séniore. On doit aussi préparer la génération 2004-2005 qui doit disputer les Championnats d’Afrique juniors au mois de septembre 2023 », plaide coach Ben Mahmoud.