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Jeux africains - Jo Sarr : « Une gageure de dire si aura plus de médailles qu’en 2019 »

Le Sénégal a engagé 101 athlètes dans 12 disciplines pour ces 13èmes jeux africains (8 - 23 mars) prévus au Ghana. Brillant en 2015 au Congo avec une belle 7ème place au tableau des médailles avec 36 breloques dont 7 en or, le Sénégal a connu une chute vertigineuse avec seulement 22 médailles, une en or et une décevante 22ème place. Secrétaire général adjoint à la commission technique du comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Joseph Sarr a accordé un entretien à Sport News Africa. Entretien au cours duquel celui qui est aussi chef de la délégation sénégalaise a évoqué les attentes des autorités sportives envers l’équipe du Sénégal. Il n’a pas manqué de pointer du doigt les carences du Sénégal en matière d’accompagnement dans la préparation des disciplines sportives avant les grandes compétitions.

Délégation sénégalaise aux Jeux Africains

Le Sénégal prend part aux 13èmes Jeux africains. Quelles sont les attentes du CNOSS ?

Le comité olympique sénégalais attend une bonne participation des disciplines. Bonne dans le sens où nous espérons que chaque athlète de la délégation fera de son mieux pour aller le plus loin possible. Le comité olympique n’est pas le ministère. Nous accompagnons le ministère qui est le véritable responsable des jeux. Le CNOSS accompagne le ministère au niveau technique.

 

En 2019, le Sénégal a terminé 22ème avec l’une de ses pires moissons, 22 médailles dont une seule en or. Quel est l’objectif de médailles que vous espérez ?

Pour cette édition, il sera difficile de donner un objectif de médailles. Ce sera très compliqué de préciser le nombre de médailles entrevues durant ces jeux africains. Dans cette délégation nous avons des athlètes avec un bon potentiel, mais vous dire qu’on aura plus de 22 médailles comme en 2019 serait vraiment une gageure.

 

Comment s’est effectué le choix des 12 disciplines dans lesquelles le Sénégal sera aligné au détriment d’autres ?

Le choix des disciplines a été fait sur des hypothèses de disciplines sur lesquelles on a le plus de chances de médailles. Le ministère des sports a sondé les différentes disciplines sur leurs athlètes les plus performants, capables d’apporter des médailles au Sénégal. Il y a eu ensuite un travail avec le CNOSS pour faire un certain nombre de sélections en collaboration avec les fédérations. On a eu des contacts avec des présidents de Fédération ou des directeurs techniques nationaux pour stabiliser les effectifs en fonction des moyens du ministère pour la prise en charge des différentes équipes.

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Qu’est-ce qui explique la réduction progressive du nombre d’athlètes sénégalais aux Jeux africains depuis deux éditions ?

C’est une question à laquelle seul le ministère des sports peut répondre parce que c’est lui qui fixe la taille de la délégation. Le comité olympique sénégalais quant à lui accompagne le ministère dans le choix et dans la répartition du nombre d’athlètes dans chaque discipline mais nous n’avons aucun pouvoir sur la taille des délégations.

 

À deux ans et demi des Jeux olympiques de la jeunesse au Sénégal, est-ce une répétition générale pour les différentes fédérations du futur pays hôte ?

Le Ghana ne sera pas une répétition générale parce que pour les Jeux olympiques de la jeunesse nous avons une trentaine de disciplines. Dans ces jeux africains, nous ne serons que sur 12 disciplines. Les JOJ concernent une catégorie plus jeune que les athlètes qui seront au Ghana. Ces jeux africains permettront de revoir nos disciplines, voir les performances de nos athlètes. La préparation des athlètes est un volet important. Lorsqu’on ne prépare pas bien nos athlètes, on ne peut espérer suffisamment de médailles. Il y a un travail important à faire sur le soutien à accorder aux différentes disciplines dans leur préparation à l’interne comme en externe. C’est un volet où nous pêchons au Sénégal.

 

Aujourd’hui au vu de l’absence des athlètes africains de renom, trouvez-vous que les Jeux africains sont devenus une compétition en perte de vitesse sportivement ?

Les jeux africains sont toujours ce qu’ils étaient. C’est vrai qu’en Afrique nous avons toujours ce problème avec nos athlètes qui sont naturalisés par d’autres pays à cause du manque de moyens de nos pays pour soutenir ces athlètes. C’est un véritable problème. C’est une réflexion globale qu’il faut mener au niveau africain pour que nos athlètes puissent rester et s’épanouir sur le continent. C’est dans ce sens qu’il faut travailler pour que les sportifs africains restent en Afrique pour tirer les autres vers le haut afin que les performances ne se nivellent pas par le bas.

 

On est à 4 mois des JOJ de Paris… Le CNOSS a-t-il fixé des objectifs sportifs à Louis-François Mendy ?

En ce qui concerne Louis-François Mendy, le CNOSS l’appuie pour lui permettre de progresser régulièrement. Ce qu’on lui demande c’est d’augmenter ses performances, dépasser ces minima et aller le plus loin possible. On pense toujours à un podium dans ce cas-là. Mais nous avons que des objectifs de performances et d’améliorations continues.

 

Par Moustapha M. SADIO

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